A la Une la presse, ce jeudi 9 mai, la poursuite du bras de fer entre Washington et Téhéran sur le nucléaire iranien. Les divisions européennes sur la lutte contre le réchauffement climatique. Le nouveau discours écolo d’Emmanuel Macron. Le prénom du "royal baby". Et un pigeon supersonique.
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A la Une de la presse, ce matin, la poursuite du bras de fer entre l’Iran et les Etats-Unis, un an, jour pour jour, après la décision de Washington de se retirer de l’accord sur le nucléaire conclu avec Téhéran.
Un an plus tard, l’Iran annonce à son tour son retrait partiel de l’accord signé en 2015, et déclare cesser d’appliquer certains de ses engagements, notamment la limitation de ses réserves d’eau lourde et d’uranium enrichi - une annonce à la Une du Tehran Times – qui précise que le président Hassan Rohani fixe un «ultimatum» de 60 jours aux autres signataires pour prendre leurs responsabilités. Un message adressé à la Chine et à la Russie, et à l’Union européenne – sommée par le quotidien de mettre un terme à sa «passivité» face à l’Administration Trump. «Les Européens, soutient le journal, savaient qu’ils devaient s’attendre à l’inattendu», mais «ils commencent à comprendre que sous le narcissisme, les sarcasmes et les fanfaronnades de Donald Trump, se cache une stratégie consistant à saper la solidarité européenne au sein de l’Otan et au sein de l’UE».
Les Etats-Unis ont réagi à leur tour aux déclarations iraniennes. The National, à Abou Dhabi, rapporte que le président américain a imposé, hier, de nouvelles sanctions contre Téhéran, dans les secteurs du fer, de l'acier, et de l'aluminium, en menaçant de prendre encore d’autres mesures si l’Iran «ne change pas radicalement d’attitude» - menaces accompagnées d’une déclaration sur son espoir de «rencontrer un jour» les dirigeants iraniens pour «négocier un accord», afin de «donner à l'Iran l'avenir qu'il mérite». «Téhéran accusé de «chantage nucléaire»»: le journal saoudien Arab News note que «les alliés européens de Washington opposés à la décision de Trump de se retirer de l’accord sur le nucléaire iranien ne sont pas parvenus, pour le moment, à trouver le moyen de limiter l’impact économique des sanctions américaines». En attendant, donc, le bras de fer se poursuit. Selon Asharq Al Awsat, un autre quotidien saoudien, les Etats-Unis ferraient le pari que l’accumulation des crises finira par avoir raison de leur adversaire iranien.
Autre grand défi pour l’Union européenne, la lutte contre le changement climatique. D’après le quotidien français L’Opinion, qui cite nos confrères de la BBC, huit pays européens, la France, l’Espagne, les Pays-Bas, la Suède, le Danemark, la Belgique, le Portugal et le Luxembourg ont signé une déclaration commune, en amont du sommet européen qui se tient aujourd’hui en Roumanie, pour qu’au moins 25% du budget européen soient utilisés pour des programmes luttant contre le changement climatique - un projet auquel l’Allemagne, l’Italie et la Pologne, qui utilisent encore beaucoup le charbon, seraient opposées. Est-ce à tort ou à raison? Les Echos font état de progrès encourageants en matière de réduction des émissions de CO2, qui ont baissé de 2,5% en 2018 au sein de l’UE, grâce au recours plus important aux énergies renouvelables dans la production d’électricité. D’autres constats, d’autres prévisions, indiquent toutefois que les Européens n’en font toujours pas assez. The Guardian, au Royaume-Uni, rapporte que l’agence de l’environnement britannique met en garde contre la disparition d’un nombre «énorme» de villes outre-Manche, à cause d’inondations maritimes et fluviales, si la hausse des températures globale atteint les 4 degrés d’ici la fin du siècle, comme le redoutent certains experts.
En France, Emmanuel Macron semble chercher à «verdir» son discours. Libération évoque une tentative de «se construire une image écolo», en vue des prochaines élections européennes - tentative qui ne convainc pas franchement Libé, qui dit «douter» de la «bonne foi» présidentielle. «Au-delà des intentions et des annonces, c’est par les actes qu’il va falloir convaincre. En vert et avec tous», prévient le journal. Pas franchement convaincus non plus, les fonctionnaires en grève partout en France ce jeudi – qui ont confié à 20 minutes leurs inquiétudes sur l’avenir du service public. Des agents «troublés» par le projet de loi sur la fonction publique, qui sera examiné par les députés à partir de lundi. D’après L’Humanité, le projet du gouvernement frapperait d’abord les fonctionnaires aux statuts les plus fragiles, c’est-à-dire les femmes.
On ne se quitte pas là-dessus. Feuilleton du «royal baby» britannique, la suite. L’enfant de Meghan Markle et Harry a désormais un prénom: il s’appelle «Archie». Une info capitale à la Une de la totalité des quotidiens outre-Manche, du Times au Guardian. A ceux que cette trépidante actualité fait lever les yeux au ciel, je propose, justement, de jeter un cil au Parisien, qui nous apprend qu’un pigeon s’est fait flasher en février dernier en Allemagne. La bestiole volait à la vitesse supersonique de 45 kilomètres heure, soit 15 kilomètres heures de plus que la limite autorisée. Cela dit, et heureusement pour lui, le pigeon ne règlera pas la contredanse habituelle pour ce type de délit, soit 25 euros.
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