Le président Joe Biden a envoyé mercredi à Taïwan une délégation non officielle d'anciens hauts responsables américains afin d'apporter le soutien des États-Unis à l'île qui fait face à des actions de plus en plus agressives de la part de Pékin.
C'est une délégation non officielle qui débarque, mercredi 14 avril, à Taïwan. Taipei a indiqué que l'ancien sénateur américain, Christopher Dodd, et les anciens secrétaires d'État adjoint,s Richard Armitage et James Steinberg, devaient atterrir dans l'après-midi à l'aéroport de la capitale.
"Une fois de plus, cette visite prouve la relation solide entre Taïwan et les États-Unis", a déclaré Xavier Chang, porte-parole du bureau de la présidence Biden. "Elle est aussi solide qu'un roc", a-t-il affirmé.
Taïwan, qui compte 23 millions d'habitants, est considérée par la Chine comme une province rebelle appelée à rentrer un jour dans son giron, par la force si nécessaire.
Tentative d'isolement
Pékin exerce une pression économique, diplomatique et militaire croissante sur les autorités taïwanaises pour tenter de maintenir l'île isolée sur la scène mondiale et s'irrite à chaque fois que des pays envoient des délégations ou maintiennent des contacts avec Taipei.
L'an passé, les avions militaires chinois ont fait un nombre record d'incursions dans la zone de défense de Taïwan. Lundi, un nombre sans précédent d'avions militaires chinois, 25 au total, ont pénétré dans la zone d'identification de défense aérienne de Taïwan.
Washington, qui reconnaît diplomatiquement Pékin depuis 1979, a maintenu des relations avec Taipei et reste son plus important soutien militaire. Une loi américaine oblige ainsi les États-Unis à aider l'île à se défendre en cas de conflit. Cette visite d'une délégation américaine intervient à l'occasion du 42e anniversaire de cette loi que Joe Biden avait signée lorsqu'il était un jeune sénateur.
Nouvelles directives
Par ailleurs, vendredi, le département d'État américain a publié de nouvelles directives permettant à des représentants américains de rencontrer plus facilement leurs homologues taïwanais.
Sous la présidence de Donald Trump, Washington a multiplié les contacts et les visites de hauts représentants à Taïwan alors que les relations avec Pékin étaient au plus bas.
Depuis son arrivée au pouvoir, Joe Biden a maintenu une ligne dure avec Pékin notamment en matière de droits de l'Homme et au sujet de sa politique menaçante envers Taïwan.
Avec AFP