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JO de Paris 2024 : à la rencontre des bénévoles internationaux
Parmi les 45 000 bénévoles des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, près de 9 000 sont de nationalité étrangère et viennent parfois de très loin pour participer à l'événement. France 24 leur a demandé ce qui les avait poussés à se lancer dans cette aventure.

"T'es folle, tu ne vas rien gagner !" a-t-on dit à la brésilienne Vanessa de Oliveira, quand elle a annoncé à ses proches qu’elle avait été sélectionnée pour être volontaire lors des Jeux olympiques de Paris 2024.

JO de Paris 2024 : à la rencontre des bénévoles internationaux

Mais pas de quoi entacher la détermination de cette joviale professeure de français de São Paulo pour qui "l'expérience est quelque chose que l'argent ne peut pas acheter ". La youtubeuse passionnée par la France fera partie des 20 % de volontaires de nationalité étrangère parmi les 45 000 bénévoles retenus pour les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Des bénévoles qui doivent se débrouiller par eux-mêmes pour l'organisation de leur voyage, du trajet à l’hébergement, en passant par la demande de visa quand c’est nécessaire. 

Le défi du logement 

"C'est un moment de joie, un moment d'excellence et de partage", lance Scottie Belfi, retraitée américaine qui viendra d’Atlanta, elle aussi bénévole. Quand elle a appris sa sélection, sa première réaction a été : "Où est-ce que je vais me loger à Paris ?". En effet, les volontaires sont tenus de trouver un logement par eux-mêmes. Pour Scottie Belfi, le problème a vite été réglé grâce à un ami qui lui prêtera son appartement.

"Trouver un logement à Paris a été assez difficile pour moi. Il n’y a pas si longtemps, j’étais encore étudiant et je n’ai pas de quoi louer un appartement hors de prix", témoigne pour sa part Mads Norup, consultant danois âgé de 29 ans. Ce dernier a finalement reçu l’aide d’un ami ayant des contacts à Paris, après avoir publié un message sur Facebook. Mais pour d'autres, trouver un logement est un véritable défi. Sans réseau, Vanessa de Oliveira a loué sur Airbnb un appartement à environ 100 euros la nuit. Un budget qui s’additionne au coût du billet d’avion depuis São Paulo. "Le billet d'avion coûtait plus de mille euros, c'est beaucoup d'argent !", souligne-t-elle.  

Quelles seront les missions des bénévoles ? 

Les tâches proposées aux bénévoles sont diverses :  60 % d'entre eux sont affectés à des missions auprès des acteurs des Jeux (spectateurs, athlètes, délégations sportives), pour les accueillir ou les orienter ; 35 % sont affectés à des missions liées au déroulement des épreuves (l'installation des équipements ou l'assistance aux athlètes) ; et 5 % participeront au bon fonctionnement de l’organisation, (distribution des équipements, traitement des demandes).

Ils seront déployés sur l’ensemble des sites officiels des Jeux : les sites de compétition, le Village des athlètes, les sites d’entraînement ou encore les gares et aéroports. 

Vanessa de Oliveira sera chauffeure. Une affectation qu’elle a accueillie avec enthousiasme : "J’adore conduire quand je viens en France", indique-t-elle. "Mais je n'ai jamais dit que je voulais être chauffeure. On ne choisit pas ce que l'on veut faire, il y a un questionnaire auquel on répond et on nous demande si on a un permis", précise-t-elle.

La professeure de 48 ans ne va pas ménager ses efforts : "Le planning m'a fait peur parce que je dois commencer à six heures du matin, alors que je serai en décalage horaire de cinq heures". Elle ajoute que l’organisation lui a demandé d’arriver deux semaines avant le début de sa prise de poste.  

Les bénévoles doivent s’adapter. Scottie Belfi, qui a déjà été bénévole lors des Jeux olympiques d’Atlanta, en 1996, en a bien conscience. "Je suis polyvalente, après avoir été enseignante pendant toute ma carrière, je sais comment gérer plusieurs situations en même temps", explique-t-elle, sereine.  

"Ce que j’attends de cette expérience, c’est un emploi du temps un peu chargé, mais aussi la chance de rencontrer d’autres bénévoles venus d’un peu partout", résume Mads Norup, impatient d’y être. 

Quelles contreparties ?  

Dans le cadre des missions des volontaires, l’organisation des JO prend en charge les frais de transports en commun et de repas. Les bénévoles recevront en outre le fameux uniforme dévoilé lors de la Convention des volontaires, grand rassemblement organisé fin mars. Tee-shirt bleu à rayures, bob rose, coupe-vent, chaussettes... Ils recevront une véritable panoplie composée de 15 pièces.  

JO de Paris 2024 : à la rencontre des bénévoles internationaux

"J’ai hâte. Mais je crois que c’est tout ce qu’on va recevoir...", lance Vanessa de Oliveira avec une pointe de déception dans la voix. Ces bénévoles savent bien qu’il ne faut pas vraiment s’attendre à des contreparties. "Il faut se laisser porter et profiter de chaque moment, apprécier d’être au cœur de ces semaines très spéciales à Paris", conclut le jeune danois.

Séduits par l’esprit des Jeux, ils sont convaincus que l’expérience leur laissera un souvenir exceptionnel. Pour marquer l'évènement de façon indélébile, Vanessa de Oliveira réfléchit même à un tatouage pour se souvenir de cette aventure !

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