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A la Une de la presse, les réactions à l’arrivée de plus de 6000 migrants en 24h, selon la Croix-Rouge, sur l’île italienne de Lampedusa, où l’état d’urgence a été déclaré.

"La honte de Lampedusa", dénonce La Stampa, qui cite le chiffre de plus de 7000 personnes arrivées sur l’île en une seule journée, à bord d’une centaine d’embarcations - des migrants prêts à tout pour rejoindre l’Europe "sur fond d’attaque inexorable du changement climatique, dont on ne peut qu'attendre de nouvelles évasions désespérées", selon le journal, alarmé par la situation "apocalyptique", à Lampedusa. Il Mattino, le quotidien le plus lu dans le sud de l’Italie, alerte sur "l’effondrement" qui menacerait l’île italienne, au large de laquelle un bébé de cinq mois est mort noyé, mardi, après le chavirage du bateau où il se trouvait. Sa mère, une adolescente guinéenne, a eu la vie sauve. L’embarcation était partie de Sfax, en Tunisie, avec laquelle le gouvernement de Giorgia Meloni a conclu un accord migratoire controversé, plus que jamais critiqué par ses opposants. "Lampedusa, Europe": Il Riformista, journal de centre-gauche, dénonce l’incapacité des membres de l’UE à se mettre réellement d’accord sur une vraie politique migratoire, au moment-même où la France dit vouloir "verrouiller" ses frontières et où l’Allemagne accuse l’Italie de ne pas appliquer le règlement de Dublin. Cet autre accord, lui aussi très critiqué, prévoit que le pays d'arrivée d'un migrant dans l'UE, traite sa demande d'asile. Pour La Verita, journal de droite, la responsable de cette "grande invasion", c’est l’Europe – dont le quotidien milanais assure qu’elle se "finit" à Lampedusa.

La question de l’immigration est devenue omniprésente en Europe, notamment à Chypre, où les attaques contre des immigrés se multiplient depuis le mois dernier. Courrier International relaie plusieurs articles publiés ces derniers jours par la presse grecque et chypriote faisant état d’agressions physiques et de commerces vandalisés, dans plusieurs localités. Ces manifestations hostiles aux immigrés se sont même transformées en "pogroms", en pillages, selon le media grec Ethnos, qui rapporte que des individus sont "entrés dans des magasins et des maisons de réfugiés syriens –préalablement été peintes en bleu pour mieux les distinguer, terrorisant les familles". Les faits se sont déroulés à Paphos, à l’ouest de l’île, non loin de Limassol, au sud, où les choses ont été "bien pires", et où "une bande d’individus cagoulés d’extrême droite ont frappé des gens, saccagé des magasins, incendié des commerces et des poubelles, et fracassé des voitures". "Comment les habitants d’un pays qui a lui-même vécu et vit encore avec le traumatisme du déplacement et du déracinement, peuvent-ils pourchasser des réfugiés ayant fui la guerre et la misère?", interpelle News24, un autre média grec, qui va jusqu’à qualifier les événements de "version chypriote de la nuit de Cristal", les violences nazies de 1938.

En France, la Coupe du monde de rugby se poursuit, avec la rencontre, ce soir, entre la France et l’Uruguay. L’Equipe annonce le grand retour d'Anthony Jelonch au sein du quinze de France. Titulaire mais aussi capitaine, ce soir, le troisième-ligne toulousain, n'a plus porté le maillot des Bleus depuis février et sa grosse blessure à un genou. Il doit son retour à son énorme volonté, bravo à lui !

Pas d’applaudissements, en revanche, pour les organisateurs de ce Mondial, qui ont dû se résoudre, finalement, à réenregistrer les hymnes nationaux d'avant-match, jugés "dérangeants" par les supporters. Objet d’une pluie de critiques, l'interprétation polyphonique des hymnes par des chorales d'enfants a dû être réarrangée et réorchestrée, pour éliminer l'effet bouillie sonore - et pour le plus grand désespoir des enfants sollicités pour la première version du projet. Des parents témoignent dans Le Parisien/Aujourd’hui en France: "J’espère vraiment qu’ils vont passer (la version de ma fille) au stade. Sinon, j’appréhende vraiment sa réaction. Elle était à fond dans le projet et sa maîtresse s’est tellement investie", témoigne une maman éplorée.

On ne se quitte pas là-dessus. Avant de vous dire à demain, un mot d’une présentation surprenante, mardi dernier, devant le congrès mexicain. Un journaliste, expert auto-proclamé en extra-terrestres, l’"ovnilogue" Jaime Maussan, a exposé des reliques datant, selon lui, de 1000 ans. Jusque-là, rien d’extraordinaire. Là où ça le devient, c’est que ces reliques ont été présentées par ce "spécialiste" comme des "corps non humains". The Washington Post décrit des personnages ressemblant à "ET, l'extra-terrestre", le film de Spielberg. Leur nature "extra-terrestre" reste toutefois à démontrer. En attendant, les deux petites créatures ont beaucoup amusé les internautes, qui s’en sont donné à cœur joie. Commentaire trouvé sur Twitter: "Voilà à quoi on ressemble quand on se réveille assoiffé au milieu de la nuit".

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