
En réponse à l'attentat des mosquées de Christchurch, la Première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern, a annoncé jeudi l'interdiction de toutes les armes semi-automatiques de type militaire et des fusils d'assaut.
Près d’une semaine après le sanglant attentat de Christchurch, la Nouvelle-Zélande va interdire la vente de fusils d'assaut et d'armes semi-automatiques de style militaire, a déclaré jeudi 21 mars la Première ministre, Jacinda Ardern. Elle a également annoncé l'interdiction des chargeurs à grande capacité et autres dispositifs qui permettent des tirs plus rapides.
Cette nouvelle règlementation en matière d'armes à feu entrera en vigueur le 11 avril. S'agissant des armes déjà en circulation, un programme de rachat pour un coût estimé entre 100 millions et 200 millions de dollars néo-zélandais (jusqu'à 121 millions d'euros) sera mis en place. Il y aura une période d'amnistie, mais toute personne qui n'aura pas rendu ses armes à l'issue s'exposera à des amendes allant jusqu'à 4 000 dollars néo-zélandais (2 420 euros) et trois ans de prison.
Le terroriste de Christchurch disposait d'un port d'armes et a utilisé des fusils semi-automatiques – notamment un AR-15 – lors de l’attaque. "Notre histoire a changé à jamais le 15 mars. Désormais, nos lois vont changer aussi. Nous annonçons, aujourd'hui de la part de tous les Néo-Nélandais, des actions pour durcir nos lois sur les armes à feu et faire de notre pays un lieu plus sûr", a déclaré Jacinda Ardern. "J'ai la ferme conviction que la grande majorité des propriétaires légitimes d'armes à feu en Nouvelle-Zélande vont comprendre que ces mesures sont dans l'intérêt national", a poursuivi la Première ministre.
Toutes les victimes identifiées
Entre 1,2 et 1,5 million d'armes à feu seraient en circulation en Nouvelle-Zélande, où résident moins de 5 millions d'habitants. Parmi ces armes, environ 13 500 seraient des armes semi-automatiques de style militaire. L'âge légal minimum pour posséder une arme à feu est actuellement fixé à 16 ans, à l'exception des armes semi-automatiques, pour lesquelles le plancher est relevé à 18 ans.
La police de Nouvelle-Zélande a par ailleurs annoncé jeudi que les 50 victimes des mosquées avaient toutes été identifiées, ce qui permettra leur inhumation. "Je peux annoncer que depuis quelques minutes, le processus d'identification de la totalité des 50 victimes est terminé et que toutes les familles ont été avisées", a déclaré le commissaire Mike Bush. "C'est un tournant dans ce processus."
Avec AFP et Reuters