Le +  : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre  iPhone  ou sur  tout autre mobile . Et également en devenant fan de notre page  Facebook .

À la une de la presse, l’inculpation, hier, aux États-Unis, de Donald Trump, pour ses pressions sur les résultats de la présidentielle de 2020.

L'ex-président est accusé d'avoir diffusé des mensonges pour se maintenir au pouvoir malgré sa défaite, d’avoir "enflammé les esprits" et d'avoir provoqué l’assaut du Capitole du 6 janvier 2021. The New York Times rappelle que Donald Trump est également poursuivi dans plusieurs autres procédures, tant au niveau local que fédéral, et que six autres personnes, dont l'ex-maire de NY, Rudy Giuliani, sont également inculpées dans celle-ci. Pour The Washington Post, cette nouvelle mise en accusation est cependant "la plus importante", à la fois pour Trump et pour les États-Unis, et le journal se réjouit de ce qu'ils soient enfin "résolus à se défendre et à ne plus reculer face aux tentatives de détruire la démocratie, que Trump avait fait le serment de protéger".

La question, évidemment, est de savoir quelles seront les conséquences politiques de cette nouvelle mise en accusation de Donald Trump, toujours en tête des sondages chez les républicains, pour 2024. D'après The Financial Times, l'ex-président, qui se dit victime de persécution politique par un système judiciaire corrompu sous les ordres de l'Administration Biden, fait le "pari" que les poursuites judiciaires "continueront de propulser sa candidature à la Maison Blanche". Elles ne semblent guère émouvoir, en tout cas, The Wall Street Journal – qui fait état de "nouvelles poursuites", comme s'il s’agissait d'une simple affaire de plus, parmi tant d’autres. De nouvelles inculpations, "désormais au cœur de la campagne pour 2024, à un moment où les États-Unis feraient mieux de se concentrer sur les nombreux défis qu’ils ont à relever", regrette le quotidien américain.

À la une, également, le sort des migrants subsahariens rejetés par la Tunisie et livrés à eux-mêmes dans le désert. Libération revient sur le drame dont ont été victimes des centaines de ces migrants, abandonnés, sans eau ni nourriture, et repoussés aux portes de l’Algérie, qu’ils n’ont pas pu franchir, après avoir été victimes de violences à Sfax, au début du mois de juillet.  Ceux qui ont survécu aux persécutions et au désert se sont regroupés dans la palmeraie de Nefta, dans le sud-ouest de la Tunisie - un "refuge fragile", selon Libé, qui est allé sur place. Le journal s’est aussi rendu à Sfax, où il a rencontré Ibrahim, Madoussou et leurs deux jeunes enfants. Ces Ivoiriens arrivés en Tunisie au terme d’un parcours aussi long qu’éprouvant, via le Mali et l’Algérie, disent qu’ils tenteront la traversée vers l’Europe dès que possible, après avoir fait une première tentative en mai dernier. Ibrahim et sa femme avaient alors donné plus de 1 000 euros à des passeurs pour monter sur un bateau de fortune. "Mais ce jour-là, raconte Ibrahim, je me suis rendu compte que l’embarcation n’était pas assez solide. Il y avait plus de 45 hommes à bord, alors que la capacité maximale était de 35 personnes. J’ai décidé de stopper le voyage" .

La presse française revient aussi sur "le jour du dépassement", fixé cette année le 2 août. Il s'agit du moment où l'humanité a épuisé les ressources générées par la Terre en un an. Cette date, évoquée à la une de La Croix, été calculée par une association américaine de défense de l’environnement. Si elle fait l'objet de diverses critiques, elle sert tout de même d’instrument de communication, d'après le journal, qui évoque un "indicateur vedette pour le grand public", pour alerter sur le fait que l’humanité puise de manière irréversible dans des réserves "non renouvelables" sur une échelle de temps humaine. La Croix fait aussi état d’autres signaux d’alerte, établis par les scientifiques, c omme le cercle définissant l'"espace sûr" , l'espace à l'intérieur duquel l’humanité peut continuer à prospérer, et où neuf domaines ont été identifiés, pour lesquels le dépassement de certains seuils peut avoir des conséquences dévastatrices. Un schéma montre très clairement que sur neuf limites, la Terre en a franchi six, dont l’une des plus importantes est celle de l’érosion de la biodiversité - érosion qui menace, à son tour, le fonctionnement d’écosystèmes entiers.

On ne se quitte pas là-dessus. Avant de vous dire à tout demain, je vous propose de jeter un cil au Times of Malta, qui rapporte qu’un pilote d'un vol Lufthansa n'ayant pas reçu l’autorisation d'atterrir à l’aéroport sicilien de Catane, à cause de vents très forts, et prié de se dérouter vers Malte - a priori, rien de déroutant si je puis dire - a dessiné avec son appareil un parcours de forme phallique, long de 24 kilomètres. Le commandant de bord avait-il l’esprit ailleurs ?

Ce sont des choses qui arrivent, surtout en période estivale, quand l’heure est à la détente. Le très vénérable Wall Street Journal vous recommande, d’ailleurs, de ne pas oublier la bagatelle pendant les vacances, notamment parce que c’est une bonne façon de renouer agréablement avec votre partenaire, enfin si vous en avez un. Pour les autres, une bonne sieste peut aussi faire énormément de bien…

Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.