14 heures, place Maurice-Audin, à Alger. Les Algériens ont une nouvelle fois répondu présent, vendredi 22 mars, malgré la pluie. Et comme chaque semaine, les manifestants ont révélé toute leur créativité et leur humour dans leurs messages et slogans appelant le président algérien Abdelaziz Bouteflika à quitter le pouvoir.

L'une des premières affiches brandie ce matin donne déjà le ton : une femme algérienne mettant dans une benne à ordures des membres du clan Bouteflika, qui se compose entre autres de l'ancien Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia et du leader du syndicat UGTA Abdelmadjid Sidi Said. 

Ou encore cette enveloppe d'un transporteur avec, dessus, une photo d'Abdelaziz Bouteflika, qui réinterprète le slogan "Dégage !" des premières semaines.

Au fil des semaines, les manifestants ont cherché à chaque fois à se renouveler en inventant de nouveaux messages, comme celui-ci, qui illustre le changement de rapport de force entre le pouvoir et le peuple.

Certains s'essaient même à des déclarations d'amour à leur pays. 

Sur son compte Twitter, le journaliste Khaled Drareni a également répéré cette plaque de rue accrochée sur un balcon de la rue Didouche Mourad, dans le centre de la capitale algérienne. Il y est inscrit "Place du 22 février, révolution du peuple",  comme pour acter la date du début de ces manifestations et en faire un évènement historique.

Autre spécialité du peuple algérien : détourner les marques commerciales ou toute autres références artistiques. C'est le cas ci-dessous avec cette affiche reprennant la célèbre image de fin des dessins animés Warner Bros.

Les semaines passées, la saga Star Wars avait également été détournée.

Les Algériens n'hésitent pas non plus à faire un clin d'œil à la France.

Les premières semaines, les étudiants algériens avaient griffonné leurs revendications sur des post-its collés sur des murs dans la rue.