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A la Une de la presse européenne, ce matin, l’alerte mondiale des experts de l’ONU sur les menaces qui planent sur la biodiversité.

Dans un rapport de 1800 pages publié hier, ces scientifiques affirment qu’un million d’espèces animales et végétales sont menacées d’extinction - un constat à la Une du journal britannique The I – qui précise que ces experts mettent aussi en garde contre le risque, pour les générations futures, de souffrir de la famine, dans un monde où le manque d’eau et de nourriture sera de plus en plus répandu. Une situation provoquée, selon eux, par plusieurs facteurs, le comportement humain, le changement climatique et le surdéveloppement de l’agriculture intensive, accusés de «détruire le filet de sécurité de la nature»., autrement dit ses réserves. «Un million d’espèces menacées par la faute de l’homme», martèle la quotidien italien La Repubblica, qui a retenu pour sa Une la photo d’un grand singe – une espèce parmi les plus menacées. «Regarde-moi pour la dernière fois», prévient-il. Egalement menacée, la grenouille à la Une du journal catalan Ara, qui lance, lui aussi, un «SOS» au nom de la nature. Le Temps, lui, a choisi la photo d’un champ destiné à la culture du soja, au beau milieu de cette forêt amazonienne qui disparaît à grande vitesse, notamment au Brésil. «Sauvegarder la nature, c’est aussi nous sauver, nous», alerte le quotidien suisse, en rappelant qu’aucun Etat dans le monde «ne possède, à ce jour, de politique exemplaire en matière de biodiversité».

La presse française est au diapason. «Biodiversité: le compte à rebours a commencé», alerte L’Humanité, qui évoque «la vision éclairée des interactions entre la nature et les hommes», proposée par le rapport de l’ONU: «la nature offrant, l’homme puisant au-delà de ses capacités et au mépris de son propre avenir». Un danger qui exigerait des «changements profonds» des sociétés. «Un million d’espèces menacées, peut-on encore les sauver?», espère Le Figaro, grenouille des champs, orchis couleur de lait, anguille européenne, à l’appui. D’après le journal, le président français, Emmanuel Macron, a réagi à ce rapport en promettant plusieurs mesures pour la préservation de la biodiversité, comme par exemple l’amélioration de la lutte contre la réduction des terres agricoles au profit de la construction. Dans le dessin de Deligne pour La Nouvelle République, les animaux interpellent Noé, dont l’arche est en train de couler: «vous comptez faire quelque chose?».

A la Une également, la décision des Etats-Unis d’envoyer un porte-avions et des bombardiers au Moyen-Orient, un message «clair» adressé à l’Iran, selon le conseiller à la sécurité nationale. La menace américaine n’émeut pas Téhéran outre-mesure – du moins en apparence, comme en témoigne The Iran Daily, qui note que le conseiller à la sécurité nationale a pris le soin d’ajouter que son pays ne «cherchait pas la guerre» avec l’Iran. Alors quel est exactement le but de la manœuvre américaine? Foreign Policy est déconcerté. «Si personne ne comprend quelle est notre politique vav de l’Iran, cela ne signifie-t-il pas qu’elle n’existe pas?», ironise le site américain, qui émet, du coup, plusieurs hypothèses - que la décision de la Maison-Blanche est soit une forme de «théâtre kabuki», caractérisée par un jeu d’acteur spectaculaire et extravagant, soit qu’elle constitue un moyen de faire pression sur les Iraniens, pour qu’ils signent un nouvel accord sur le nucléaire, soit qu’elle a pour objectif de changer le régime, ou de créer un prétexte pour une guerre préventive.

Les Etats-Unis de Donald Trump menacent aussi la Chine d’un relèvement des droits de douane sur les importations. D’après The China Daily, Pékin réagirait de façon plutôt conciliante à ces menaces, et tenterait de proposer un compromis satisfaisant à la fois aux Etats-Unis et la Chine. The Global Times est nettement moins accommodant et assure que la Chine ne «cèdera pas», qu’elle «résistera à la pression américaine». Le quotidien officiel chinois cite des analystes, qui dénoncent une «stratégie du chantage», de la part d’une Administration américaine «imprévisible et volatile».

Biodiversité toujours.... Après plusieurs jours d’un suspense insoutenable, en tout cas pour les bookmakers, les parieurs britanniques, ça y est: Meghan Markle a enfin donné naissance à son enfant, et c’est son mari, le prince Harry, qui l’a annoncé en personne. «C’est un garçon!», s’enthousiasme The Daily Express, qui précise que le bébé pèse 3kilos 200 - c’est l’info du jour. Et croyez-moi ou non, l’heureux papa est déjà complètement gaga, puisque selon lui, sa précieuse «petite chose» serait «à tomber». Quant à la maman, elle va bien, à en croire The Daily Mail qui raconte que Meghan a eu «un accouchement de rêve». Bref, c’est le bonheur, et comme il se doit, note The Daily Mirror, Harry n’a pas oublié de saluer l’exploit de sa femme, dont il s’est dit «incroyablement fier». Un vrai conte de fées…

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