A la Une de la presse, ce lundi 8 avril, l’annonce du retrait des troupes israéliennes de la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. La crise diplomatique entre le Mexique et l’Equateur, après le raid, vendredi, de la police équatorienne contre l’ambassade mexicaine à Quito. Et l’engouement de la presse américaine pour l’éclipse solaire prévue aujourd’hui aux Etats-Unis.
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A la Une de la presse, l’annonce du retrait des troupes israéliennes de la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.
Le Jerusalem Post cite le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, qui a déclaré, hier, que ce retrait était destiné à «préparer la poursuite des missions», dont une opération à Rafah. Au même moment, des milliers d’Israéliens manifestaient à Jérusalem, devant la Knesset, pour exiger le retour des otages toujours aux mains du Hamas. Après six mois de guerre, le conflit semble loin d’être terminée, et The New York Times exprime «un inquiétant sentiment de déjà-vu». Le quotidien américain voit Israël «confronté à de nombreux défis semblables à ceux rencontrés par les Etats-Unis en Irak». Le quotidien américain, qui compare l’objectif de l’Etat hébreu d’éradiquer le Hamas à la volonté américaine de procéder à la «débaassification» de l’Irak, à la destruction du parti Baas, prévient que cette stratégie comporte le même risque: déboucher sur «l’anarchie» et «créer un vide» dangereux si Israël ne respecte pas l’obligation «juridique et morale» de fournir «un effort humanitaire à grande échelle pour nourrir à protéger les civils de Gaza». Gaza, semblable au bourbier irakien? C’est sans doute le cauchemar de l’armée israélienne. Mais qu’en est-il pour le Premier ministre de Netanyahou, qu’on retrouve dans un dessin de Morten Morland pour The Times, détournant une gravure du peintre Goya, intitulée «Le sommeil de la raison engendre des monstres». Un tableau pour mettre en garde contre la déraison et la passion du pouvoir.
Dans la presse, également, la crise diplomatique entre le Mexique et l’Equateur, après le raid, vendredi, de la police équatorienne contre l’ambassade mexicaine à Quito, pour arrêter l'ancien vice-président équatorien, Jorge Glas, qui s'y était réfugié. La Jornada, quotidien mexicain, rapporte que Mexico a décidé de saisir aujourd’hui la Cour internationale de justice pour que celle-ci «ordonne à l’Equateur de réparer les dégâts» provoqués par cette intrusion dans ses locaux diplomatiques, en «violation flagrante du droit international». Le site d’info équatorien Primicias fait état, lui, de la décision de Quito de demander une réunion extraordinaire, demain de l’Organisation des Etats américains, pour «évoquer l’incident entre l’Equateur et le Mexique». Le site d’info mentionne plusieurs sanctions possibles contre l’Equateur, comme la suspension des relations bilatérales ou l’exclusion du Mercosur, l’accord de libre-échange sud-américain. Dans l’immédiat, le raid de la police équatorienne provoque une vague de condamnation globale, selon The Financial Times, qui cite les critiques des Etats-Unis, de l’Union européenne, «de nombreux pays d’Amérique latine» et du secrétariat général de l’ONU.
Cette crise diplomatique majeure intervient dans un contexte électoral à la fois au Mexique et en Equateur. El Pais s’interroge sur l'impact de cette crise sur la campagne électorale au Mexique, où des élections législatives et présidentielle vont avoir lieu en juin. Le quotidien espagnol évoque la possibilité que l’incident provoque un réflexe de «rassemblement autour du drapeau», mais estime toutefois peu probable qu’il soit perçu comme une «menace» pouvant affecter directement les Mexicains ou modifier leurs intentions de vote, d’autant que «la politique étrangère n’a jamais été une question prioritaire dans les campagnes électorales au Mexique», selon le journal. Il en irait tout autrement en Equateur, d’après The New York Times, qui explique que cette crise pourrait «s'avérer une aubaine politique pour le président équatorien Daniel Noboa», confronté, ces derniers mois, à une baisse de popularité dans un contexte de violence croissante, à quelques semaines d’un référendum pour renforcer la lutte anti-criminalité. Une consultation dont les résultats pourraient affecter ses chances de réélection l'année prochaine. Selon The NYT, la dispute avec le Mexique pourrait être «exactement ce dont Daniel Noboa a besoin»: lui permettre de se présenter comme un homme à poigne, déterminé à lutter contre le crime et la corruption – dont est accusé l'ancien vice-président équatorien, Jorge Glas, objet du raid qui a mis le feu aux poudres.
La presse américaine se passionne pour l’éclipse solaire prévue aujourd’hui aux Etats-Unis. The Washington Post livre la carte détaillée de la trajectoire sur laquelle il est possible de voir la projection de la lune sur la planète - une tache sombre allant du Mexique au Texas en direction de la côte est et du Canada. Mais la question fondamentale, c’est bien sûr de savoir ce qu’il faudra porter pour l’occasion. Des baskets argentées? Une combinaison spatiale? The New York Times recommande la couleur argentée, la transparence et le blanc - indissociables références de la mode à l’espace, depuis qu'André Courrèges et Paco Rabanne ont lancé des looks lunaires sur les podiums. Chacun fera selon son envie ou sa fantaisie, l’accessoire absolument indispensable étant bien sûr des lunettes d’observation. Attention les mirettes!
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