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Selon les chiffres publiés mercredi par l'Office national des statistiques, l'économie du Royaume-Uni a enregistré au deuxième trimestre un recul historique de plus de 20 %.

Une contraction de son économie de 20,4 % au deuxième trimestre. Frappé par la crise du nouveau coronavirus, le Royaume-Uni fait face à sa pire récession jamais enregistrée.

D'après l'Office national des statistiques, qui publie ces chiffres mercredi 12 août, l'essentiel de la contraction, qui a commencé à se faire sentir en mars, est survenu en avril, mois entier de confinement et d'arrêt quasi total de l'activité qui a vu la production s'effondrer de 20 %.

Avec un tout début de reprise des chantiers de construction et de l'activité manufacturière, le produit intérieur brut (PIB) a rebondi en mai de 2,4 % (chiffre révisé), puis a connu une accélération en juin (+8,7 %) notamment grâce à la réouverture de tous les commerces, détaille l'ONS.

C'est la plus forte contraction de l'économie britannique depuis que l'ONS a commencé ces statistiques trimestrielles en 1955, précise-t-il.

Tout en reconnaissant la gravité de la situation, le ministre britannique des Finances, Rishi Sunak, a assuré qu'aucun citoyen ne serait laissé pour compte.

"J'ai dit auparavant que des temps difficiles nous attendaient, les chiffres d'aujourd'hui le confirment. Des centaines de milliers de personnes ont déjà perdu leur emploi, et tristement, dans les mois à venir, beaucoup d'autres vont faire de même", a commenté le chancelier de l'Échiquier. "Mais s'il y a des choix difficiles qui devront être faits, nous traverserons" cette tempête, a-t-il ajouté.

Covid-19 : le Royaume-Uni face à sa pire récession jamais enregistrée

Un recul économique dû au confinement

L'ampleur historique de cette récession reflète "les restrictions" de déplacements et d'activité qui ont eu lieu à partir de l'entrée en vigueur du confinement dans le pays, le 23 mars.

L'organisme de statistiques relève que, sur les deux trimestres de récession, l'économie britannique s'est contractée de 22,1 %, "un peu moins que les 22,7 % observés en Espagne mais plus du double de la chute du PIB de 10,6 % aux États-Unis" sur la même période.

Pour l'ONS, cette "plus large contraction" au Royaume-Uni que dans la plupart des pays européens reflète la plus longue durée des mesures de confinement.

Avec AFP