logo

Le Quai d'Orsay a appelé lundi l'ambassadeur de Chine en France à tenir des déclarations "conformes avec les positions officielles" de Pékin, tandis que le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a dénoncé la "dévastation" causée par l'invasion russe de l'Ukraine lors d'une réunion du Conseil de sécurité présidée par Sergueï Lavrov. Voici le fil du 24 avril 2023.

Cette page n'est plus actualisée. Pour suivre notre couverture de la guerre en Ukraine, cliquez ici.

  • 0 h 16 : Moscou dénonce des attaques ukrainiennes nuisant à l'accord sur les céréales

Le ministère russe de la Défense a accusé lundi l'Ukraine d'avoir tenté d'attaquer des navires russes en mer Noire et déclaré que cela menaçait la perspective de conclure un nouvel accord sur les exportations céréalières via cette voie maritime.

Dans un communiqué publié sur la messagerie Telegram, le ministère a déclaré que les "actions terroristes du régime de Kiev compromettent la prochaine prolongation de l'accord sur les céréales au-delà du 18 mai cette année".

Une analyse des trajectoires empruntées par des drones maritimes ukrainiens lancés le 24 avril montrent que ceux-ci provenaient d'une zone de la ville portuaire d'Odessa, en Crimée, désignée pour la mise en œuvre de l'accord sur les exportations céréalières en mer Noire, a dit le ministère.

  • 23 h 07 : l e chef de l'ONU propose une "voie" pour prolonger l'accord sur les céréales ukrainiennes

Le secrétaire général de l'ONU a présenté une "voie à suivre" pour permettre la prolongation de l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes, ont indiqué lundi ses services à l'issue d'une rencontre avec le ministre russe des Affaires étrangères.

Antonio Guterres a remis à Sergueï Lavrov "une lettre pour le président Vladimir Poutine, traçant les contours d'une voie à suivre proposée pour améliorer, prolonger et étendre" l'accord qui permet depuis juillet dernier l'exportation de céréales ukrainiennes via la mer Noire malgré le conflit, selon le communiqué.

Une lettre similaire a été envoyée "aux deux autres signataires" de cet accord jugé capital pour la sécurité alimentaire mondiale, l'Ukraine et la Turquie.

  • 20 h 16 : deux militants d'ultradroite français rentrés d'Ukraine avec des armes condamnés à six mois de prison ferme

Deux militants d'ultradroite, interpellés samedi à Paris avec des armes de guerre à leur retour d'Ukraine, ont été condamnés lundi à 15 mois d'emprisonnement dont neuf avec sursis, a-t-on appris auprès du parquet de Paris.

Les deux hommes ont été jugés pour transport et détention d'armes lors d'une audience de comparution avec reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) – sorte de plaider-coupable à la française. Les deux hommes étaient en possession notamment d'optiques et de chargeurs de munitions classés en armes de guerre, et déclaraient avoir combattu en Ukraine, a ajouté le ministère public, qui a précisé qu'aucun des deux n'avait auparavant comparu devant le tribunal correctionnel.

  • 19 h 19 : la Première ministre estonienne appelle à des négociations sur l'entrée de l'Ukraine dans l'UE dès cette année

"Nous espérons que l'Ukraine pourra lancer les négociations d'adhésion avec l'UE cette année", a déclaré la Première ministre estonienne Kaja Kallas, qui s'exprimait aux côtés du président Volodymyr Zelensky lors d'une visite à Jytomyr, dans le centre-ouest de l'Ukraine.

Elle a toutefois admis que ce serait un "processus difficile" et que l'Ukraine devait "remplir à 100 % les conditions" posées par l'UE.

"Je pense que vous devriez profiter de cette occasion, de cette fenêtre, pour entreprendre des réformes difficiles", a-t-elle dit ensuite lors d'une séance avec des étudiants.

  • 18 h 44 : Emmanuel Macron dit qu'il retournera en Ukraine "au bon moment"

"Évidemment, je retournerai dans les prochaines semaines, prochains mois, dès que nous aurons défini avec les partenaires européens et le président Zelensky le bon moment, en Ukraine", a déclaré le président français.

"À chaque fois j'ai veillé à avoir une approche utile, c'est-à-dire être présent en Ukraine pour apporter des résultats ou à des moments qui étaient décisifs", a-t-il ajouté, soulignant s'être entretenu encore mi-avril avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.

  • 18 h 43 : le "cynisme" russe dénoncé au Conseil de sécurité

Les alliés de Kiev ont dénoncé le "cynisme" de la Russie qui a organisé une réunion spéciale du Conseil de sécurité présidée par Sergueï Lavrov sur la "défense des principes" de la Charte de l'ONU qu'elle a violée en envahissant l'Ukraine.

"En organisant ce débat, la Russie essaie de se présenter comme un défenseur de la Charte de l'ONU et du multilatéralisme. Rien n'est plus loin de la vérité, c'est cynique", a dénoncé l'ambassadeur européen Olof Skoog, entouré par les représentants des 27 pays de l'UE.

  • 17 h 53 : face à Sergueï Lavrov, l'ambassadrice américaine à l'ONU demande la libération d'Evan Gershkovich 

"Je vous appelle, maintenant, à libérer Paul Whelan et Evan Gershkovich immédiatement. À laisser Paul et Evan rentrer à la maison. À cesser cette pratique barbare une fois pour toutes", a lancé Linda Thomas-Greenfield, la représentante de Washington à l'ONU, défiant le ministre de "regarder dans les yeux" Elizabeth Whelan, sœur de Paul détenu depuis des années, présente dans la tribune du Conseil de sécurité.

  • 17 h 32 : le Quai d'Orsay appelle l'ambassadeur de Chine en France à tenir des déclarations "conformes avec les positions officielles" de Pékin 

Le ministère français des Affaires étrangères a reçu lundi l'ambassadeur de Chine à Paris pour l'appeler "à faire un usage de sa parole publique qui soit conforme avec les positions officielles de son pays", a-t-il indiqué dans un communiqué.

Le directeur de cabinet de Catherine Colonna, cheffe de la diplomatie française, qui a reçu Lu Shaye, "a marqué le caractère inacceptable de la remise en cause du respect de la souveraineté, de l'indépendance et de l'intégrité territoriale de tous les États, principes fondamentaux de la Charte des Nations unies, qui s'impose à tous", précise le texte.

  • 16 h 44 : Emmanuel Macron dénonce le "type de langage" utilisé par l'ambassadeur de Chine à Paris

Le président français Emmanuel Macron a dénoncé le "type de langage" utilisé par l'ambassadeur de Chine en France, Lu Shaye, qui avait remis en cause vendredi le "statut de pays souverain" des territoires de l'ex-URSS.

"Je pense que ce n'est pas la place d'un diplomate de tenir ce type de langage", a déclaré le président français en marge d'un sommet sur l'éolien offshore organisé à Ostende en Belgique. "Donc, pleine solidarité aux pays qui ont été attaqués dans la lecture de leur histoire et leurs frontières", a-t-il ajouté.

  • 16 h 18 : face à Sergueï Lavrov, le chef de l'ONU dénonce la "dévastation" causée par l'invasion de l'Ukraine

"L'invasion russe de l'Ukraine, en violation de la Charte des Nations unies et du droit international, provoque une souffrance massive et la dévastation du pays et de sa population, ajoutant au bouleversement économique mondial causé par la pandémie de Covid-19", a déclaré Antonio Guterres devant Sergueï Lavrov, qui présidait une réunion du Conseil de sécurité lundi sur la "défense des principes" de la Charte de l'ONU.

  • 15 h 02 : le Kazakhstan exhorte ses citoyens à ne pas se battre en Ukraine

"Je souhaite rappeler à tous nos citoyens qui ont l'intention de s'engager que la participation à des conflits armés à l'étranger est passible de cinq à neuf ans de prison", a déclaré lors d'une conférence de presse le porte-parole de la diplomatie kazakhe, Aïbek Smadiarov.

"Il n'y a rien de romantique là-bas, comme ils se l'imaginent. Les gars, ce n'est pas votre guerre", a-t-il insisté, réagissant à l'information selon laquelle un Kazakh se battrait en Ukraine au sein des paramilitaires du groupe Wagner.

  • 14 h 04 : un drone "ukrainien" s'écrase près de Moscou, affirme la Russie

Les autorités russes ont affirmé qu'un drone "ukrainien" s'était écrasé à une cinquantaine de kilomètres de Moscou, sans faire de victimes ni de dégâts, en pleine crainte d'attaques en Russie à quelques jours de grandes fêtes nationales.

"Un drone de fabrication ukrainienne s'est écrasé sur le territoire du district municipal de Bogorodsk", à environ 50 km à l'est de Moscou, où il a été découvert dimanche par une riveraine dans une forêt, a écrit sur Telegram le responsable du district, Igor Soukhine.

Il s'agit seulement du deuxième incident de ce type signalé dans la région de Moscou depuis le début de l'offensive en Ukraine, en février 2022. Plusieurs attaques de drones ont touché d'autres régions russes, parfois très loin de la frontière ukrainienne.

  • 12 h 43 : le porte-parole du Kremlin assure que son fils a combattu en Ukraine

Dmitri Peskov, figure de l'élite politique russe, a affirmé que son fils, Nikolaï, avait participé à l'offensive en Ukraine, quelques mois après avoir été accusé de vouloir éviter d'être envoyé au front.

"Il a pris cette décision, il est adulte. Oui, effectivement, il a participé à l'opération militaire spéciale" en Ukraine, a déclaré à la presse Dmitri Peskov, en refusant de donner plus de détails.

Samedi, le chef du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, avait affirmé que Nikolaï Peskov, 33 ans, avait servi "avec courage et héroïsme" pendant six mois dans l'est de l'Ukraine, dans le secret, sous une autre identité, comme servant d'un lance-roquettes multiple "Ouragan" des forces de Wagner.

  • 11 h 25 : la Chine assure respecter la souveraineté des pays de l'ex-URSS

"La Chine respecte le statut d'État souverain des républiques" nées après la dissolution de l'Union soviétique fin 1991, a déclaré à la presse lundi la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning.

Elle a assuré que "la Chine respecte la souveraineté, l'indépendance et l'intégrité territoriale de tous les pays et soutient les objectifs et les principes de la Charte des Nations unies".

  • 11 h 24 : le patron de Wagner ordonne de ne plus faire de prisonniers

"Tous les tuer" : le patron du groupe paramilitaire russe Wagner a affirmé que ses troupes ne feraient plus de prisonniers ukrainiens, en réaction à ce qu'il présente comme l'exécution d'un de ses hommes par les forces de Kiev.

"On ne sait pas comment s'appelait notre gars blessé qui a été abattu par de misérables Ukrainiens. Mais on va tuer tous ceux qui sont sur le champ de bataille. On ne fera plus de prisonniers", a lancé dimanche Evguéni Prigojine dans un message audio publié sur Telegram par son service de presse.

Il réagissait à un autre enregistrement audio publié sur un compte Telegram, soutenant Wagner et présenté comme une conversation entre des militaires ukrainiens ordonnant l'exécution d'un combattant du groupe paramilitaire fait prisonnier.

"Quand tu fais un prisonnier, tu commences par prendre soin de lui, tu le soignes, tu ne lui fais pas de mal et tu le renvoies à la maison après quelque temps en l'échangeant ou juste comme ça", a déclaré Evguéni Prigojine.

Le groupe Wagner, accusé de nombreuses exactions sur les différentes zones d'opérations où il a été déployé à travers le monde, est actuellement en première ligne dans la bataille de Bakhmout, dans l'est de l'Ukraine, qui fait rage depuis des mois.

Régulièrement, depuis le début de l'offensive russe contre l'Ukraine en février 2022, Kiev et Moscou s'accusent mutuellement de mauvais traitements de prisonniers constituant des crimes de guerre.

  • 10 h 44 : l'ambassadeur de Chine en France convoqué par le Quai d'Orsay, selon Le Monde

L'ambassadeur de Chine en France a été convoqué par le Quai d'Orsay, rapporte le journal Le Monde, après ses propos questionnant la souveraineté de l'Ukraine et des pays de l'ex-URSS et l'appartenance de la Crimée à Kiev, qui ont provoqué un tollé international.

Lu Shaye devrait être reçu lundi au Quai d'Orsay par Luis Vassy, le directeur de cabinet de Catherine Colonna, la ministre française des Affaires étrangères, rapporte Le Monde.

Interrogé sur la guerre en Ukraine vendredi soir sur LCI, Lu Shaye a jugé que "les pays de l'ex-Union soviétique n'ont pas le statut effectif dans le droit international parce qu'il n'y a pas d'accord international pour concrétiser leur statut d'un pays souverain".

Sur la question de la Crimée, péninsule ukrainienne depuis 1954, annexée en 2014 par Moscou, le diplomate a ajouté : "Ça dépend de comment on perçoit ce problème. Il y a l'Histoire. La Crimée était tout d'abord tout au début à la Russie. C'est (Nikita) Krouchtchev qui a offert la Crimée à l'Ukraine à l'époque de l'Union soviétique."

Le Quai d'Orsay s'est dit dimanche "consterné" par ces propos, qui ont aussi fait réagir les pays concernés.

  • 9 h 50 : les États baltes convoquent les ambassadeurs chinois après des propos sur les pays de l'ex-URSS

La Lituanie, la Lettonie et l'Estonie vont convoquer les ambassadeurs chinois dans leurs capitales respectives après des propos de l'ambassadeur de Chine en France mettant en cause "le statut de pays souverain" des territoires de l'ex-URSS.

"Les trois États baltes vont convoquer dans la journée" les émissaires chinois "pour demander une clarification, savoir si la position de la Chine a changé concernant l'indépendance, et leur rappeler que nous ne sommes pas des pays post-soviétiques mais des pays ayant été illégalement occupés par l'Union soviétique", a déclaré le chef de la diplomatie lituanienne, Gabrielius Landsbergis, en marge d'une réunion des ministres européens des Affaires étrangères.

De son côté, le ministère chinois des Affaires étrangères a assuré respecter le "statut d'État souverain" des pays de l'ex-URSS.

  • 9 h : 301 anciens correspondants de presse en Russie appellent à la libération d'Evan Gershkovich

Arrêté le 29 mars 2023, le correspondant du Wall Street Journal à Moscou, Evan Gershkovich, est emprisonné en Russie où il encourt dix à vingt ans de prison pour espionnage. 301 anciens correspondants de presse en Russie, issus de 22 pays, demandent au Kremlin sa libération dans une lettre ouverte, en anglais et en russe, dont France 24 publie le texte.

À lire  Plus de 300 ex-correspondants en Russie demandent la libération du journaliste Evan Gershkovich

  • 8 h 18 : en Crimée, une "attaque" de drones navals repoussée, pas de victimes

Les autorités russes ont affirmé avoir repoussé un raid de drones de surface contre le port de Sébastopol en Crimée annexée, quartier général de la Flotte en mer Noire, sans faire de victimes, ni de dégâts.

"Une tentative d'attaque contre Sébastopol a été repoussée à partir de 3 h 30 du matin", a indiqué sur Telegram le gouverneur de Sébastopol, nommé par la Russie, Mikhaïl Razvojaïev.

"Un drone de surface (naval) a été détruit par les forces anti-sabotage, le deuxième (drone) a explosé tout seul", a-t-il ajouté, précisant que l'attaque avait été repoussée dans une rade à l'extérieur du port et qu'"aucune infrastructure" n'avait été endommagée.

Les drones de surface navals sont des embarcations qui opèrent à la surface de l'eau, sans équipage.

  • 5 h 34 : Kiev va exprimer auprès de l'UE sa frustration sur les munitions

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, devrait profiter d'une réunion avec ses homologues de l'Union européenne pour exprimer la frustration de Kiev à propos des querelles freinant la mise en œuvre d'un projet destiné à acquérir davantage de munitions.

L'accord inédit trouvé par les pays membres de l'UE pour acheter conjointement des munitions pour l'Ukraine n'a pas encore été mis en œuvre, du fait de divergences au sein du bloc sur le volume de production à réaliser en Europe.

"Pour l'Ukraine, le coût de l'inaction se mesure en vies humaines", avait écrit Dmytro Kouleba sur Twitter.

  • 1 h 38 : les dépenses militaires en Europe au plus haut depuis la Guerre froide

Les dépenses militaires en Europe ont redépassé en 2022 leur niveau de la fin de la Guerre froide, avec une progression record dopée par l'invasion de l'Ukraine par la Russie, selon un rapport de l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri).

Le Vieux continent a dépensé, après déduction de l'inflation, 13 % de plus pour ses armées au cours de cette année marquée par l'invasion russe de l'Ukraine, selon le rapport. À elle seule, l'Ukraine a multiplié par sept ses dépenses, qui ont bondi à 44 milliards de dollars (40 milliards d'euros) – soit un tiers de son PIB. Et ce sans compter plusieurs dizaines de milliards de donations d'armement venues de l'étranger, précise le Sipri. Les dépenses russes ont, elles, progressé de 9,2 %, selon ses estimations.

Ces dépenses européennes, qui ont atteint 480 milliards de dollars (436,7 milliards d'euros) en 2022, ont déjà augmenté de plus d'un tiers en dix ans, et la tendance devrait continuer à s'accélérer dans la prochaine décennie.

  • L'essentiel de la journée du 23 avril  

La Russie "ne pardonnera pas" aux États-Unis leur refus de délivrer des visas aux journalistes russes accompagnant le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, lundi et mardi à l'ONU, a affirmé, dimanche, le ministre avant son départ vers New York.

Le gouvernement français a promis de fournir des bateaux, des autobus et des rails de chemin de fer à l'Ukraine, dont les infrastructures de transport ont été gravement endommagées par l'invasion russe. 

Avec AFP et Reuters