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Fin des combats à Mogadiscio après une attaque meurtrière des Shebab

Les combats ont pris fin vendredi à Mogadiscio, en Somalie, entre les forces spéciales somaliennes et les insurgés islamistes Shebab, après un attentat perpétré jeudi près d'un hôtel. Le bilan s'élève à au moins 19 morts.

L'attentat, jeudi 28 février, et les combats qui ont suivi, vendredi 1er mars, entre les forces de sécurité somaliennes et la milice islamiste Shebab à Mogadiscio, ont fait au moins 19 morts et 80 blessés.

Trois miliciens Shebab ont été tués durant le siège de près de vingt-deux heures contre le commando, selon la police. "Le dernier terroriste a été tué lorsque les forces de sécurité ont détruit la pièce dans laquelle il s'était réfugié et le siège est à présent terminé", ont déclaré les autorités.

Selon Abdikadir Abdirahman, le directeur du service d'ambulances privées de Mogadiscio, Aamin, au moins 19 personnes ont péri dans l'attaque. La police fait quant à elle état d'au moins 29 morts.

Véhicule piégé

Suivant un modus operandi désormais éprouvé, les Shebab, qui ont revendiqué l'attaque, ont fait exploser jeudi soir un véhicule devant l'hôtel Maka Al-Mukarama, dans la capitale somalienne, puis se sont retranchés avec des otages dans un immeuble voisin.

Ils y affrontaient encore vendredi, jusque dans l'après-midi, les forces de sécurité qui tentaient de les neutraliser.

L'explosion a fortement endommagé le grand hôtel Maka Al-Mukarama, la cible revendiquée des Shebab qui voulaient y tuer des officiels somaliens.

"Il y a eu un attentat-suicide suivi de tirs, dans lesquels les combattants moudjahidine ont visé les commandants et les responsables du gouvernement somalien qui habitent l'hôtel", selon un communiqué du groupe affilié à Al-Qaïda.

Scènes de chaos à Mogadiscio

Des témoins de l'explosion ont décrit une scène de chaos dans cette rue de la capitale très fréquentée, y compris en début de soirée, quand les habitants ont fini le travail et profitent de la fraîcheur de la nuit tombée.

"Toute la zone était en feu", a résumé un habitant en décrivant la scène peu après l'explosion. Plusieurs véhicules stationnés dans la rue ont pris feu.

Chassés de Mogadiscio en 2011, les Shebab ont ensuite perdu l'essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales, d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides y compris dans la capitale, contre des objectifs gouvernementaux, sécuritaires ou civils.

Ils ont juré la perte du gouvernement somalien, soutenu par la communauté internationale et par les 20 000 hommes de la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom). Les Shebab mènent régulièrement des attaques d'envergure contre des hôtels de la capitale.

En novembre 2018, l'explosion de deux voitures piégées devant un hôtel déjà pris pour cible en 2015 avait fait au moins 40 morts.

Avec AFP