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L'Iran confirme le retour en prison de Fariba Adelkhah pour non-respect de son assignation à résidence

La chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah a été réincarcérée à Téhéran pour avoir enfreint son assignation à résidence, a indiqué un responsable judiciaire iranien dimanche. Le président français Emmanuel Macron avait qualifié jeudi la décision des autorités iraniennes de "totalement arbitraire".

Un responsable judiciaire iranien a affirmé, dimanche 16 janvier, que la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah avait été à nouveau réincarcérée, confirmant une information révélée mercredi par son comité de soutien en France.

"Malheureusement, (Fariba) Adelkhah a délibérément enfreint des dizaines de fois les limites fixées lors de son assignation à résidence et, par conséquent, elle a été renvoyée en prison", a précisé le chef adjoint du pouvoir judiciaire, Kazem Gharibabadi, cité par Mizan, l'agence d'information de la justice iranienne.

Fariba Adelkhah, âgée de 62 ans, a été de nouveau incarcérée alors qu'elle était assignée à résidence depuis octobre 2020. Elle avait été arrêtée en juin 2019, puis condamnée en mai 2020 à cinq ans de prison pour atteinte à la sécurité nationale, ce que ses soutiens ont toujours démenti.

Kazem Gharibabadi a regretté que la chercheuse ait ignoré "les avertissements répétés des autorités judiciaires". 

L'Iran ne reconnaît pas la double nationalité

Le président français Emmanuel Macron a qualifié jeudi la décision des autorités iraniennes de "totalement arbitraire" affirmant que "la France toute entière" était "mobilisée pour sa libération".

Le ministère français des Affaires étrangères avait prévenu la veille que sa réincarcération ne "pouvait qu'avoir des conséquences négatives" sur les relations bilatérales et "réduire la confiance" entre les deux pays.

Kazem Gharibabadi a jugé ces déclarations comme "sans fondement", dénonçant l'ingérence des pays étrangers dans le système judiciaire iranien. "(Fariba) Adelkhah est une citoyenne de la République islamique d'Iran et nous condamnons fermement l'intervention d'autres pays dans le processus judiciaire", a-t-il indiqué.

L'Iran ne reconnaît pas la double nationalité et traite les personnes arrêtées comme des citoyens iraniens. 

"Il est très regrettable que les autorités françaises (...), en dépit de leur connaissance des violations de (Fariba) Adelkhah, fassent état d'informations sans fondement ce qui est inacceptable", a ajouté Kazem Gharibabadi.

Avec AFP