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Affaire Mila : trois adolescents mis en examen

Le parquet de Vienne, dans le sud-est de la France, a annoncé mercredi la mise en examen de trois adolescents impliqués dans l'affaire Mila, une lycéenne menacée de mort après avoir tenu des propos virulents contre l'islam sur Instagram.

Trois adolescents impliqués dans l'affaire Mila, cette lycéenne de l'Isère menacée de mort en janvier après avoir critiqué l'islam sur les réseaux sociaux, ont été mis en examen en février et en juin, a indiqué, mercredi 17 juin, le parquet de Vienne, dans l'Isère.

Le premier est un adolescent de 16 ans originaire de Besançon à qui il "était reproché d'avoir été à l'origine de la diffusion d'informations personnelles" de la jeune fille, a précisé dans un communiqué la procureure de la République de Vienne, Audrey Quey.

Il a été interpellé le 20 février et déféré le lendemain dans le cadre d'une information judiciaire pour "vol, menaces de mort, menaces de commettre un crime, harcèlement et usage de l'identité ou de données d'identification d'autrui, en vue de porter atteinte à la tranquillité ou à l'honneur".

Selon le parquet, le jeune homme a reconnu "avoir lui-même diffusé les informations" de la jeune Mila. Il a été mis en examen pour "recel de vol, harcèlement électronique et usage de données d'identification d'autrui", avant d'être placé sous contrôle judiciaire.

Deux autres mineurs, âgés de 17 ans et originaires de l'Isère et du Rhône, ont été déférés devant le juge d'instruction en charge de l'affaire le 10 juin. Ils ont été mis en examen pour "vol et recel de vol de données informatiques" et placés sous contrôle judiciaire. Ils ont reconnu "avoir récupéré les données personnelles de Mila avant de les transmettre au mineur de Besançon".

Des propos qui avaient "pour seul objet d'exprimer une opinion personnelle"

Une quatrième personne, "un auteur de menaces de mort", a par ailleurs été interpellé en mai par la section de recherches de la gendarmerie de Grenoble sur commission rogatoire de la juge d'instruction de Vienne.

"Les investigations se poursuivent désormais en vue de l'identification d'autres auteurs de menaces", a conclu Audrey Quey.

En janvier dernier, une vidéo de cette lycéenne mineure, diffusée dans une discussion personnelle sur un réseau social, s'était retrouvée à circuler de manière virale, lui attirant un déferlement de menaces et déclenchant les commentaires jusqu'au sommet de l'État.

La jeune fille avait dû être retirée de son lycée de Villefontaine, dans le nord du département de l’Isère. Deux enquêtes avaient été ouvertes, l'une à son encontre pour "provocation à la haine raciale" et l'autre pour rechercher les auteurs des menaces et de la diffusion de ses données personnelles.

La première avait été classée sans suite le 30 janvier, le parquet de Vienne estimant que "les propos diffusés, quelle que soit leur tonalité outrageante, avaient pour seul objet d'exprimer une opinion personnelle à l'égard d'une religion, sans volonté d'exhorter à la haine ou à la violence".

Avec AFP