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Barrage rompu au Brésil : des dizaines de morts, le site avait été inspecté récemment

Le barrage du géant minier Vale qui s'est rompu, vendredi, dans le sud-est du Brésil avait été inspecté le 10 janvier, a affirmé samedi l'entreprise, alors qu'au moins 34 personnes sont décédées et des centaines sont portées disparues.

Le barrage qui s'est rompu vendredi 25 janvier à Brumadinho, dans le sud-est du Brésil, a provoqué la mort d'au moins 34 personnes. Mais ce dernier bilan rendu public samedi soir risquait de s'alourdir considérablement, dans la mesure où environ 300 personnes étaient encore portées disparues, avec des chances "minimes" de retrouver des survivants, selon les autorités.

Alors que les causes de la catastrophe n'ont toujours pas été établies, l'entreprise Vale a assuré que le barrage de 86 mètres de haut et ayant la capacité de retenir 12 millions de mètres cubes de résidus miniers avait été inspecté récemment.

Le barrage numéro un de la mine Corrego do Feijao était en cours de démantèlement. Il avait été construit en 1976 par l'entreprise Ferteco Ferteco Mineração, rachetée en 2001 par Vale. Le PDG de Vale, Fábio Schvartsman, a indiqué vendredi soir que le barrage avait été inspecté le 10 janvier, sans mettre en évidence des problèmes de sécurité. Une autre inspection avait été réalisée en septembre 2018 par l'entreprise allemande TÜV SÜD, spécialisée dans les essais et les certifications. Contactée à Berlin, TÜV SÜD a confirmé cette inspection, expliquant qu'"aucun défaut n'avait été constaté".

Sur les images aériennes diffusées par les pompiers après la catastrophe, on peut voir une véritable marée de boue de couleur marron aux reflets grisâtres recouvrant d'immenses surfaces de végétation.

????????????BRÉSIL - Catastrophe près de Belo Horizonte dans le sud du pays après la rupture d’un barrage minier ayant entraîné une impressionnante coulée de boue. Un dernier bilan des autorités fait état de 9 morts et au moins 300 disparus (AFP). pic.twitter.com/sIxsnlZPl8

  ????Le Globe (@LeGlobe_info) 26 janvier 2019

La capacité de rétention étant de 12 millions de mètres cubes, le volume de la coulée de boue qui a englouti la zone attenante à la mine est largement inférieur à celui du désastre de Mariana, un drame similaire qui avait fait 19 morts en 2015, à 120   km de Brumadinho. À l'époque, un tsunami de boue de 50 millions de mètres cubes avait déferlé sur 650   km et s'était répandu dans l'Atlantique, après la rupture d'un barrage de Samarco, copropriété de Vale et du groupe anglo-australien BHP.

Le PDG de Vale a souligné que "la tragédie environnementale devrait être moindre que celle de 2015, mais la tragédie humaine bien plus importante".

Avec AFP