La Russie et l'Ukraine ont procédé à un nouvel échange de prisonniers de guerre, libérant chacun 50 personnes, selon Kiev et Moscou. Plusieurs villes ukrainiennes restent largement privées d'électricité et d'eau courante, au lendemain de nouvelles frappes massives de la Russie visant spécifiquement l'infrastructure énergétique. Retrouvez le fil du 24 novembre.
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23 h 48 : des problèmes d'approvisionnement en eau et en courant dans une quinzaine de régions
Selon le président ukrainien, une quinzaine de régions rencontraient des problèmes avec l'approvisionnement en eau et en courant. "La situation avec l'électricité reste difficile dans presque toutes les régions. Cependant, nous nous éloignons progressivement des coupures et chaque heure, nous rebranchons l'électricité pour de nouveaux consommateurs", a assuré Volodymyr Zelensky.
"Nous avons résisté à neuf mois de guerre totale, et la Russie n'a pas trouvé le moyen de nous briser. Et elle ne le fera pas. Nous devons continuer à tenir bon", a-t-il assuré dans son discours du soir.
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19 h 45 : le Conseil international des musées publie une liste des biens culturels ukrainiens "en péril"
Manuscrits anciens, icônes centenaires ou artisanat... Le Conseil international des musées (Icom) a publié une "Liste rouge d'urgence des biens culturels en péril" en Ukraine pour lutter contre le trafic illicite, "amplifié par l'invasion russe".
Avec cette liste, l'Icom espère servir de référence efficace pour "l'identification des objets culturels pillés et volés en Ukraine lorsqu'ils commenceront à circuler dans les semaines, les mois et les années à venir", explique-t-il dans un communiqué.
Son initiative "arrive à point nommé dans la lutte contre le trafic illicite du patrimoine culturel ukrainien – un phénomène qui existe depuis longtemps dans la région et qui a été amplifié par l'invasion russe", souligne ce réseau international de professionnels des musées, qui couvre près de 140 pays.
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19 h 39 : au moins quatre morts à Kherson dans un bombardement russe, selon le gouverneur
Au moins quatre personnes ont été tuées et dix blessées dans un bombardement russe sur la ville de Kherson – dans le sud de l'Ukraine – d'où les troupes de Moscou se sont retirées il y a deux semaines, a annoncé le gouverneur.
"Les envahisseurs russes ont ouvert le feu sur un quartier d'habitations à l'aide de lance-roquettes multiples. Un grand immeuble a pris feu", a indiqué sur Telegram Iarovslav Ianouchevitch, à la tête de l'administration militaire de Kherson.
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16 h 56 : la Hongrie repousse encore la ratification de l'adhésion de la Suède et de la Finlande
La Hongrie, seul pays de l'Otan avec la Turquie à ne pas avoir ratifié l'adhésion de la Suède et de la Finlande, l'a repoussée à l'an prochain.
Le Parlement hongrois votera "au cours de la première session" en 2023, a déclaré le Premier ministre nationaliste Viktor Orban en marge d'un sommet du groupe de Visegrad à Kosice (Slovaquie), en assurant les deux pays de son "soutien".
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16 h 20 : nouvel échange de prisonniers entre Moscou et Kiev
La Russie et l'Ukraine ont procédé à un nouvel échange de prisonniers de guerre, libérant chacun 50 personnes, selon Kiev et Moscou.
Andriy Yermak, chef de l'administration présidentielle ukrainienne, a déclaré sur Telegram que l'Ukraine avait reçu 48 soldats et deux officiers, parmi lesquels des marines, des fantassins, des gardes-frontières et des membres de la défense territoriale.
"Nous avons réussi à ramener 19 défenseurs de Marioupol [...] ainsi que 15 prisonniers (de guerre) de la centrale nucléaire de Tchernobyl et sept de l'île des Serpents", a-t-il déclaré.
Denis Pouchiline, chef de la République populaire de Donetsk autoproclamée, sous contrôle russe, a déclaré plus tôt qu'un échange de prisonniers avec Kiev était en cours, impliquant 50 prisonniers de chaque côté.
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15 h 11 : Volodymyr Zelensky conteste le maintien de la Russie au sein de l'OSCE
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a remis en question le maintien de la Russie au sein de l'OSCE, lors d'une intervention télévisée devant l'Assemblée parlementaire de cette organisation internationale réunie à Varsovie.
"Nous voyons diverses plateformes internationales trouver des solutions nécessaires pour aider à arrêter le terrorisme russe, isoler autant que possible cet État terroriste et chercher une issue aux crises mondiales brutales créées par la Russie", a fait remarquer le chef de l'État ukrainien aux délégués parlementaires de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe.
"Pourquoi il n'y a toujours pas d'OSCE parmi ces plateformes ? Pourquoi, en particulier, un État terroriste, même après neuf mois de crimes en continu, est-il toujours membre de votre Assemblée parlementaire ?", a demandé Volodymyr Zelensky.
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13 h 37 : Russie et Ukraine ont discuté ammoniac et échange de prisonniers aux Émirats
Des représentants russes et ukrainiens se sont rencontrés la semaine dernière aux Émirats arabes unis pour examiner la possibilité d'un échange de prisonniers permettant une reprise des exportations d'ammoniac de la Russie vers l'Asie et l'Afrique via un gazoduc en Ukraine, a-t-on appris de trois sources informées de la tenue de cette réunion.
Ces pourparlers se sont déroulés sous la médiation des Émirats et sans la participation des Nations unies, malgré le rôle central joué par l'organisation dans la création de couloirs maritimes permettant les exportations de produits agricoles à partir de trois ports ukrainiens de la mer Noire.
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13 h 25 : le Parlement européen approuve une aide de 18 milliards d'euros bloquée par la Hongrie
Le Parlement européen a soutenu jeudi la proposition d'une nouvelle aide financière européenne à l'Ukraine d'un montant de 18 milliards d'euros pour 2023 – aide qui reste bloquée par la Hongrie, en conflit avec Bruxelles.
Par 507 voix (38 voix contre, 26 abstentions), les eurodéputés, réunis à Strasbourg, ont très largement donné leur aval à ce nouveau soutien financier à Kiev, pour faire face aux conséquences économiques de l'invasion de la Russie.
"Ce vote est important non seulement pour le financement indispensable que cela met à disposition du peuple d'Ukraine, mais c'est aussi important pour la démocratie", a salué la présidente conservatrice du Parlement européen, Roberta Metsola, après avoir annoncé dans l'hémicycle ce vote réalisé "à une vitesse record".
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12 h 31 : la Russie dit que les récents dégâts à Kiev ont été causés "par la défense antiaérienne" ukrainienne
L'armée russe a nié avoir mené la veille des frappes sur Kiev, affirmant que les dégâts dans la capitale ukrainienne avaient été causés par des missiles antiaériens "ukrainiens et étrangers".
"Aucune frappe n'a été menée sur Kiev. Tous les dégâts dans la ville rapportés par le régime de Kiev sont les conséquences de la retombée de missiles étrangers et ukrainiens de défense antiaérienne, installés dans des zones résidentielles de la capitale ukrainienne", a indiqué le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov.
Il a indiqué que l'armée russe avait mené la veille "des frappes massives" contre "le système de commandement militaire ukrainien et les infrastructures énergétiques qui y sont liées".
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12 h 25 : Paris accuse la Russie de commettre des "crimes de guerre"
La Russie se livre "à l'évidence à des crimes de guerre" en Ukraine, a une nouvelle fois accusé jeudi le ministère français des Affaires étrangères, soulignant que les bombardements massifs de mercredi "ne poursuivaient aucune cible militaire".
"La France condamne avec la plus grande fermeté les bombardements massifs déclenchés par la Russie le 23 novembre contre Kiev, Lviv, et plusieurs autres villes ukrainiennes", a déclaré la porte-parole du quai d'Orsay dans un communiqué.
"Ce ciblage systématique de la population à l'approche de l'hiver traduit une volonté claire de la Russie de faire souffrir le peuple ukrainien, de le priver d'eau, de chauffage et d'électricité pour saper sa résilience", a-t-elle poursuivi, ajoutant que "ces actes constituent à l'évidence des crimes de guerre".
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11 h 45 : Moscou a distribué 80 000 passeports russes depuis les "annexions"
La Russie a annoncé jeudi avoir distribué des passeports russes à plus de 80 000 habitants de quatre zones d'Ukraine qu'elle affirme avoir rattachées à son territoire, des annexions non reconnues par la communauté internationale.
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10 h 24 : trois centrales nucléaires reconnectées au réseau électrique
"Après les bombardements massifs d'hier, les travailleurs du secteur énergétique ont pu […] reconnecter trois centrales nucléaires au réseau électrique dans la matinée", a indiqué le ministère de l'Énergie ukrainien sur Telegram précisant que ces installations devraient commencer à livrer de l'électricité d'ici à "ce soir".
"La situation est difficile dans tout le pays", a ajouté le ministre German Galushenko dans une déclaration télévisée, ajoutant que le réseau électrique national était de nouveau "réunifié" après les dégâts provoqués par les frappes russes et que la production devrait progressivement augmenter dans la journée.
Il s'agit des centrales de Khmelnytsky et Rivne (Ouest) et de celle de Pivdenne (Sud), qui ont été déconnectées par le système de protection automatique à la suite des frappes russes ayant touché nombre d'installations électriques ukrainiennes.

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10 h 18 : la Pologne veut que l'Allemagne donne ses missiles Patriot à l'Ukraine
Le ministre polonais de la Défense a proposé que l'Allemagne transfère à l'Ukraine le système de défense anti-aérienne Patriot qu'elle a offert à Varsovie après la chute meurtrière d'un missile en Pologne la semaine dernière.
"Après de nouvelles attaques aux missiles russes, j'ai demandé à la partie allemande que les batteries Patriot proposées à la Pologne soient transmises à l'Ukraine et qu'elles soient installées à la frontière occidentale", a déclaré mercredi soir Mariusz Blaszczak sur Twitter. "Cela permettra de protéger l'Ukraine contre de nouvelles pertes et des coupures d'électricité, et renforcera la sécurité à notre frontière orientale", a-t-il ajouté.
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9 h 50 : la Russie salue ses contacts "constructifs" avec l'AIEA au sujet de la centrale de Zaporijjia
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Ryabkov, a déclaré que les contacts avec l'organisme de surveillance nucléaire des Nations unies concernant la sécurité de la centrale nucléaire de Zaporijjia, contrôlée par la Russie, étaient "constructifs" et prometteurs.
La centrale de Zaporijjia, dont la Russie s'est emparée peu après son invasion du 24 février, a de nouveau été secouée par des bombardements le week-end dernier, ce qui a incité l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à demander la création d'une zone de protection autour d'elle afin d'éviter une catastrophe nucléaire.
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9 h 04 : en Ukraine, la course pour rétablir l'électricité dans les villes privées de courant
Au lendemain des frappes russes qui ont visé des infrastructures énergétiques en Ukraine, plus des deux tiers de Kiev sont toujours privés d'électricité jeudi matin et une grande partie des habitants n'ont pas d'eau courante.
Les trois centrales nucléaires arrêtées à cause des attaques de mercredi devaient être remises en service plus tard dans la journée de jeudi, ce qui devrait contribuer à atténuer les problèmes d'approvisionnement, a espéré le ministre de l'Énergie, German Galushenko.
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8 h 35 : la Hongrie va fournir une aide financière de 195 millions de dollars à l'Ukraine
La Hongrie fournira 187 millions d'euros (195 millions de dollars) d'aide financière à l'Ukraine – sa contribution à un plan d'aide de l'UE d'une valeur totale de 18 milliards d'euros en 2023, selon un décret du gouvernement publié mercredi en fin de journée.
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2 h 58 : les frappes russes sont une "violation manifeste du droit international humanitaire", selon Paris
L'ambassadeur français à l'ONU, Nicolas Rivière, a qualifié les frappes russes de "violation manifeste du droit international humanitaire" et a réaffirmé le soutien de la France à l'Ukraine, lors de ce Conseil de sécurité.
Avec AFP et Reuters