"Ce n'est plus le Lyon d'avant et notre poule ne m'impressionne pas." La sortie - quelques heures avant la rencontre - de l'attaquant français du club hongrois de Debrecen, Adamo Coulibaly, n’aura pas pesé lourd face à la réalité du terrain. A Budapest, l’Olympique Lyonnais n’a pas fait dans la demi-mesure face à l’un des petits poucets de la Ligue des Champions en s’imposant 4 à 0. Une victoire importante qui permet à l’OL d’entrevoir avec sérénité son avenir européen. D’autant qu’après la victoire de la Fiorentina face à Liverpool (2-0), le club rhodanien occupe désormais seul la tête du groupe E avec trois points d’avance sur ses deux poursuivants.

La victoire des Gones n’est pas une surprise. Mais l’ampleur du score et la manière dont les hommes de Claude Puel ont entamé le match sont deux éléments qui en disent long sur le potentiel de cet OL version 2009-2010. D’autant que l’effectif lyonnais, amputé de quelques-uns de ses meilleurs éléments (Lisandro Lopez, Bastos, Delgado), n’avait pas jusqu’alors affiché une absolue sérénité en Ligue des Champions.

Mais face à Debrecen, l’Olympique Lyonnais n’a pas répété les erreurs qu’il avait commises contre la Fiorentina - match que l'OL avait remporté sur un score de 1 à 0. D’entrée, les Gones ont confisqué le ballon à leurs hôtes, et la force de frappe de l’OL n’a mis que trois petites minutes à faire déchanter des Hongrois particulièrement friables en défense.

Avec ce second succès consécutif en Ligue des Champions, l’Olympique Lyonnais confirme sa bonne forme du début de saison. Le club de Jean-Michel Aulas compte neuf victoires et deux nuls sur les onze dernières rencontres qu’il a disputées.

Le match

3e (0-1) : Dès la troisième minute, Pjanic délivre un corner au cordeau à Kallström. Le Suédois fusille Poleksic, le gardien de Debrecen, d’une demi-volée puissante et ouvre la marque pour l’OL.

13e (0-2) : Dix minutes plus tard, les Gones doublent la mise. Pjanic, très en verve depuis le début du mois de septembre, place un coup franc magistral au ras du poteau droit du portier hongrois, immobile.

24e (0-3) : Alors que le match s’était équilibré depuis quelques minutes, l’OL va asseoir définitivement son emprise sur le match. Sur un nouveau corner de Pjanic, l’homme du match côté lyonnais, Govou, dévie le ballon de la tête en direction du Hongrois Czvitkovics qui trompe son gardien et scelle le sort de la rencontre.

26e : Les joueurs de Debrecen, généreux dans l’effort mais brouillons à l’approche de la surface de réparation, tentent bien de réagir après une entame désastreuse et reprennent l’initiative du jeu. Mais, à la 26e minute, Lloris, une fois encore impérial, repousse le cuir du pied sur l’une des premières incursions de Czvitkovics.

Et c’est finalement l’OL, en contre, qui se procure deux nouvelles occasions d’aggraver le score par Govou (42e) et Clerc (45e +1), mais sans parvenir à trouver le cadre.

51e (0-4) : Au retour des vestiaires, les Hongrois montrent un autre visage, mais sans véritablement se montrer dangereux. Et c’est sur un contre que l’OL trouve les filets pour la quatrième fois. Lancé par Kallstrom, Gomis prend de vitesse son vis-à-vis et lobe du pied gauche le portier adverse, victime d’une mauvaise inspiration.

64e : Frappe lourde de Govou, bien lancé par Clerc dans la surface. Poleksic parvient à détourner en corner non sans difficulté. Les Hongrois sont acculés en défense et peinent à repousser les escarmouches lyonnaises.

90e +3 : La dernière demi-heure n’aura pas épuisé des Lyonnais impériaux, qui se sont contentés d’assurer en fin de match et de faire tourner le ballon. L’OL, impressionnant, vient de lancer un message fort à ses deux concurrents direct du groupe E, Liverpool et la Fiorentina.  

Les autres rencontres

Dans l’autre match du groupe E, la Fiorentina a tenu bon face à Liverpool, après avoir pris l’avantage en première mi-temps grâce à un doublé de Jovetic (28e, 37e).

Dans le groupe F, l’Inter Milan a été tenu en échec par le Rubin Kazan (1-1), champion en titre de Russie. Un résultat en demi-teinte pour le club italien, qui vient confirmer qu’il est toujours aussi difficile d’aller faire un résultat dans les pays de l’Est. Dominguez a ouvert la marque pour les Russes (11e) et Stankovic a égalisé pour l’Inter peu avant la demi-heure de jeu (27e). Le FC Barcelone n’a pas eu à forcer son talent pour venir à bout du Dynamo Kiev à domicile (2-0). Messi (25e) et Pedro (76e) ont concrétisé la mainmise des Catalans.

Dans le groupe G, Le VfB Stuttgart n’est pas parvenu à faire la différence face aux Roumains de l’Unirea Urziceni (1-1). Tasci a ouvert la marque pour les Allemands (5e) avant que Varga n’arrache le point du match nul au retour des vestiaires (48e). Outre la performance de l’OL en Hongrie, l’autre carton de la soirée est à mettre à l’actif du FC Séville, en déplacement chez les Glasgow Rangers (1-4). Les Espagnols ont frappé à quatre reprises en seconde période par Konko (49e), Adriano (64e), Fabiano (71e) et Kanouté (73e), avant que Novo ne réduise le score pour les Ecossais en toute fin de match (87e).

Dans le groupe H, Arsenal a assuré l’essentiel dans son antre, en dominant l’Olympiakos (2-0) dans le dernier quart d’heure, grâce à des buts de Van Persie (78e) et d’Arshavine (86e). Et le Standard de Liège, en déplacement à l’AZ Alkmaar (1-1), pensait prendre les trois points de la victoire après l’ouverture du score d’El Hamdaoui (48e). Mais l’égalisation de Traoré (90e +2) a scellé le partage des points entre les deux équipes.

Tous les résultats

Groupe E
Debrecen 0 – 4 Olympique Lyonnais
Fiorentina 2 – 0 Liverpool FC

Groupe F
Rubin Kazan 1 – 1 Inter Milan
FC Barcelone 2 – 0 Dynamo Kiev

Groupe G
Unirea Urziceni 1 – 1 VfB Stuttgart
Glasgow Rangers 1 – 4 FC Séville

Groupe H
Arsenal 1 – 0 Olympiakos le Pirée
AZ Alkmaar 1 – 1 Standard de Liège