Dans un rapport, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) s'est prononcée en faveur de la mise en place d'une "zone de sécurité" pour empêcher un accident nucléaire à la centrale ukrainienne de Zaporijjia, occupée depuis six mois par les Russes et où elle juge la situation "intenable". Retrouvez les derniers développements de la situation en Ukraine.
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23 h 05 : Volodymyr Zelensky salue le rapport de l'AIEA
Le président ukrainien a salué le rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Il "mentionne la présence de matériel militaire russe dans l'enceinte de la centrale nucléaire, la pression qui y est exercée sur nos employés, et fait clairement allusion à l'occupation militaire russe. C'est une bonne chose", a déclaré Volodymyr Zelensky lors de son message quotidien.
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22 h 48 : Joe Biden rejette l'idée de qualifier la Russie "État parrain du terrorisme"
L'administration américaine a estimé qu'il serait contre-productif en l'état actuel de qualifier la Russie comme un "État sponsorisant le terrorisme", rejetant ainsi les appels en ce sens en provenance de Kiev et de parlementaires américains.
La porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a affirmé qu'une telle qualification "n'était pas le moyen le plus efficace ni le plus fort pour exiger que la Russie rende des comptes" pour son invasion de l'Ukraine. La responsable a notamment précisé que cela pourrait nuire aux efforts pour faire parvenir l'aide humanitaire à l'Ukraine et "saper la (coalition) multilatérale sans précédent qui a été si efficace pour exiger des comptes (au président russe Vladimir) Poutine et notre capacité à soutenir l'Ukraine" dans les négociations.
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21 h 54 : Zelensky dit s'être accordé avec Liz Truss pour "accroître la pression" sur la Russie
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré mardi s'être "coordonné" avec la nouvelle Première ministre britannique Liz Truss pour "accroître la pression" sur la Russie, au septième mois de l'invasion de l'Ukraine par Moscou.
"L'objectif est de mettre fin à l'agression et de traduire les auteurs en justice", a écrit Volodomyr Zelensky sur Twitter, affirmant être le premier dirigeant étranger à s'être entretenu avec Liz Truss après qu'elle a été confirmée dans ses nouvelles fonctions.
La nouvelle Première ministre britannique, Liz Truss, a aussi promis son "soutien total" à l'Ukraine. "Lors de son premier appel avec un homologue depuis qu'elle est Premier ministre, elle a réaffirmé au dirigeant ukrainien qu'il avait tout son soutien et que l'Ukraine pouvait compter sur l'aide du Royaume-Uni à long terme", a déclaré une porte-parole.
I became the 1st foreign leader to have a conversation with the newly elected 🇬🇧 PM @trussliz. Invited her to 🇺🇦. Thanked 🇬🇧 people for the major defense & economic aid for 🇺🇦. It's important that 🇬🇧 is ready to further strengthen it. Attention was paid to security guarantees 1/2
— Володимир Зеленський (@ZelenskyyUa) September 6, 2022-
21 h 31 : la Russie "regrette" que le rapport de l'AIEA n'accuse pas l'Ukraine
L'ambassadeur russe à l'ONU a regretté, mardi lors d'une réunion du Conseil de sécurité, que le rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ne pointe pas la responsabilité de l'Ukraine, que Moscou accuse d'avoir bombardé la centrale nucléaire de Zaporijjia.
"Nous regrettons que dans votre rapport (...) la source de ces bombardements ne soit pas nommée directement", a déclaré Vassily Nebenzia, estimant que ce rapport présenté à distance par le patron de l'AIEA devant le Conseil était une "confirmation" que la "seule menace" contre le site venait des "bombardements et des sabotages par les forces armées ukrainiennes".
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20 h 06 : la ville de la centrale nucléaire de Zaporijjia bombardée
Energodar, la ville où se trouve la centrale nucléaire de Zaporijjia dans le sud-est de l'Ukraine, a été bombardée mardi soir, quelques heures après la publication d'un rapport de l'AIEA .
"En ce moment-même, il y a des explosions dans la ville d'Energodar. Les provocations continuent. Il y a des bombardements par les occupants", a indiqué sur Telegram le maire pro-Kiev en exil, Dmytro Orlov. Les responsables de l'occupation russe dans la région rejettent ces affirmations et accusent, eux, l'armée ukrainienne de ces bombardements.
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19 h 50 : l'arrêt de Nord Stream est sans rapport avec les sanctions occidentales, estime Washington
La Russie "a choisi de fermer" le gazoduc Nord Stream qui alimente l'Europe et il est "évidemment faux" de lier cet arrêt aux sanctions occidentales comme le fait Moscou, a réagi mardi la Maison Blanche.
"Les États-Unis et l'Europe collaborent pour s'assurer que l'offre sera suffisante", a indiqué un porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, promettant que "les réserves de gaz de l'Europe seront pleines pour l'hiver". "Nous savons qu'il reste du travail et nous continuons à chercher des moyens d'augmenter les réserves de gaz de l'Europe ou d'aider à stimuler d'autres sources d'énergie quand c'est possible", a encore déclaré le porte-parole.
Le Kremlin a lié l'arrêt des livraisons vers ce gazoduc stratégique aux sanctions prises par les Occidentaux après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, assurant que ces dernières empêchaient la maintenance des infrastructures gazières.
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19 h 15 : un responsable de l'occupation russe à Berdiansk tué par une bombe
Un haut responsable de l'occupation russe à Berdiansk, une cité portuaire du sud-est de l'Ukraine, a été tué mardi dans l'explosion de sa voiture, ont annoncé les autorités locales installées par Moscou.
"Le commandant de Berdiansk, Artiom Bardine, qui avait été grièvement blessé dans l'explosion de sa voiture, est mort à l'hôpital", a indiqué l'administration locale prorusse dans un communiqué publié sur Telegram.
Les autorités locales ont accusé des "terroristes ukrainiens" d'être derrière cette attaque, qui vise selon elles à "intimider" les responsables ukrainiens qui se sont rangés du côté des Russes. Plusieurs cadres de l'occupation russe ont été tués ou blessés dans des attaques depuis l'entrée en Ukraine, le 24 février, des troupes envoyées par Moscou. Kiev ne reconnaît officiellement aucune responsabilité dans ces attaques.
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19 h 04 : Joe Biden ne qualifiera pas la Russie d'État parrain du terrorisme
Joe Biden a pris la décision définitive de ne pas qualifier la Russie d'État "parrain du terrorisme", a annoncé mardi la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre.
Malgré la demande insistante de l'Ukraine, le président américain avait déjà déclaré lundi qu'une telle qualification ne devait pas être adoptée, la Russie ayant de son côté prévenu que cela entraînerait une rupture des relations avec les États-Unis.
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17 h 39 : Zelensky sonne la cloche à la Bourse de New York
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fait sonner mardi à distance la cloche d'ouverture de la Bourse de New York, alors que Kiev brigue des milliards de dollars de capitaux pour aider à la reconstruction des usines et des secteurs industriels dévastés par la guerre avec la Russie.
À l'ouverture de Wall Street, Volodymyr Zelensky a fait une apparition sur un écran vidéo derrière la plateforme surplombant le sol du New Stock Exchange où la cloche est traditionnellement déclenchée pour marquer le début des échanges. Les traders ont applaudi et ont bruyamment manifesté leur soutien à l'apparition d'un bandeau clamant : "Nous sommes libres. Nous sommes forts. Nous sommes ouverts aux affaires".
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16 h 23 : l'AIEA demande la création d'une zone de sécurité à Zaporijjia
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) demeure "gravement préoccupée" par la situation à la centrale nucléaire de Zaporijjia, en Ukraine, et préconise dans son rapport d'inspection publié mardi la mise en place d'une "zone de sécurité" autour de la centrale.
"La situation actuelle est intenable", écrit l'instance onusienne dans ce texte de 52 pages. "Il est urgent de prendre des mesures provisoires", poursuit-elle. "Les bombardements sur le site et dans les environs doivent cesser tout de suite pour éviter de provoquer de nouveaux dommages aux installations", a-t-elle insisté, soulignant "les conditions extrêmement stressantes" dans lesquelles travaille le personnel ukrainien, sous le contrôle des militaires russes.
🚨 New IAEA report on the nuclear safety, security and safeguards situation in #Ukraine.
Includes findings from our ongoing Support and Assistance Mission to #Zaporizhzhya Nuclear Power Plant.
📑 https://t.co/Qy45ajMcxE pic.twitter.com/BnrxBscYSS
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15 h 31 : Poutine supervise des manœuvres avec la Chine
Le président russe Vladimir Poutine a supervisé mardi des exercices militaires auxquels participe la Chine, avant un forum économique tourné vers l'Asie, à l'heure où Moscou regarde vers l'Est en plein conflit avec les Occidentaux.
Depuis le début de son offensive en Ukraine le 24 février, la Russie a résolument mis le cap sur l'Asie, notamment pour y trouver des débouchés, des fournisseurs et des marchés afin de remplacer ceux perdus du fait des mesures américaines et européennes. Pour sa part, la Chine traverse une crise diplomatique avec Washington, notamment depuis la visite à Taïwan en août de la présidente de la Chambre américaine des représentants, Nancy Pelosi.
C'est dans ce contexte que Moscou mène depuis jeudi dernier des exercices militaires de grande ampleur dans l'Extrême-Orient russe, auxquels participent plusieurs pays alliés, dont des militaires chinois. Vladimir Poutine s'est rendu mardi matin au terrain d'entraînement militaire de Sergueïevski, l'un des sites accueillant ces manœuvres, baptisées Vostok-2022 (Orient-2022).
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14 h 47 : l'UE estime que la Russie "torche du gaz" à perte après l'arrêt de Nord Stream
La Russie, qui a suspendu la livraison de gaz à l'Union européenne par le gazoduc Nord Stream, "torche du gaz" à perte car "ses réservoirs sont pleins", a déploré mardi la commissaire européenne à l'Énergie, Kadri Simson.
"Nous voyons que la Russie et ses compagnies utilisent le gaz naturel comme une arme. Ils ont coupé les livraisons vers l'Europe, mais (...) ils n'ont pas d'autres gazoducs vers d'autres régions du monde, et leurs réservoirs sous-terrains sont pleins", a déclaré la commissaire européenne à des journalistes au cours d'une visite dans la capitale indonésienne Jakarta.
L'Europe risque de faire face à un manque aigu de gaz cet hiver après l'annonce vendredi de l'arrêt complet du gazoduc Nord Stream 1 par le géant russe Gazprom. Le Kremlin a lié l'arrêt des livraisons vers ce gazoduc stratégique aux sanctions prises par les Occidentaux après l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
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14 h 23 : Moscou accuse l'Occident de ne pas respecter ses engagements sur les céréales
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a accusé mardi l'Occident de ne pas honorer sa promesse d'aider la Russie à exporter ses denrées alimentaires et engrais sur les marchés mondiaux, l'une des conditions de l'accord conclu entre Moscou et l'Ukraine sur la reprise d'exportations de céréales.
Sergueï Lavrov a reproché à l'Occident de ne pas avoir assoupli les sanctions envers la Russie, l'empêchant ainsi d'exporter plus facilement ses produits agricoles. Moscou considère cet engagement comme un élément clé de l'accord avec Kiev obtenu en juillet sous l'égide des Nations unies et de la Turquie afin de mettre fin au blocus des exportations de céréales ukrainiennes, conséquence de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février.
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13 h 14 : l'Ukraine appelle les pèlerins juifs hassidiques à ne pas venir
L'Ukraine a appelé les pèlerins juifs hassidiques qui se rendent par dizaines de milliers chaque automne dans la ville d'Ouman (centre) à ne pas le faire cette année, en raison de l'invasion russe.
"Les explosions ennemies russes ne s'arrêtant pas, nous devons prendre soin de nous", a écrit l'ambassade ukrainienne en Israël sur sa page Facebook. "S'il vous plaît, éviter de venir à Ouman" et "priez pour que la paix retourne en Ukraine et que le pèlerinage soit renouvelé", a-t-elle ajouté.
Des dizaines de milliers de pèlerins juifs hassidiques du monde entier voyagent chaque automne à Ouman pour visiter la tombe de Rabbi Nahman de Breslev (1772-1810), fondateur d'une branche du judaïsme ultra-orthodoxe, à l'occasion du Nouvel An juif Rosh Hashana, célébré cette année entre les 25 et 27 septembre.
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11 h 29 : trois civils tués par des frappes russes dans la région de Kharkiv
Trois personnes ont été tuées par des tirs de roquettes russes au cours des dernières 24 heures dans la région de Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine, a annoncé le gouverneur de la région.
"Cette nuit, l'ennemi a de nouveau lancé une attaque à la roquette sur Kharkiv", a écrit Oleh Synehoubov sur Telegram. "Dans le quartier industriel, un bâtiment de deux étages a été endommagé et un immeuble résidentiel privé, dans lequel se trouvait une femme de 73 ans, a été détruit. Malheureusement, cette femme est morte", a-t-il ajouté.
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8 h 38 : la Russie n'attend pas de "changements vers le mieux" avec Liz Truss
La Russie ne "s'attend pas à des changements" vers le mieux dans ses relations avec Londres, avec l'élection de Liz Truss au poste de Première ministre britannique, a assuré mardi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
"Si on juge par les déclarations de Mme Truss, faites lorsqu'elle était encore ministre des Affaires étrangères […], on peut dire avec beaucoup de certitude qu'il ne faut pas s'attendre à des changements vers le mieux", a déclaré M. Peskov, cité par l'agence officielle TASS.
Liz Truss est connue pour sa ligne dure envers la Russie qu'elle qualifie de pays "agresseur", notamment en raison de l'offensive russe en Ukraine en cours depuis le 24 février.
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5 h 18 : la Russie se fournit en munitions d'artillerie auprès de la Corée du Nord
Les services du renseignement américain ont déterminé que la Russie se fournissait en munitions d'artillerie auprès de la Corée du Nord, a rapporté le New York Times, alors que Moscou aurait déjà équipé son armée de drones fabriqués par l'Iran.
Des représentants du gouvernement américain ont déclaré au journal que ces achats mettaient en exergue l'efficacité des sanctions prises contre la Russie, réduisant la capacité de celle-ci à soutenir son offensive en Ukraine. Selon le New York Times, les documents récemment déclassifiés des services du renseignement ne fournissent aucun détail sur ce que Moscou a acheté, hormis l'indication que les équipements comprennent des munitions d'artillerie et des obus.
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4 h 00 : le rapport de l'AIEA sur la centrale de Zaporijjia attendu ce jour
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) doit rendre aujourd'hui son rapport sur la situation de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, occupée par les forces russes, déconnectée depuis lundi soir et qui fait planer un risque radiologique depuis des mois.
"Mardi, Rafael Grossi [directeur de l'AIEA] publiera un rapport sur la situation en matière de sûreté, sécurité et garanties en Ukraine comprenant notamment les constatations de sa mission à Zaporijjia et il rendra compte au Conseil de sécurité de l'ONU de la mission menée à la centrale", a twitté l'AIEA lundi soir en évoquant son directeur général. "J'espère qu'il sera objectif", a avancé le président Volodymyr Zelensky lundi soir à propos de ce rapport.
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3 h 00 : le dernier réacteur de la centrale nucléaire de Zaporijjia débranché
Le dernier réacteur en fonctionnement de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe et occupée par les forces russes, a été débranché du réseau lundi 5 septembre, ont indiqué l'opérateur d'État ukrainien Energoatom et l'AIEA.
Depuis la déconnexion vendredi soir de la centrale au réseau externe, "une ligne de secours était utilisée pour délivrer l'électricité au réseau" ukrainien, rappelle l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui dispose d'experts sur place. Or cette ligne, reliée à une centrale thermique voisine, "a été délibérément déconnectée afin d'éteindre un incendie", explique-t-elle dans un communiqué. Mais "elle n'a pas été endommagée", et elle devrait être reconnectée dès que possible.
Selon l'opérateur ukrainien, le feu "s'est déclaré à cause des bombardements". Le réacteur numéro 6, le seul à fonctionner encore parmi les six unités de cette centrale, continue toutefois "à produire l'électricité nécessaire pour le refroidissement" du combustible nucléaire et la sécurité du site, précise l'AIEA. "Il sera de nouveau connecté au réseau quand la ligne de secours sera réactivée", selon la même source.
Samedi, l'AIEA avait annoncé l'arrêt de l'unité numéro 5 en raison de l'endommagement à la suite de frappes de la dernière ligne électrique encore en fonctionnement. Les trois autres ont été perdues précédemment pendant le conflit. Les quatre autres réacteurs à Zaporijjia sont stoppés depuis des semaines.
Avec AFP et Reuters