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Un homme armé d'un couteau blesse un gendarme en Moselle, la piste terroriste n'est pas exclue

Un homme armé d'un couteau a été blessé par balles, lundi, en Moselle, après avoir attaqué un gendarme qu'il a blessé à la main. Les premiers éléments de l'enquête doivent déterminer s'il s'agit d'une affaire de droit commun ou d'une attaque à caractère terroriste.

Un homme se réclamant de l'organisation État islamique et armé d'un couteau a été blessé par balles lundi 3 février en Moselle après s'être attaqué à un gendarme qu'il a blessé à la main, a déclaré un porte-parole de la Gendarmerie nationale.

La Gendarmerie nationale a confirmé qu'"un homme en tenue civile a brandi une arme blanche dans la gendarmerie de Dieuze". L'agresseur "a blessé à la main un gendarme qui a riposté d'abord avec sa bombe lacrymogène puis a fait usage de son arme à deux reprises", a-t-elle précisé. L'homme, "blessé à l'abdomen", a été transporté à l'hôpital de Mercy, dans la banlieue de Metz, son "pronostic" étant "ignoré".

Selon le procureur de Metz, Christian Mercuri, qui s'est adressé à la presse, un homme avait auparavant appelé la gendarmerie. "Il faut mettre en rapport les faits avec un appel reçu par le centre opérationnel de la gendarmerie peu avant dans lequel un individu a déclaré qu’il était militaire, qu’il allait y avoir un carnage à Dieuze et qu’il se revendiquait de l’État islamique", a-t-il déclaré.

Les faits se sont déroulés vers 15 h 30 au sein de la gendarmerie de cette commune de 3 000 habitants située dans l'est du département.

"Sang-froid" et "professionnalisme"

Les premières investigations doivent déterminer s'il s'agit d'une affaire "de droit commun ou d'une attaque à caractère terroriste", a indiqué pour sa part la gendarmerie locale, confirmant avoir "essuyé une tentative d'agression".

Le Parquet national antiterroriste (PNAT) ne s'est pas saisi de l'affaire pour le moment, a-t-on appris de source judiciaire. L'individu n'est pas connu des services de lutte contre le terrorisme.

Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a salué sur Twitter "le sang-froid, le professionnalisme et la réactivité des forces de @Gendarmerie qui sont intervenues pour appréhender l’auteur de l’agression commise dans l'enceinte de la caserne de Dieuze".

Avec Reuters et AFP