
Le président brésilien Jair Bolsonaro a affiché à plusieurs reprises son opposition à l'utilisation du vaccin anti-coronavirus du laboratoire chinois Sinovac. Passant outre, le gouvernement a conclu un accord pour en administrer 46 millions de doses à partir de janvier.
Le Brésil va adopter un vaccin chinois contre le nouveau coronavirus dans le cadre de sa campagne d'immunisation, a annoncé mardi 20 octobre le ministre de la Santé Eduardo Pazuello. Ce traitement élaboré en Chine avait pourtant été critiqué à plusieurs reprises par le président d'extrême droite Jair Bolsonaro.
Le vaccin CoronaVac du laboratoire chinois Sinovac, a été testé sur des milliers de volontaires dans six États du pays, dont celui de Sao Paulo, le plus touché par la pandémie.
Le gouvernement brésilien a conclu un accord pour acheter 46 millions de doses, qui devraient être administrées à partir de janvier prochain, a précisé Eduardo Pazuello.
Une bataille politique entre Bolsonaro et ses adversaires
"Ce sera le vaccin du Brésil", a lancé le ministre, en rappelant que le géant latino-américain de 212 millions d'habitants comptait en outre sur le partenariat entre l'université britannique d'Oxford et le groupe pharmaceutique anglo-suédois AstraZeneca.
La question des vaccins a pris une dimension politique au Brésil où Jair Bolsonaro, opposé à ce vaccin chinois, s'en est déjà pris au gouverneur de l'État de Sao Paulo Joao Doria, l'un de ses principaux rivaux politiques. Le président du Brésil a notamment déclaré que le vaccin ne serait "pas obligatoire", contrairement au souhait du gouverneur.
Le CoronaVac est entré dans la phase finale des tests au Brésil, second pays le plus endeuillé par la maladie, avec plus de 154 000 morts, derrière les États-Unis.
Avec AFP