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A la Une de la presse, ce mardi 25 juin, la présentation, au Bahreïn, du volet économique du "plan de paix" américain pour tenter de résoudre le conflit israélo-palestinien. Les nouvelles sanctions infligées par l’Administration Trump à l’Iran. Les pompiers français en grève. Et les Françaises, toujours assez peu adeptes de foot.

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A la Une de la presse, ce matin, la présentation, aujourd’hui, à Manama, au Bahreïn, du volet économique du «plan de paix» américain pour tenter de résoudre le conflit israélo-palestinien.

Le Jerusalem Post annonce la participation de représentants de gouvernements du monde entier, notamment des pays arabes, tels que l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, l’Egypte, la Jordanie et le Maroc, ce qui ne serait pas forcément une garantie de succès, d’après le journal – qui fait état des «faibles attentes» suscitées par cette conférence, boycottée, de toute façon, par les Palestiniens. Le quotidien évoque, lui, «l’opportunité de Bahreïn», en assurant que le fait qu’Israël ait réussi à s’entendre avec ses voisins égyptiens et jordaniens, «prouve qu’il n’est pas intrinsèquement contre la paix», et que si l’Autorité palestinienne «veut réellement la création d’un Etat indépendant, elle doit d’abord trouver le moyen de faire fonctionner ses écoles, ses hôpitaux» - et donc accepter les 50 milliards de dollars d’investissements sur 10 ans, proposés à Manama. Le plan de l’Administration Trump, porté par le gendre du président, Jared Kushner, ne convainc, en revanche, Haaretz, qui le compare au «plan d’un yacht de luxe destiné à naviguer sur les sables du désert». «Il faut vraiment s’extraire de la réalité pour réussir à lire ce texte rempli de promesses vides et de clichés publicitaires», cingle le journal.

Signe, sans doute, du malaise provoqué par cette conférence, l’événement ne fait les gros titres d’aucun journal arabophone, y compris à Bahreïn - exception faite du panarabe de Londres, Al Araby al Jadeed, dont les analyses sont proches de celles du Qatar, qui critique «le marchandage et la normalisation (des relations avec Israël)», faits «au détriment des Palestiniens». Une critique semblable à celle de La Croix, sceptique devant ce «plan américain sans les Palestiniens». «Les Etats-Unis dévoilent une vision de la paix au Proche-Orient fondée sur une approche mercantiliste, alors les Palestiniens rappellent leur attachement à la terre», note le journal, qui juge «évasif» le plan américain, dont l’un des défauts serait d’avoir séparé les volets économique et politique. Plus virulent, L’Humanité, accuse les Etats-Unis de «tendre un piège» aux Palestiniens et de vouloir «régler la question palestinienne à coup de milliards de dollars, sans évoquer le droit à l’autodétermination, et donc à un Etat». But ultime de la manœuvre, selon l’Huma: rapprocher les alliés américains du Golfe et Israël face à l’Iran.

L’Iran est plus que jamais dans le collimateur de Donald Trump, qui a annoncé hier de nouvelles sanctions «dures» contre Téhéran, après la destruction, la semaine dernière, d'un drone américain dans le Golfe d’Oman. «Trump augmente la pression sur l’Iran», annonce The Independent – qui montre le président exhibant l’ordre exécutif privant le Guide suprême Ali Khamenei et des gardiens de la révolution, de ressources financières. «Washington frappe à la tête le régime iranien»: au Liban, L’Orient Le Jour précise que ces sanctions devraient toucher également le ministre des Affaires étrangères Mohamed Javaz Sharif, pourtant présenté comme «le visage de la politique de détente avec l’Occident, considéré comme un modéré, et détesté des conservateurs».

Face à la pression, l’Iran promet de ne pas fléchir. The Tehran Times cite la déclaration, hier, du commandant en chef de la marine, qui a assuré que la destruction du drone américain était une «riposte ferme», et qu’elle était susceptible d’être «répétée» - et le quotidien d’ironiser sur l’attitude des Etats-Unis, qui «prétendent défendre les droits qu’ils sont (pourtant) les premiers à violer». L’attitude de l’Administration Trump à l’égard de l’Iran laisse aussi sceptique la presse occidentale. The Los Angeles Times ironise sur l’imprévisibilité du président américain, dont les traits se confondent, dans un dessin, avec ceux de son conseiller à la Sécurité national, John Bolton. A 11h10, Donald Trump menace l’Iran de guerre. A 11h15, il a changé d’avis, au grand désespoir de son belliqueux conseiller. De quoi donner le tournis au Washington Post et à Tom Toles, dont le dessin énumère les ordres et les contre-ordres successifs de Donald Trump: «Eliminez l’Iran», «non, attendez», «attaquez», «non, on verra».

Un mot, pour terminer, de l’actualité en France et de cette grève inédite chez les pompiers. D’après La Dépêche du Midi, sept syndicats ont déposé un préavis de grève à partir de demain, pour dénoncer le manque de moyens et la multiplication des agressions. Une mobilisation qui pourrait se poursuivre tout l’été, selon L’Humanité. Le journal évoque une «profession en souffrance», qui ferait face, à la fois, à l’augmentation du nombre d’interventions et à la baisse de la disponibilité des pompiers volontaires, 79% des effectifs. Interrogé par L’Huma, un syndicaliste déplore que les pompiers se retrouvent trop souvent «seuls face à la détresse sociale» : «les pompiers sont en bout de chaîne, tout le monde se refile la patate chaude. Et c’est toujours nous qui nous brûlons les doigts».

On ne se quitte pas là-dessus. Jetons un cil à L’Equipe, qui nous apprend que les Françaises ne se sont toujours pas mises au football, malgré la Coupe du monde de foot féminin qui se tient en ce moment en France - pas de foot devant la télé, en tout cas, puisque le public féminin ne représente que 42% des audiences – contre 44% lors du Mondial 2018, lors de la Coupe du monde des hommes. «Les femmes préfèrent les hommes » écrit du coup le quotidien sportif, dont les titres sont décidément toujours un brin machistes. On se rassure comme on peut.

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