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A la Une de la presse, ce mercredi 4 janvier, les réactions à la visite, hier, du nouveau ministre de la sécurité nationale israélien sur l’esplanade des mosquées, à Jérusalem. Les conséquences des frappes ukrainiennes qui ont touché une base militaire russe à Makiïvka, près de Donetsk, le 1er janvier, et fait des dizaines de morts au moins, côté russe. Les inquiétudes concernant le journaliste sénégalais Pape Alé Niang. Et des nouvelles de Ronaldo et Céline Dion.

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A la Une de la presse, les réactions à la visite, hier, du nouveau ministre de la sécurité nationale israélien, sur l’esplanade des mosquées, à Jérusalem.

L’esplanade des mosquées, aussi appelée Mont-du-Temple, est au cœur de toutes les tensions dans cette partie du Proche-Orient et la visite d’Itamar Ben Gvir, condamné à plusieurs reprises pour racisme en Israël, est donc tout sauf anodine. The Jerusalem Post évoque la "fureur globale" déclenchée par cette visite, jugée aussi potentiellement embarrassante pour le Premier ministre Benyamin Netanyahou: "Le nouveau ministre de la sécurité s’est livré à un pari politique que le Premier ministre n’a pas eu d’autre choix que d’assumer", commente le journal. Si la visite d’Itamar Ben Gvir s’est déroulée sans incidents, sa décision de se rendre sur l’esplanade des mosquées n’en reste pas moins "une provocation irresponsable de plus", selon Haaretz, qui estime qu’elle "pourrait aussi signaler le début d'une nouvelle politique plongeant le site religieux le plus dangereux du Moyen-Orient dans le chaos". Le journal rappelle que la visite sur les lieux, en 2000, d’Ariel Sharon, alors chef de l’opposition de droite, avait déclenché la seconde Intifada.

"Ben Gvir soufflé (déjà) sur les braises", dénonce L’Orient Le Jour, en évoquant le " tollé " provoqué par sa visite. D’après le journal libanais, "l’acte du nouveau ministre vise à changer les règles du jeu, pour forcer l’accès des juifs au site sacré", où ils ne sont pas autorisés à prier, tout en mettant "dans l’embarras" les voisins arabes d’Israël, notamment la Jordanie et les Emirats arabes unis – qui se sont lancés dans un processus de normalisation des relations diplomatiques avec l’Etat hébreu, et ont dénoncé "une provocation inutile". Al Araby al Jadeed va plus loin et accuse Ben Gvir de s’être "précipité" pour "voler Al Aqsa". Pour le journal panarabe de Londres, sa "précipitation" à se rendre sur l’esplanade des mosquées prouve "la vitesse à laquelle le nouveau gouvernement fasciste (israélien) entend revenir sur le statu quo" existant sur la place des mosquées.

Beaucoup de réactions, également, ce matin, aux frappes ukrainiennes qui ont touché une base militaire russe à Makiïvka, près de Donetsk. Des bombardements qui ont causé des pertes massives dans l’armée russe, le 1er janvier. Pour Libération, l’ampleur des pertes russes "renforce les interrogations sur la compétence de l’état-major et sur la stratégie du Kremlin", et l’idée que, pour Vladimir Poutine, les soldats envoyés au front "ne sont que chair à canon dans une guerre anachronique qu’il compte toujours mener à bien". Le journal rappelle que Moscou a publié un bilan de 89 soldats tués, mais qu’il est probable qu’il y ait eu en réalité des centaines de victimes, et se demande si "cette hécatombe" va pousser le Kremlin à reconsidérer ses plans. Une hypothèse peu probable, selon Libé, qui constate néanmoins que "l’amateurisme des commandants russes, l’infériorité de leur armement et le manque de discipline de leurs troupes ont été exposés au monde entier, y compris en Russie", où des dizaines de personnes se sont rassemblées à Samara, dans le centre du pays, d’où étaient originaires certains soldats tués - des réservistes mobilisés dans le cadre de "l’opération spéciale en Ukraine", d’après The Moscow Times, qui fait état de "plusieurs centaines de morts" et rapporte que plusieurs participants à ce rassemblement étaient des pro-Kremlin. Le journal russe anglophone cite l’une d’entre eux: "Ensemble, nous détruirons l'ennemi. Nous n'avons pas eu le choix. Ni nous ni nos maris ne voulions la guerre. Mais l’Occident a serré les ranges contre nous".

Dans la presse, également, les inquiétudes concernant l’état de santé du journaliste sénégalais Pape Alé Niang, en grève de la faim depuis sa nouvelle incarcération, le 20 décembre. Renvoyé en détention pour “divulgation d’informations de nature à nuire à la défense nationale”, “recel de documents administratifs et militaires” et “diffusion de fausses nouvelles”, Pape Alé Niang serait "très éprouvé" par sa grève de la faim selon son avocat, cité par Courrier International. Le magazine précise que les "informations" pour lesquelles le patron de Dakar Matin a été arrêté concernent des accusations de viols portées contre Ousmane Sonko, un rival du président Macky Sall. Le site d’information dirigé par Pape Alé Niang est réputé très critique du pouvoir, comme en témoigne un édito, qui n’hésite pas à soulever la question d’un hypothétique troisième mandat en 2024 pour Macky Sall - un "mandat de trop", selon Dakar Matin, qui juge cette hypothèse "inconstitutionnelle".

On ne se quitte pas là-dessus. Pas question de vous dire à demain sans jeter un cil à la presse saoudienne, qui célèbre l’arrivée de Cristiano Ronaldo. Le joueur portugais a été présenté officiellement hier par son nouveau club, Al-Nassr, pour la plus grande joie de ses fans saoudiens - "au CR7ème ciel", d’après Arab News. Moyennant la bagatelle de 200 millions d'euros par saison, jusqu’en 2025, Ronaldo empoche le pactole, à défaut d’avoir décroché la Coupe du monde - d’où le dessin d’Hassan Bleibel, publié par le site Cartoon Movement, où on le voit brandissant un gros sac d’argent, tandis que Lionel Messi soulève, lui, le trophée du Mondial.

A la rubrique "stars", toujours: avec plus de 230 millions de disques vendus, elle est sans conteste l’une des plus grandes stars interplanétaires de la musique - je parle bien sûr de Céline Dion, qui n’apparaît pas dans le classement du magazine Rolling Stones des "200 plus grands chanteurs et chanteuses de tous les temps". Tabernacle! Evidemment, cet oubli passe mal au Québec. "Oubli? Snobisme?", s’interroge Le Journal de Montréal, qui rapporte que l’éviction de la native de Charlemagne a déclenché un vent d’indignation sur les réseaux sociaux, où un twittos a notamment dit vouloir "téléphoner à la police", qui a d’ailleurs répondu, en disant "comprendre son émoi". Pour info, sachez que la seule Française présente dans ce classement est Françoise Hardy, à la 162eme place.

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