AFP - Soixante-treize personnes appartenant au parti Baas et à Al-Qaïda ont été arrêtées récemment pour leur implication présumée dans le double attentat de Bagdad le 25 octobre, qui a fait 153 morts, a affirmé mardi le Premier ministre Nouri al-Maliki.

M. Maliki a par ailleurs affirmé qu'il avait lu les interrogatoires d'un des suspects interpellés par les forces de sécurité après la double attaque.

Il lui a été "demandé pourquoi il avait choisi d'attaquer le ministère de la Justice et il a répondu que la bâtiment se trouvait sur la rue et possédait beaucoup de fenêtre ce qui ferait un maximum de victimes", a indiqué M. Maliki lors d'une conférence de presse.

Selon lui, le suspect a également affirmé appartenir à l'ancien parti de Saddam Hussein, le Baas, accusé par le gouvernement irakien d'être derrière les récentes attaques dans le pays.

Peu après le double attentat du 25 octobre, plus de 60 éléments des services de sécurité, dont 13 gradés, en poste dans le quartier de Bagdad où a eu lieu l'attaque, avaient été arrêtés.

Parmi les personnes arrêtées figuraient six officiers supérieurs de l'armée et sept appartenant à la police, notamment le chef de la police de Salhiya et le patron d'un commissariat proche du ministère de la Justice.

Avec 153 morts et plus de 500 blessés, l'attaque du 25 octobre est la plus meurtrière en Irak depuis que quatre attentats visant une secte religieuse kurde avaient fait 400 morts dans la province de Ninive (nord), le 14 août 2007.

Il a par ailleurs affirmé que 30 enfants avaient perdu la vie dans l'attentat contre le ministère de la Justice, qui possédait deux pouponnières pour les employées.

Le journaliste de l'AFP qui s'était rendu sur les lieux après l'attentat avait constaté que les deux pièces se trouvaient au rez-de-chaussée exactement en face de l'endroit où le camion avait explosé. Le chef de la securité du ministère, le colonel Khalil Ibrahim, avait indiqué que 46 enfants s'y trouvaient au moment de l'attentat.