Confronté au mécontentement des commerçants, le gouvernement français a précisé mardi dans un décret les types de produits autorisés à la vente en grande surface, pendant le confinement. Parmi eux, figurent désormais les produits de toilette, d'hygiène, d'entretien et les produits de puériculture.
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Les "produits de toilette, d'hygiène, d'entretien et de puériculture" : le gouvernement a précisé mardi 3 novembre la liste des produits que les grandes surfaces peuvent continuer à vendre pendant le confinement, en plus de ceux déjà considérés comme essentiels.
Dans un décret précisant un précédent décret, paru au Journal officiel, le gouvernement indique que les centres commerciaux et grandes surfaces "ne peuvent accueillir du public que pour les activités" qui étaient déjà autorisées, notamment l'alimentaire, les journaux et papèterie, les matériaux de construction ou la quincaillerie, "ainsi que pour la vente de produits de toilette, d'hygiène, d'entretien et de produits de puériculture".
Le gouvernement a laissé une "tolérance" jusqu'à mercredi pour l'application de la mesure.
Il a également mis en place une jauge de capacité d'accueil. Elle contraint les établissements concernés à ne pas pouvoir "accueillir un nombre de clients supérieur à celui permettant de réserver à chacun une surface de 4 mètres carrés". La capacité maximale d'accueil doit être "affichée et visible depuis l'extérieur" des magasins.
En outre, "lorsque les circonstances locales l'exigent, le préfet de département peut limiter le nombre maximum de clients pouvant être accueillis dans ces établissements", précise le texte.
Un encadrement des activités à domicile
Le gouvernement précise dans son décret que les activités à domicile sont autorisées à la condition qu'elles le soient également "si elles étaient exercées en établissement recevant du public". Cela exclut notamment les coiffeurs à domicile, comme l'avait annoncé lundi le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire.
Dimanche soir, le Premier ministre Jean Castex avait annoncé sur TF1 qu'au nom de "l'équité" et de la sécurité sanitaire, le gouvernement avait décidé de fermer les rayons non essentiels dans les grandes surfaces, plutôt que d'autoriser les petits commerces à rouvrir.
Il avait précisé qu'un point serait fait "dans quinze jours et puis, surtout, à l'échéance du 1er décembre fixée comme la fin de ce confinement".
La fronde s'était amplifiée ces derniers jours chez les petits commerçants, contraints de fermer tandis que les grandes surfaces ont l'autorisation de rester ouvertes.
Avec AFP