Une cyberattaque d'ampleur a visé mardi le site d'Energoatom, la compagnie nationale de production d'énergie nucléaire ukrainienne, qui assure qu'elle n'a pas eu "d'impact considérable". Lors d'un appel téléphonique, Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky ont évoqué la centrale nucléaire de Zaporijjia, contrôlée par les forces russes. Voici le fil du 16 août.
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22 h 38 : Emmanuel Macron et Narendra Modi conviennent de travailler ensemble mettre fin au conflit
Le président français et le Premier ministre indien se sont entretenus par téléphone de "la guerre menée par la Russie en Ukraine et (de) ses conséquences déstabilisatrices pour le reste du monde", a indiqué la présidence française dans un communiqué.
Au mois de mai, les deux dirigeants avaient déjà appelé à une "cessation immédiate des hostilités" en Ukraine, mais l'Inde, proche de Moscou, s'était abstenue de condamner ouvertement l'invasion russe.
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21 h 18 : l'opérateur nucléaire ukrainien dénonce une cyberattaque russe "sans précédent"
"Le 16 août 2022, la cyberattaque la plus puissante depuis le début de l'invasion russe a eu lieu contre le site officiel d'Energoatom", a déclaré l'opérateur sur Telegram. Le site "a été attaqué depuis le territoire russe", a-t-il ajouté.
Le groupe russe Cyberarmée populaire a utilisé 7,25 millions de robots internet qui ont pendant trois heures attaqué le site d'Energoatom, a assuré la compagnie nationale de production d'énergie nucléaire ukrainienne, selon qui cette tentative de piratage "n'a pas eu d'impact considérable sur le travail du site".
La chaîne Telegram baptisée Cyberarmée populaire en russe a appelé ses partisans à la mi-journée à attaquer le site d'Energoatom. Dans la soirée, elle a annoncé un "changement", désignant désormais comme cible l'Institut ukrainien de mémoire nationale, dont le site rencontrait des difficultés.
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19 h 42 : l'Estonie retire des monuments de l'époque soviétique
L'Estonie a enlevé dans la journée un monument commémoratif de la Seconde Guerre mondiale dressé dans le temps à la gloire de l'Armée rouge, à Narva, ville habitée par une importante minorité russophone. Le char T-34 qui faisait partie du mémorial de Narva sera transféré au Musée estonien de la guerre. À sa place, la fosse commune de victimes de la guerre recevra une "pierre tombale neutre".
"Symboles des répressions et de l'occupation soviétique, [ces monuments] sont devenus une source de tensions sociales croissantes – en ces temps, nous devons maintenir au niveau minimum les risques pour l'ordre public", a indiqué la Première ministre, Kaja Kallas. L'opposition locale au retrait du monument avait fait craindre une répétition des émeutes, qui avaient éclaté à Tallinn en 2007 à la suite de l'enlèvement d'un autre monument soviétique.
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19 h 02 : visite en Ukraine du chef de l'ONU, Antonio Guterres
Le secrétaire général des Nations unies a prévu de se rendre jeudi à Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine, où il rencontrera les présidents ukrainien, Volodymyr Zelensky, et turc, Recep Tayyip Erdogan, a annoncé un porte-parole de l'ONU. Antonio Guterres abordera notamment la situation autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia avec le dirigeant ukrainien.
Il ira ensuite sur le port d'Odessa vendredi, sur les bords de la mer Noire, avant de rejoindre la Turquie pour visiter un centre de coordination de supervision des exportations de céréales ukrainiennes depuis les ports de la mer Noire.
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18 h 36 : le cargo "Razoni" accoste en Syrie
Ce premier navire qui avait quitté l'Ukraine dans le cadre de l'accord sur la reprise des exportations de céréales il y a deux semaines, a fini par accoster dans la ville portuaire syrienne de Tartous. Une source maritime a confirmé qu'il avait accosté et qu'il déchargeait au moins une partie de sa cargaison de maïs en Syrie.
La cargaison de 26 000 tonnes de maïs était à l'origine destinée au Liban. Cependant, l'acheteur initial a refusé la livraison pour des raisons de qualité et le navire a fait route vers la Turquie, accostant à Mersin où il a déchargé une partie de sa cargaison le 11 août. Le Razoni, qui avait éteint son transpondeur ces derniers jours, n'était plus localisable depuis son escale en Turquie.
Le ministère ukrainien des Transports a déclaré ce week-end qu'il n'était "pas responsable du navire et de sa cargaison après qu'ils aient quitté l'Ukraine, et d'autant plus après son départ d'un port étranger". En effet, Kiev et Damas ont rompu leurs relations diplomatiques depuis que la Syrie a reconnu l'indépendance des régions de Louhansk et de Donetsk.
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17 h 01 : Volodymyr Zelensky et Emmanuel Macron évoquent la centrale de Zaporijjia
Le président français, qui s'est entretenu dans l'après-midi avec son homologue ukrainien, a appelé au retrait des forces armées autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia. Emmanuel Macron a également "marqué son soutien" à la proposition du directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, d'envoyer une mission sur place "dans les meilleurs délais" pour inspecter le site.
Volodymyr Zelensky, quant à lui, a dénoncé le "terrorisme nucléaire de la Russie" et dit avoir réclamé un durcissement des sanctions contre Moscou auprès d'Emmanuel Macron. Tous deux ont accueilli favorablement la poursuite de la mise en œuvre de l'accord permettant les exportations de céréales ukrainiennes par voie maritime.
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15 h 49 : la Finlande va réduire drastiquement le nombre de visas touristiques russes
Le nombre de visas délivrés aux touristes russes va être réduit à 10 % du volume actuel à compter du 1er septembre, en raison du mécontentement croissant en Finlande face à la guerre en Ukraine, a annoncé mardi le gouvernement finlandais.
La Finlande traite actuellement près de 1 000 demandes de visas par jour venant de Russie. Selon le ministre des Affaires étrangères, la priorité serait désormais donnée "aux autres types de visas : visites à des proches, contacts familiaux, travail, études".
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14 h 34 : les prix du gaz en Europe pourraient augmenter de 60 %, selon Gazprom
"Les prix du gaz au comptant en Europe ont atteint 2 500 dollars (pour 1 000 m3). Selon des estimations prudentes, si cette tendance persiste, les prix dépasseront 4 000 dollars par 1 000 m3 cet hiver", a averti le géant russe de l'énergie.
En représailles à l'invasion russe de l'Ukraine, Kiev a fermé l'une des routes d'exportation vers l'Europe de Gazprom, qui a réduit de son côté ses approvisionnements via le gazoduc Nord Stream 1 à seulement 20 % de sa capacité. Depuis janvier, les exportations de Gazprom ont donc chuté de 36,2 %, a indiqué le groupe dans un communiqué.
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12 h 43 : l'armée russe dénonce "un acte de sabotage" après l'explosion d'un dépôt de munitions en Crimée
L'explosion d'un dépôt de munitions qui s'est produite mardi matin dans une base militaire russe en Crimée, péninsule annexée par la Russie, est due à un "acte de sabotage", a indiqué l'armée russe dans un communiqué.
Le dépôt militaire situé près de Djankoï, dans le nord de la Crimée, "a été endommagé le 16 août dans la matinée à la suite d'un acte de sabotage", selon le communiqué, cité par les agences de presse russes, qui n'en désigne toutefois pas les responsables.
"Un nombre d'infrastructures civiles, parmi lesquelles une ligne de haute tension, une centrale électrique, une voie ferroviaire, ainsi que plusieurs maisons ont également été endommagées", a ajouté l'armée russe.
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11 h 22 : deux blessés dans l'explosion d'un dépôt de munitions dans le nord de la Crimée
Un dépôt de munitions a explosé mardi matin dans une base militaire russe, dans le nord de la Crimée en Ukraine, faisant deux blessés et entraînant des perturbations du trafic ferroviaire avec le sud du pays et de la Russie, a déclaré un responsable de la péninsule annexée par Moscou.
Des images diffusées par la télévision russe ont montré une installation électrique en feu près de la ville de Djankoï en Crimée et, au loin, une série de déflagrations qui, selon les autorités, ont été provoquées par l'explosion de munitions sur une base militaire.
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11 h 20 : Emmanuel Macron va s'entretenir avec Volodymyr Zelensky au sujet de la situation à Zaporijjia
Le président français Emmanuel Macron s'entretiendra par téléphone mardi en fin de matinée avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky de la situation à la centrale nucléaire de Zaporijjia, sous contrôle russe dans le sud de l'Ukraine et cible récurrente de frappes.
Les deux dirigeants s'entretiendront "notamment pour aborder la situation autour de la centrale de Zaporijjia", a annoncé la présidence française. La centrale, la plus grande d'Europe, a été prise début mars par les troupes russes, au début de leur invasion de l'Ukraine lancée le 24 février.
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9 h 28 : Vladimir Poutine accuse Washington de faire traîner le conflit ukrainien et chercher à "déstabiliser" le monde
Le président russe Vladimir Poutine a accusé mardi les États-Unis de faire traîner le conflit ukrainien et chercher à "déstabiliser" le monde avec une récente visite à Taïwan de la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi.
"La situation en Ukraine montre que les États-Unis cherchent à faire traîner ce conflit. Et ils agissent de la même manière en instiguant le potentiel conflictuel en Asie", a déclaré le président russe dans une adresse à la Conférence internationale sur la sécurité à Moscou, disant voir dans le voyage de Nancy Pelosi à Taïwan "une stratégie consciente visant à déstabiliser la situation dans le monde".
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8 h 22 : explosion d'un dépôt de munitions dans une base russe en Crimée
Un incendie ayant provoqué une explosion de munitions s'est produit mardi matin dans une base militaire russe en Crimée, péninsule ukrainienne annexée par la Russie, a annoncé le ministère russe de la Défense.
Le feu s'est déclaré vers 3 h 15 GMT dans un dépôt de munitions temporaire d'une base russe dans le district de Djankoï (nord), a précisé le ministère dans un communiqué, cité par les agences de presse russes. Selon le gouverneur de la Crimée, Sergueï Aksionov, deux civils ont été blessés.
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7 h 59 : Kiev affirme pouvoir exporter 3 millions de tonnes de céréales en septembre
L'Ukraine a la capacité d'exporter 3 millions de tonnes de céréales depuis ses ports en septembre et pourrait à l'avenir être en mesure d'exporter 4 millions de tonnes par mois, a expliqué mardi le vice-ministre de l'Infrastructure, Yuriy Vaskov.
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7 h 28 : le premier navire de l'ONU chargé de céréales quitte l'Ukraine pour l'Afrique
Le premier navire humanitaire affrété par l'ONU pour transporter des céréales ukrainiennes a quitté mardi le port de Pivdenny, dans le sud de l'Ukraine, avec quelque 23 000 tonnes pour l'Afrique, a annoncé le ministère ukrainien de l'Infrastructure.
"Le navire 'Brave Commander' avec du grain pour l'Afrique a quitté le port de Pivdenny. Ce matin, le cargo est parti pour le port de Djibouti, où les vivres seront livrées à l'arrivée aux consommateurs en Éthiopie", a indiqué le ministère sur Telegram.
Au total, cinq nouveaux navires chargés de céréales ont pu quitter l'Ukraine mardi matin, ont annoncé les autorités turques, ukrainiennes et l'ONU.
Avec AFP et Reuters