À la une de la presse, ce mardi 19 septembre, le bras de fer entre les instances du foot espagnol et la majorité des joueuses de l’équipe nationale, appelées en sélection, malgré leur grève. Aux États-Unis, le secteur automobile est également frappé par une grève où le principal syndicat a déclenché, la semaine dernière, des débrayages simultanés chez Ford, General Motors et Stellantis, une première.
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À la une de la presse, le bras de fer entre les instances du foot espagnol et la majorité des joueuses de l’équipe nationale, appelées en sélection, malgré leur grève. Après la présentation, lundi, de la liste de la nouvelle sélectionneuse Montse Tomé, les protestataires répètent qu’elles ne veulent pas être convoquées. Au sein de l’équipe nationale, "la blessure s’agrandit" : d’après Marca, le quotidien sportif espagnol, les grévistes martèlent qu’elles ne reviendront pas sur le terrain tant qu’elles n’auront pas obtenu la refonte totale des instances nationales, après le baiser forcé de l’ex-président de la fédération, Luis Rubiales, imposé à la numéro 10, Jenni Hermoso. Écartée de la liste présentée lundi, au motif qu’elle serait ainsi "protégée", la joueuse, victorieuse à la Coupe du monde, exprime sa colère. "On veut me protéger ? De qui ? De quoi ?". Jenni Hermoso accuse, elle, les instances du foot espagnol de se livrer, à une "stratégie de division et de manipulation pour intimider et menacer" les joueuses.
#LaPortada La herida se agranda 🗞
👉 Montse Tomé cita por sorpresa a las que renunciaron a la Selección y estas mantienen su postura: "La RFEF no está en disposición de exigirnos acudir a la convocatoria" https://t.co/UFTQPfqF1A
Grève aussi aux États-Unis, où le principal syndicat des salariés de l’automobile a déclenché, la semaine dernière, des débrayages simultanés chez Ford, General Motors et Stellantis, une première. D’après The Wall Street Journal, les tensions "restent vives après quatre jours de grèves", qui pourraient s’étendre dans les heures ou les jours à venir. Le quotidien relaie les inquiétudes des syndicats face au développement des véhicules électriques, perçu comme une menace pour l’emploi, et souligne "l'importance politique croissante" de ces grèves, dont témoigne le projet de l'ex-président Donald Trump de se rendre à Détroit, la Mecque de l’automobile américaine, pour y prononcer un discours devant des syndicalistes, et "capter la base des travailleurs syndiqués".
La stratégie de Donald Trump, de nouveau candidat à la présidentielle, provoque la nervosité des démocrates, en particulier chez les élus de l’État de Detroit, le Michigan. The Washington Post fait état de "pressions grandissantes" sur le président Joe Biden, pour "faire ce qu’aucun de ses prédécesseurs ne semble avoir fait durant son mandat : rejoindre des grévistes sur un piquet de grève". D’après Radio Canada, la grève des salariés de Ford, aux États-Unis, pourrait s’étendre dès mardi matin de l’autre côté de la frontière, si aucun accord n’est trouvé dans la nuit. Cette grève, si elle était votée, toucherait essentiellement l’Ontario, juste en face du Michigan, où travaillent 98 % des salariés canadiens de Ford.
President Biden is facing a political puzzle from some Democratic lawmakers to do something none of his predecessors appear to have done in office: join striking workers walking a picket line. https://t.co/1tRUnIxhDJ
— The Washington Post (@washingtonpost) September 19, 2023Le Canada, qui accuse l’Inde d’avoir fait assassiner un séparatiste sikh sur son territoire, en juin dernier, et dit avoir expulsé un haut diplomate indien, en représailles. "Voilà le Canada contraint, une fois de plus, d’affronter l’ère de l’intimidation étrangère" : The Globe and Mail s’indigne et compare le "choc" déclenché par cette affaire, à celui provoqué par l’arrestation, il y a cinq ans, par la Chine, de deux Canadiens, en riposte à l'arrestation d'une dirigeante de Huawei. Un choc d’autant plus grand, cette fois, qu’il aurait été déclenché par "un pays soi-disant ami", l’Inde. Pour The National Post, les "soupçons" du Canada ne seraient en réalité que "le dernier problème en date à détériorer les relations entre les deux pays", déjà dégradées par les accusations récurrentes de l'Inde, selon lesquelles le Canada aurait toléré, sur son propre sol, le développement d'un "violent mouvement indépendantiste" sikh, autour du Khalistan – le nom de l'État revendiqué par les indépendantistes sikhs de l'État indien du Pendjab.
À la rubrique brouille diplomatique, toujours, la colère de Pékin, après que la ministre allemande des Affaires étrangères a qualifié, la semaine dernière, le président Xi Jinping de "dictateur". Si la Chine fait part, évidemment, de son "fort mécontentement", ces propos laissent aussi dubitatif le Frankfurter Allgemeine Zeitung. "Bien sûr que Xi Jinping est un dictateur. Annalena Baerbock n'a dit que la vérité. Mais la question est de savoir si ce type de critique publique est judicieux": le journal compare cette sortie à celle de Joe Biden, lorsqu’il avait répondu par l’affirmative quand il lui avait été demandé si Vladimir Poutine était un "tueur". "On ne peut pas imaginer que les relations germano-chinoises seront sérieusement endommagées par un commentaire peu diplomatique de la plus haute diplomate allemande. Mais dans le cas de régimes comme celui de la Chine, il vaut mieux formuler des critiques aussi précises que possible, afin d’obliger (ces régimes) à prendre position et s’empêtrer tout seuls dans leurs mensonges".
À propos de mensonge et de tromperie. Le Parisien/Aujourd’hui en France rapporte qu’un artiste danois a été condamné, lundi, pour un délit pas banal. Cet artiste devait exposer, dans un musée, l'équivalent de plus de 70 000 euros en billets de banque, collés sur une toile, mais a finalement décidé de garder les sous et présenté des cadres vides. À l'ouverture des caisses, les employés du musée ont constaté que les œuvres avaient été rebaptisées "Prends l'argent et tire-toi"…
L’artiste danois Jens Haaning devait constituer un tableau représentant un an de salaire en liquide. Mais il a finalement présenté des cadres… vides.
Un tribunal l'a condamné lundi à rembourser la majorité du montanthttps://t.co/Ebd1zBnw9X
À la rubrique l’Artiste, le vrai, pas l’artiste de pacotille, je vous propose enfin un coup d’œil à Libération. À l’occasion de l’ouverture, à Paris, de la maison de son père, Serge Gainsbourg, la chanteuse et actrice Charlotte Gainsbourg, se livre et fait la visite.
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