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À la une de la presse internationale, les journalistes américains se disent stupéfaits à la suite de la conférence de presse de Donald Trump. Ce dernier a réitéré la thèse, sans preuve, d'un complot visant à le faire perdre. 

Les adjectifs ne manquent pas pour qualifier cette conférence de presse, jugée "stupéfiante" par le New York Times. Les journalistes font part de leur exaspération face à ce que le quotidien qualifie de "mensonges répétés" du président républicain, notamment sur la supposée fraude électorale mise en avant par Donald Trump. À plusieurs reprises, le journal new-yorkais dresse le portrait des deux candidats que tout oppose. Entre d'un côté, un président qui met de l'huile sur le feu et de l'autre, un candidat démocrate qui, quelques minutes après l'allocution de son rival, a lancé un appel au calme. Joe Biden a rappelé que la "démocratie américaine pouvait être parfois désordonnée".

Mais ces mots ne sont pas les mots les plus durs dirigés contre le président républicain. Dans USA Today, Tom Nichols estime que cette conférence de presse était la plus "malhonnête" du mandat Trump. "On avait pris l'habitude du ridicule et de la honte", écrit-il, "mais là, c'est différent. Comme si cette conférence de presse était un dernier baroud d'honneur avant l'annonce de la défaite", indique l'éditorialiste, qui dénonce aussi le silence d'une partie du camp républicain face à ces attaques répétées. 

Sur le plan politique, Donald Trump a, une nouvelle fois, déjoué les sondages en raflant des voix qui ne lui était pas forcément promises. Comme le rappelle le Washington Post, cela concerne la communauté hispanique que Donald Trump a, une nouvelle fois, su séduire avec 45 % des latinos en Floride et 35 % au Texas. Dans les deux cas, c'est mieux qu'en 2016. Par exemple, la communauté d'origine cubaine en Floride dit avoir apprécié la politique intransigeante de Donald Trump vis-à-vis de La Havane. Une ligne dure qui a plu à la première génération d'immigrants cubains, après le rapprochement historique qu'avait opéré Barack Obama avec la Havane en 2016.

Les élections américaines sont aussi largement commentées dans la presse britannique. À la une du Guardian, il y a cette photo d'une manifestante brandissant une pancarte "Count every vote". "Comptez chaque vote !", un message en opposition au "Stop the vote" tweeté jeudi par Donald Trump.

Dans plusieurs grandes villes du pays, des manifestations spontanées ont réclamé que le décompte final dans les États clés se déroule en toute sécurité après des intimidations de militants pro-Trump devant plusieurs centres de dépouillement.

L'autre gros titre de la presse, c'est évidemment la crise sanitaire en France où la situation sanitaire s'aggrave, a rappelé jeudi soir Olivier Véran, le ministre de la Santé. Le gouvernement a demandé la mise en place du télétravail, mais certaines entreprises ne jouent pas le jeu.

C'est ce qu'affirme Libération, qui titre "Combines et compagnies", avec ce chiffre éloquent : 50 % des employeurs des personnes interrogées par le quotidien refusent tout simplement d'entendre parler de travail à distance. Sur le plan légal, rien n'oblige un patron à mettre ses salariés en télétravail, alors certains s'engouffrent dans la brèche. Quand un employé demande à travailler de chez lui, on lui rétorque que ce n'est "pas assez productif" ou "trop risqué pour la santé... de l'entreprise". Des arguments qui passent mal dans l'ensemble, alors que le port du masque et les règles sanitaires seraient encore mal respectées dans plusieurs de ces compagnies, d'après leurs salariés. 

Le quotidien rappelle qu'un employeur qui refuse le télétravail n'encourt pour l'heure aucune sanction.

Un mot de sport pour finir, avec une victoire de prestige pour un club français en Ligue Europa. Impossible de ne pas évoquer cette victoire historique de Lille sur le Milan AC de Zlatan Ibrahimovic, à San Siro, sur le score sans appel de 3 à 0 – d'où la jolie une zlatanesque de L'Équipe.