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Mario Draghi passe le relais à Christine Lagarde à la tête de la BCE

Mario Draghi a fait ses adieux, lundi, à la Banque centrale européenne avant de céder son siège à Christine Lagarde. Emmanuel Macron et Angela Merkel ont salué l'action décisive de l'Italien pour sauver la monnaie commune.

Elle devient la première femme à diriger la Banque centrale européenne (BCE). Lundi 28 octobre, Christine Lagarde, qui prendra officiellement ses fonctions dans quatre jours, a pris le relais de Mario  Draghi.

Une cérémonie de passage de témoin a été organisée lundi soir, devant 400 personnes, au sein même de l’institution, à Frankfort, en Allemagne.  Dans un ultime discours, Mario Draghi s’est dit "persuadé" que sa successeur sera "une excellente dirigeante de la BCE", avant de lui remettre la traditionnelle "clochette" de la présidence de l'institut.

"Super Mario", comme l’appellent ceux qui louent son acharnement à préserver l'euro face aux crises, a fait valoir que la BCE avait "prouvé qu'elle n'accepterait pas de menaces à la stabilité monétaire causées par des craintes non fondées sur l'avenir de l'euro". "Mon objectif a toujours été de respecter le mandat énoncé dans le Traité, poursuivi en toute indépendance et exécuté par l'intermédiaire d'une institution devenue une banque centrale moderne à même de relever tous les défis", a-t-il insisté.

"Le rêve européen"

Alors que Mario Draghi a fait l'objet durant ses huit années de mandat d'un feu roulant de critiques pour sa politique de "l'argent abondant" en zone euro, la chancelière allemande, Angela Merkel, a salué son action pour "préserver" l'indépendance de la BCE qui peut parfois être "une protection quand on n'est pas d'accord avec tout et tout le monde".

Le chef de l'État français, Emmanuel Macron, a quant à lui rendu un hommage encore plus appuyé. Il a vu en Mario Draghi un "homme qui a porté très haut le rêve européen" et qui a été "dans ses discours et ses décisions un digne héritier des pères fondateurs de l'Europe".

Tout comme le président italien Sergio Matarella, également présent, le Français et l'Allemande ont rappelé la phrase qui marquera l'ère Draghi, celle par laquelle il s'était engagé en 2012 à faire "tout ce qu'il faudra" ("Whatever it takes") pour sauvegarder la monnaie unique.

Avec AFP