A la Une de la presse, ce lundi 4 janvier, un début d’année sous la pression du Covid-19. La mort de deux soldats français de l’opération Barkhane, samedi, au Mali, où l’étau des djihadistes ne semble pas se desserrer, comme en témoigne, également, le massacre d’une centaine de civils au Niger. Le «dry january», le mois de janvier sans alcool, en version française. Et l’apparition d’un vagin géant au Brésil.
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A la Une de la presse, un début d’année sous la pression du Covid-19. Alors que de nombreux pays durcissent les restrictions, la polémique enfle sur les vaccins.
«Happy new tier», «Bonne année, bon nouveau pallier» : au Royaume-Uni, où un million de personnes ont déjà été vaccinées, le gratuit Metro ironise sur le probable renforcement, dans les jours à venir, des mesures de restrictions sanitaires - c’est en tout cas qu’a laissé entendre ce week-end le Premier ministre, Boris Johnson, confronté à l’envolée des contaminations par la nouvelle souche, plus contagieuse, du Covid-19.
En France, où le nombre d’hospitalisations repart à la hausse, le couvre-feu a été avancé samedi à 18 heures dans quinze départements de l’est et du sud, une contrainte supplémentaire pour des millions d’habitants, obligés, selon L’Ardennais, de «jongler encore davantage, pour organiser leur quotidien». Pour le moment, seules quelques centaines de personnes ont été vaccinées dans l’Hexagone, et une semaine après le lancement de la campagne de vaccination, «la lenteur de la phase de démarrage suscite des critiques de toutes parts», d’après Le Figaro, qui évoque « la colère et la honte » que lui inspire cette situation. «Quand l’Amérique, Israël, la Grande-Bretagne, l’Allemagne galopent, la France avance au rythme de l’escargot», fulmine le journal, qui juge «inutile» l’argument du gouvernement, selon lequel cette lenteur serait à mettre sur le compte de la «défiance» d’une partie des Français vis-à-vis des vaccins. Même son de cloche du côté de Libération, qui regrette ce «premier rendez-vous raté avec les vaccins» et qui juge, lui, «un peu facile» l’attitude d’Emmanuel Macron, qui a rejoint «le chœur des indignés en pointant les «lenteurs injustifiées» de (la) campagne» vaccinale. «Soit cette lenteur était programmée pour des raisons précises et il faut l’expliquer - après tout, l’Allemagne, qui a beaucoup vacciné, semble manquer de doses aujourd’hui», note le journal. «Soit il y a vraiment eu des dysfonctionnements et (le président) est tout aussi responsable que les autres». «Dans tous les cas, conclut Libé, il y a un problème (et) le seul point positif, c’est que, soudain, alors que la méfiance semblait croître envers le vaccin, la demande… s’accentue».
La France, dont l’opération Barkhane au Sahel vient de connaître un nouveau drame, avec la mort, samedi, au Mali, de deux de ses soldats. Dans un entretien au Parisien, la ministre des Armées, réagit à ces disparitions, qui portent à 50 le nombre de soldats français tués dans l’opération depuis 2013, en défendant l’intervention française, dont elle invoque «les succès militaires importants en 2020, à la fois par la neutralisation de plusieurs hauts responsables djihadistes, et les attaques contre leurs chaînes logistiques». Florence Parly, dit «travailler aux évolutions de la force Barkhane», sans toutefois confirmer clairement le rappel de 600 soldats ces prochains mois. Dans la zone dite des trois frontières, à cheval entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger, l’étau des djihadistes ne semble pas se relâcher, comme en témoigne l’attaque qui a tué, samedi également, une centaine de civils dans un village au nord de la capitale nigérienne - un massacre «sans précédent» au Niger, selon Libération, qui voit le pays pris en tenaille entre l’Etat islamique au Grand Sahara, à l’est, et Boko Harma, à l’ouest.
La presse française revient aussi sur la décision, attendue dans la matinée, de la justice britannique, sur l’extradition de Julian Assange, vers les Etats-Unis. Soutien de la première heure du fondateur de Wikileaks, L’Humanité dénonce les «onze années de traque et de situation de détention» dont Assange aurait été l’objet, et exprime son espoir de voir la justice britannique refuser l’extradition d’un homme que la Maison-Blanche a décrit comme un «terroriste high tech». L’Huma salue, lui, la contribution de celui «qui a rendu possible la divulgation d’informations d’intérêt général la plus massive de notre siècle». Julian Assange risque 175 ans de prison aux Etats-Unis, pour avoir divulgué plus de 700 000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, notamment en Irak et en Afghanistan.
Un mot, également, du «dry january», le «mois de janvier sans alcool», qui peine à faire des émules en France. Libération raconte que cette initiative lancée dans un esprit plutôt ludique, est née au Royaume-Uni en 2013, et a pour but de faire une pause alcool après des fêtes souvent bien arrosées. Un concept qui a du mal à prendre dans l’Hexagone, où les défenseurs de la filière viticole ferraillent contre le «dry january» au nom du sacro-saint épicurisme français. Le chef étoilé Alain Ducasse a notamment déclaré, dans le passé, ne pas vouloir «voir ou entendre» cette tendance, et même émis l’idée de vendre des bouteilles de vin à prix cassés dans ses restaurants, pour encourager ses clients à boire de l’alcool à la bouteille plutôt qu’au verre - sachant que les Français ont déjà une sacrée descente, puisqu’ils se classent sixièmes parmi les habitants de l’OCDE qui boivent le plus.
On ne se quitte pas là-dessus. Avant de vous dire à demain, je vous propose de jeter un cil au Guardian qui fait état du tollé, surtout dans les sphères bolsonaristes, provoqué par une installation géante dans un parc rural de l’état de Pernambuco, dans le nord-est du Brésil. Créée par l’artiste Juliana Notari, cette sculpture réalisée totalement à la main, de 33 mètres de long, représente un vagin gigantesque – dont je vous laisse juges. Belle année à tous.
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