AFP - Au moins neuf personnes, dont sept civils, ont été tués dans les violents combats qui ont éclaté vendredi à Mogadiscio, les insurgés affirmant avoir attaqué des positions des forces pro-gouvernementales et de la force de paix de l'Union africaine (Amisom).

"Près de sept civils, dont des femmes et des enfants, ont été tués, la plupart par des obus de mortiers et des balles perdues", a indiqué un témoin, Abdi Adan.

"Quatre civils sont morts à Wardhigley, trois autres à Holwadag et au marché de Bakara. Ce sont les pires violences que nous avons eues depuis longtemps", selon un autre témoin, Mohamoud Ahmed.

Des sources médicales ont confirmé ce bilan.

"Nous avons récupéré près de 22 blessés en plusieurs endroits de Mogadiscio. Il y a de nombreux tués, dont une mère et ses deux enfants", a précisé Ali Musa, qui dirige les services d'ambulances de la capitale.

Dans un communiqué rendu public vendredi, les shebab ont revendiqué ces attaques, précisant par ailleurs avoir perdu deux de leurs hommes.

"Nos combattants ont lancé une grande offensive sur plusieurs bases des milices apostats et de leurs alliés chrétiens", affirme ce communiqué.

"De nombreux ennemis ont été tués dans ces attaques coordonnées, au cours desquelles deux de nos moujahidines sont tombés en martyr", ajoute le texte.

"Des éléments violents ont attaqué les positions du gouvernement cette nuit avec des mortiers et des mitrailleuses lourdes. Les forces gouvernementales les ont défaits", a affirmé à la presse le porte-parole de la police Abdulahi Hasan Barisse.

De violents échanges d'artillerie et tirs d'armes automatiques ont éclaté vers 02H00 heures locales (23H00 GMT jeudi), et ont duré tout le reste de la nuit. Après avoir temporairement baissé d'intensité, ils ont repris de plus belle au lever du jour, pour cesser peu à peu aux alentours de 8H30 (5H30 GMT).

Les affrontements se sont notamment déroulés autour du carrefour K4, ou "kilomètre 4", rond-point stratégique de Mogadiscio à mi-chemin entre l'aéroport et le port, où l'Amisom dispose d'un détachement de plusieurs dizaines de militaires ougandais.