“On est ravis de la dynamique qui s’est installée”. Les mots sont de Michaël Aloïsio, directeur général délégué du Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop). Les organisateurs des Olympiades à Paris ont fait un point d’étape sur la billetterie, mercredi 21 août, à une semaine de l’ouverture des Jeux paralympiques (28 août - 8 septembre).
Plus de 1,75 million de billets ont été vendus pour assister à une épreuve handisport, dont 700 000 qui ont été achetés depuis le début des Jeux olympiques, le 24 juillet. “Les JO agissent comme une locomotive : depuis leurs débuts, les ventes de billets pour les paralympiques se sont accélérées et c’est une très bonne nouvelle”, se félicite Michaël Aloïsio.
Invité à préciser son propos lors de cette conférence de presse à distance, le directeur général du Cojop a répondu à France 24 qu’”il y a un élan populaire assez fort” à l’approche des Jeux paralympiques. Et d’ajouter : “L’enthousiasme du pays avec les JO s'est complètement transféré, traduit dans la billetterie paralympique. Il y a eu un effet quasi mécanique à partir du début des épreuves olympiques. Beaucoup de gens se sont reportés sur la billetterie paralympique parce qu'ils ont envie de vivre ça.”
“Les mêmes ingrédients qu’aux JO”
Le public devrait, en effet, être au rendez-vous des Jeux paralympiques : une quinzaine de sports présentent une jauge de remplissage supérieure à 75 % et pratiquement une dizaine de disciplines avec des taux de remplissage supérieurs à 90 %, selon les organisateurs.
En haut de l’affiche des disciplines qui attirent le grand public ? “On retrouve les sites iconiques des Jeux olympiques”, détaille Michaël Aloïsio. Le para triathlon en partie dans la Seine, la para escrime et le para taekwondo au Grand Palais, le cécifoot au pied de la Tour Eiffel… Autant de sites qui ont séduit lors des JO et où le Cojop “s’attend à la même fête”.
“Les gens ont bien compris que les ingrédients seront les mêmes qu’aux JO pour ces Jeux paralympiques”, précise le directeur général du Cojop auprès de France 24. Selon lui, les spectateurs devraient vivre “des émotions sportives avec des athlètes qui vont faire rêver dans des sites complètement dingues qu'on ne reverra sans doute jamais. C’est pour eux la dernière occasion de vivre les JO à la maison.”
Seule ombre au tableau : il reste encore 800 000 billets à vendre sur les 2,5 millions mis à disposition du grand public. Les organisateurs espèrent que les prochains jours vont permettre de remplir encore plus les tribunes paralympiques. “De nombreux billets sont toujours disponibles à partir de 15 euros” pour le para athlétisme au Stade de France, le tennis fauteuil à Roland-Garros, la para natation à Paris La Défense Arena à Nanterre ou encore le basket fauteuil à l’Arena Bercy, selon les organisateurs.
Un public majoritairement francilien dans les tribunes
Le para athlétisme est, cependant, un cas à part en termes de ventes : il représente à lui seul plus de 30 % de la programmation des Jeux paralympiques et sera à l’affiche 10 jours sur les 11 que vont durer les Olympiades handisport.
“Près de 500 000 billets ont été vendus pour ce sport emblématique des Jeux, on rêve de battre le record de billets vendus (530 000, NDLR) à l’occasion des championnats du monde d’athlétisme de 2003”, explique Michaël Aloïsio. “C’est un événement qui avait fait date à l’époque, on espère le battre. Ce serait très fort.”
Le Cojop a aussi détaillé le profil des acheteurs de billets pour les Jeux paralympiques. Quelque 144 pays ont acquis un précieux sésame, dont une majorité par cinq pays qui étaient aussi présents en nombre aux JO – le Royaume-Uni, l’Allemagne, les États-Unis, la Belgique et les Pays-Bas.
Une portée internationale à relativiser cependant : les achats de billets hors de France ne représentent qu’une minorité du total des ventes. Les paralympiques seront surtout nationaux dans les tribunes : 92 % des places ont été achetées jusqu’à maintenant par des Français, selon les organisateurs. Et parmi eux, près de trois sur quatre (73 %) vivent dans la région Ile-de-France.
Ces Olympiades seront, enfin, différentes des JO dans le sens où elles se dérouleront à cheval sur la fin des vacances d’été et le début de la rentrée scolaire. Un frein au remplissage des tribunes ? En plus des 190 000 billets prévus pour les élèves - sur les 500 000 achetés par les institutionnels - le Cojop pense que le retour au travail peut se conjuguer avec les Jeux paralympiques. Michaël Aloïsio conclut : “On peut tout à fait aller au travail la journée et aller voir une finale paralympique au Stade de France le soir.”