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À la une de la presse britannique, ce lundi matin, la poursuite des négociations sur le Brexit, énième épisode.

Dernier rebondissement en date : après avoir annoncé la possibilité d'un Brexit sans accord, les journaux britanniques font état des "espoirs" que le Royaume-Uni et l'Union européenne sortent enfin de "l'impasse" et parviennent finalement à un accord – quitte à prolonger encore les négociations, si besoin jusqu'au 31 décembre, d'après The Daily Telegraph. Un optimisme partagé par The Times, qui confirme que les négociations "progressent", et qu'elles pourraient se prolonger jusqu'à la veille de la date officielle du divorce, prévue le 1^er janvier. Du côté de la presse tabloïd, forcément, ces progrès présumés sont portés au crédit de Boris Johnson : "L'UE a enfin reçu le message", claironne The Daily Express, en assurant que le Premier ministre a obtenu de l'Europe une "meilleure reconnaissance de la souveraineté" britannique. Les dessinateurs de presse, eux, sont plus sceptiques, comme en témoigne le cartoon de Ben Jennings, pour The Guardian, qui montre Johnson vantant les mérites de son poisson pas franchement frais – allusion au contentieux de la pêche, qui oppose toujours Européens et Britanniques. Les uns et les autres se retrouvent dans le dessin de Blower pour The Daily Telegraph, en mages suivant l'étoile de la Nativité jusqu'à la fin des temps, semble-t-il.

Son heure à lui est enfin arrivée. Aux États-Unis, Joe Biden doit être désigné aujourd'hui président par les grands électeurs. Alors que le présidentielle a exposé au monde entier "le fossé entre les deux Amériques", La Croix évoque l'immense défi qui attend désormais le président élu : "Réconcilier les Américains", "apaiser les tensions exacerbées par les quatre ans de présidence Trump". La mission est-elle encore possible ? Pour le quotidien suisse Le Temps, la démocratie américaine, malmenée par Donald Trump, est "loin d'être sortie de l'ornière" – d'autant que le système d'élection indirecte du président, conçu, au départ, pour "éviter d'élire un tyran", apparaît de plus en plus comme "un poison lent (pour) la démocratie américaine". Ce n'est toutefois pas l'analyse du Guardian, qui considère que l'élection de Joe Biden par le collège électoral va, au contraire, porter un coup final aux allégations de Donald Trump sur un supposé trucage de la présidentielle, en "cimentant" les résultats réels de l'élection.

Donald Trump a œuvré, au cours de son mandat, à la normalisation des relations d'Israël avec les pays arabes. Après le Soudan, Bahreïn et les Émirats arabes unis, le Maroc est le quatrième pays arabe à reconnaître l'État hébreu. Une décision dans laquelle L'Opinion voit la main de l'administration Trump, qui a mis "dans la corbeille de mariage", le Sahara occidental, dont Washington attribue la souveraineté au Maroc, alors que celle-ci lui est disputée par le Front Polisario. En Algérie, le marchandage est évidemment peu apprécié. D'où ce dessin de Hic, pour El Watan, montrant le roi Mohammed VI en Marilyn Monroe exécutant une danse du ventre revisitée, pour les beaux yeux de Donald Trump. En Israël, le nouvelle de la normalisation des relations avec le Maroc a, en revanche, été parfaitement accueillie et The Jerusalem Post vante déjà les "nombreuses raisons" qu'auraient les Israéliens de s'en réjouir, notamment en matière économique et commerciale. Le quotidien israélien annonce que le sultanat d'Oman et l'Indonésie pourraient emboîter le pas au Maroc.

Un mot, également, des révélations du quotidien français Libération, qui fait état d'"un redressement fiscal massif" de Carlos Ghosn. D'après Libé, presque 13 millions d'euros ont déjà été saisis sur le patrimoine de l'ex-PDG de Renault, aujourd'hui exilé au Liban, après ses démêlés avec la justice japonaise. Motif invoqué : le déménagement fiscal, jugé fictif, de Carlos Ghosn aux Pays-Bas en 2012. L'occasion pour le journal de se féliciter de la "célérité" du fisc et de la justice française, qui ira entendre l'ex-patron de Renault dès le mois prochain, pour des faits d'"abus de biens sociaux, corruption, abus de confiance et blanchiment" présumés. Libération estime que "ne pas donner du temps au temps est la bonne manière de remettre sur le tapis la vraie question : l'irréalité des émoluments de (l')oligarchie patronale mondiale à laquelle appartient Carlos Ghosn".

Ses romans aussi sont célèbres dans le monde entier. L'auteur de romans d'espionnage britannique John le Carré est mort samedi, à l'âge de 89 ans. Cette disparition fait la une de la quasi-totalité de la presse britannique, notamment du Guardian, qui salue l'ensemble de l'œuvre de David Cornwell, alias John le Carré, qui sut "élever le roman d'espionnage à un niveau inédit de sérieux et de respect".

Et parce qu'en France, on aime faire frivolement les choses sérieuses, et les choses frivoles sérieusement, pas question de vous laisser filer sans faire état d'une interpellation pour le moins étonnante. Le Huffington Post rapporte qu'une vingtaine de personnes, en majorité des Français, ont écopé d'une amende de 250 euros, dans la nuit de samedi à dimanche, pour avoir violé le confinement et participé à une soirée libertine fort olé olé en Belgique, non loin de la frontière française – soirée à laquelle les participants se seraient rendus à l'occasion d'un anniversaire. Une idée cadeau qui change de l'ordinaire, des traditionnelles boîtes de chocolat et des romans de John le Carré…  

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