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Des vêtements ethiques

L'époque où vêtements éthiques rimait avec peau de mouton mal coupée et odorante est révolue. La mode ethique est désormais un 'must have' pour toutes les fashionistas soucieuses d'allier style et commerce équitable.

Autrefois réservée à une minorité de baba cools, la mode éthique sort du placard pour aller se nicher sur les étagères des plus grandes fashionistas.

 "C’est des produits sportswear avec une belle maille, qui a une super belle main avec des finitions sympas, ça ne gratte pas, c’est cool et en plus ça contribue à faire travailler des gens au Brésil des producteurs et des couturières." Dit Raphaëlle Gasse, la directrice de la marque Tudo Bom.

Le consommateur cherche de plus en plus à savoir d’où viennent les produits et en achetant éthique, il peut être sûr que son vêtement a été conçu dans un atelier où la main d’œuvre est payée équitablement et que les matériaux utilisés sont eux aussi respectueux de l’environnement.

C’est dans un showroom parisien que Zina et Raphaëlle imaginent des collections qui seront ensuite confectionnées au Brésil.

 "On a des conditions, en terme de faisabilité de produits, qui ne sont pas les mêmes qu’ailleurs. Notamment, on a voulu développer une broderie un peu style Inca avec pas mal des couleurs avec des petits points de croix, et ça a terminé finalement dans une broderie unie beaucoup plus simple et on a du mal à trouver le brodeur qui peut la faire." Explique Zina Kachnaoui, la styliste  de Tudo Bom.

Les fondatrices d’une autre grande marque de vêtements de mode éthique : Les Fées de Bengale, sont convaincues qu’éthique et mode font un charmant mélange.

 "Nous faisons une petite robe en jersey de coton bio avec empiècement de soie et petite dentelle." Dit Elodie Le Derf, la de la marque Les Fées de Bengale.

Pour créer la petite robe en soie équitable, elles ont sillonné l’Inde pour trouver les ateliers adaptés à leurs besoins. La mission, était loin d’être simple.

 "Il faut savoir que quand on est arrivées dans nos ateliers, en Inde, ça faisait seulement six mois qu’ils travaillaient sur le vêtement, ils n’avaient jamais travaillé sur du jersey de coton, ils avaient même pas les machines pour travailler sur du jersey de coton." Raconte Elodie Le Derf.

 "On travaille avec des petits ateliers , c’est un choix, c’est très compliqué, c’est beaucoup plus compliqué que de travailler avec une grosse usine en terme d’organisation, de coordination mais du coup on sait qui a fait le produit, on sait que c’est Maria ou Fatima, etc." Explique Jérome Schatzman, le fondateur de la marque Tudo Bom.

Faire de la mode éthique manifestement c’est plus compliqué mais est-ce que finalement ça coûte vraiment plus cher ?

 "On n’est pas plus cher parce qu’on est éthique , on a vraiment décidé depuis le début qu’on n'imputerait pas le fait qu’on faisait du commerce équitable et du bio à notre cliente finale. Donc tout simplement on réduit nos marges pour avoir un produit qui reste abordable." Explique Elodie Le Derf de la marque Les Fées de Bengale.

Des produits abordables, agréables, séduisants, mais n’oublions pas qu’en magasin, c’est avant tout pour un vêtement qu’on craque.

 "On ne séduit pas une modeuse en lui parlant de commerce équitable, on les séduit avec un style et si en plus c’est équitable, c’est mieux." Conclut Sophie Dupuy, la fondatrice de la marque Les fées de Bengale.

Adresses :
www.lesfeesdebengale.fr

www.tudobom.fr