L’endométriose touche environ 10 % des femmes. Les douleurs, parfois invalidantes, de cette maladie que la médecine ne parvient pas à soulager poussent certaines à chercher des solutions alternatives qui peuvent frôler le charlatanisme. Dans cette édition, la journaliste et autrice Annabelle Hirsch vient nous parler de "100 objets qui racontent une histoire des femmes". Pilule, bicyclette ou poches : ces objets, qui semblent quelconques, retracent en réalité l’évolution de la place des femmes dans la société. Et puis, il y a cent ans, Paris accueillait déjà les Jeux olympiques. Mais en 1924, les femmes y étaient bien moins nombreuses et cherchaient à s'y faire une petite place parmi les athlètes.
Qu'ont en commun des billes en bois d'élan, des poches ou une machine à écrire ? Elles racontent toutes un aspect de la vie des femmes. En choisissant les objets comme fil rouge, Annabelle Hirsch retrace en fait une histoire de l’humanité. Parmi les objets présentés dans le livre, une poupée de combattante, retrouvée dans la tombe d’une fillette de 5 ans, et qui montre qu’en-dehors des poupons pour jouer à la maman, ou des Barbie pour jouer à la femme adulte, il y a eu une alternative : celle du mythe des Amazones.
La mode aussi peut réserver des surprises, en particulier quand on s'intéresse aux poches. Cet accessoire, aujourd’hui principalement masculin, était autrefois mixte. Il s'agissait alors d'un petit sac porté à la taille. Outre de la monnaie, des mouchoirs et autres petits objets du quotidien, la poche était supposée porter un message sur la vertu de la personne qui l’arborait.
Enfin, Annabelle Hirsch traverse les continents et les époques pour présenter le "Pussy hat", bonnet pourpre porté en étendard par les femmes américaines dans leurs manifestations contre Donald Trump et ses déclarations sexistes.