StopCovid, l'application de traçage de contacts pour lutter contra la propagation du Covid-19 a passé le million d'utilisateurs, a indiqué, samedi, le secrétaire d'État au numérique, précisant que ce chiffre correspondait aux "activations", et non aux simples téléchargements.
L'application française de traçage de contacts contre le coronavirus StopCovid "a passé le cap du million d'utilisateurs", a indiqué, samedi 6 juin, le secrétaire d'État au numérique, Cédric O, sur RMC.
Ce dernier a précisé à l'AFP que le chiffre d'un million correspondait à des "activations" de l'application, et non à de simples téléchargements. La barre a été franchie "à 7 h 30 ce matin", a-t-on précisé de même source.
StopCovid permet à ses utilisateurs d'être prévenus s'ils ont croisé, dans les deux semaines précédentes, un autre utilisateur contaminé au coronavirus. L'alerte est alors déclenchée si les smartphones des deux personnes se sont croisés à moins d'un mètre, pendant plus de 15 minutes.
En 4 jours, l’application #StopCovid a été activée 1 million de fois. Protégez-vous, protégez les autres ➡️ https://t.co/pbh45fQaoi@olivierveran @gouvernementFR pic.twitter.com/EjitKswhPi
— Cédric O (@cedric_o) June 6, 2020"Pas d'objectif précis" en termes de nombre d'utilisateurs
L'efficacité de l'application pour smartphone dépend du nombre de personnes qui l'utilisent, même si le gouvernement estime qu'elle est utile "dès les premiers téléchargements".
"Nous n'avons pas d'objectif précis" en termes de nombre d'utilisateurs, a affirmé Cédric O qui a ajouté que l'application était "particulièrement utile" pour les personnes vivant en milieu urbain, "qui prennent les transports en commun et vont dans les bars et restaurants".
Alors qu'on lui demandait s'il y avait déjà eu des cas d'utilisateurs de l'application signalant leur contamination au Covid-19, Cédric O a renvoyé la communication sur ce point au ministère de la Santé.
En tête des téléchargements d'application
L'application fait l'objet de critiques de la part de ceux qui craignent qu'elle ouvre la porte à une société de surveillance, le programme consistant à garder une trace des autres utilisateurs croisés sur les deux dernières semaines.
Le gouvernement français, qui a choisi de confier la conception de l'application à des acteurs français sous la maîtrise d'œuvre de l'institut national de recherche en informatique (Inria), a pourtant souligné que l'application ne gère pas des identifiants en clair, mais des pseudonymes qui changent régulièrement.
Il a notamment refusé d'utiliser la plateforme personnalisable proposée par les géants américains Google et Apple, au risque, selon certains observateurs, d'arriver à un produit peu fiable techniquement.
L'application a été lancée mardi. Vendredi soir, elle était toujours en tête des téléchargements d'application en France, selon la société spécialisée AppAnnie.
Avec AFP