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À la une de la presse, ce lundi 5 juin, les réactions aux violences de ces derniers jours au Sénégal. Au moins 16 personnes sont mortes depuis la condamnation, jeudi 1er juin, d'Ousmane Sonko à deux ans de prison.

Les partisans de l’opposant et ceux du président se renvoient la responsabilité des violences , mais pour Le Djély, la crise qui frappe actuellement le Sénégal «a un nom», et un seul:  Macky Sall. Le site d’info guinéen accuse le président sénégalais d’être «absorbé par son désir irrépressible de se maintenir au pouvoir», d’être devenu «inaccessible au cri de cœur d’une jeunesse qui l’avait pourtant acclamé il y a 11 ans». Une jeunesse qui «avait su imposer son verdict à (son prédécesseur) Abdoulaye Wade» et qui «lui réservera le même sort», si Macky Sall décide de se représenter pour un 3eme mandat, prédit Le Djély. «Sénégal: on tue, on casse tout, on brûle tout. Et demain, on fait comment?»: pour Wakat Sera , « la sortie de l’impasse du Sénégal n’incombe pas qu’à Macky Sall» et Ousmane Sonko, «qui défie la justice et l’autorité publique en transformant en affaire d’Etat une affaire personnelle, doit raison garder, au lieu de chauffer la «rue» à blanc». Le site d’info burkinabé prévient que «ni la France que certains accusent d’être derrière Macky Sall ni la Russie que d’autres affirment être la main invisible (derrière) Ousmane Sonko ne viendront reconstruire un Sénégal en ruine», en appelant les Sénégalais à «éviter que le piège de politiciens assoiffés de pouvoir ne se referme sur eux».

A la Une également, la mobilisation, demain, en France, des opposants à la réforme des retraites. Alors que les deux premiers décrets de la réforme ont été publiés hier au Journal officiel, Le Parisien/Aujourd’hui en France explique que ces opposants espèrent qu’une mobilisation importante, demain, augmentera la pression sur le gouvernement et les députés, lors de l’examen, jeudi, de la proposition de loi des indépendants du groupe Liot, pour abroger la réforme - un texte qui n’a toutefois a priori quasiment aucune chance d’être adopté. De son côté, le gouvernement veut fermer une bonne fois pour toute la «séquence retraite», et lancer un «pacte de la vie au travail» pour répondre à ceux qui lui reprochent d’avoir mis la charrue (les retraites) avant les boeufs (le travail)» - à moins que le dossier des retraites ne se transforme en éléphant dans la pièce.

Le gouvernement a présenté récemment un «pack sécurité» pour protéger les élus des violences dont ils sont l’objet. Cette annonce, qui est intervenue après la démission très médiatisée du maire de Saint-Brévin-les-Pins, victime du harcèlement de militants d’extrême-droite, précède un projet de loi qui devrait être présenté à l’automne prochain, d’après Libération. Le journal, qui a interrogé deux maires et deux députés, dont l’élue écologiste de Paris Sandrine Rousseau, affirme que le quotidien de nombreux élus devient «de plus en plus anxiogène», et que les violences à leur égard «s’intensifient» - «un symptôme de plus des dysfonctionnements qui affectent notre vie ­démocratique», selon Libé.

Côté sport, pas mal de football au menu, avec le départ de l’attaquant français Karim Benzema du Real Madrid, après 14 saisons. L’annonce de ce départ émeut le quotidien sportif espagnol Marca, qui semble assez étonné par cette nouvelle, qualifiée de «surprenante». Pas de surprise, en revanche, du côté d’Arab News, qui annonce que le club saoudien d'Al-Ittihad a conclu un accord de deux ans avec le joueur. Le journal garde un silence pudique sur le montant de ce contrat, estimé la semaine dernière par le journal espagnol  As, à 100 à 200 millions d’euros annuels - aussi imprécis qu’astronomique. Lui n’ira pas en Arabie saoudite, et dit vouloir tourner la page du foot: le Suédois Zlatan Ibrahimovic a quant à lui annoncé sa retraite, hier soir, à l’âge de 41 ans, d’après le Huffington Post. Zlatan Ibrahimovic est âgé pour prendre sa retraite, mais pas encore suffisamment pour rejoindre le championnat de foot japonais des plus de 80 ans. Ce tournoi, créé en 2017, connaît un succès croissant, avec le vieillissement de la population. Slate précise que les règles ont bien sûr été légèrement adaptées, avec des mi-temps de quinze minutes, l’autorisation pour les joueurs de quitter le terrain, dès qu’ils se sentent fatigués, et bien sûr, une très longue pause estivale, pour éviter les fortes chaleurs en juillet et en août.

Des nouvelles de Roland-Garros, pour terminer. Le Parisien/Aujourd’hui en France fait état du contenu du guide remis aux hôtesses d’accueil au moment de leur embauche pour la compétition. Cette charte stipule qq critères de beauté, dont l’obligation de s’épiler les jambes et les aisselles - ce que d’aucuns considèrent comme relevant d’une tradition d’un autre âge. «Roland Garros, c’est le monde d’hier, une institution conservatrice, rétrograde, sexiste et misogyne, qui prend les femmes pour des plantes vertes», a notamment réagi la députée parisienne Sandrine Rousseau. Le maire du VIeme arrondissement de Paris, Jean-Pierre Lecoq, a quant à lui jugé nécessaire de rappeler qu’«il y a des hommes qui aiment les femmes poilues, et (qu’un) petit duvet, ça peut être mignon!».

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