L'ambassadrice d'Italie à Paris a été convoquée, lundi, au ministère des Affaires étrangères après les propos tenus par le vice-président du Conseil italien, Luigi Di Maio. Ce dernier a accusé la France d'"appauvrir" l'Afrique.
Entre Paris et Rome, les relations ne s'apaisent pas.Teresa Castaldo, l'ambassadrice d'Italie en France, a été convoquée, lundi 21 janvier, au ministère français des Affaires étrangères après des propos du vice-président du Conseil italien, Luigi Di Maio, accusant la France "d'appauvrir l'Afrique" et d'aggraver la crise migratoire.
"Le directeur de cabinet de la ministre chargée des Affaires européennes, Nathalie Loiseau, a convoqué l'ambassadrice d'Italie à la suite des propos inacceptables et sans objet tenus par des autorités italiennes hier", a-t-on indiqué au cabinet de la ministre.
Luigi Di Maio a souhaité, dimanche, que l'Union européenne prenne "des sanctions" contre les pays qui, à commencer par la France, sont selon lui à l'origine du drame des migrants en Méditerranée en les "faisant partir" d'Afrique.
Sans les "colonies africaines (...), la France serait la 15e puissance mondiale"
"Si aujourd'hui il y a des gens qui partent, c'est parce que certains pays européens, la France en tête, n'ont jamais cessé de coloniser des dizaines de pays africains", a insisté Di Maio, chef politique du Mouvement 5 Etoiles (M5S, antisystème) qui gouverne avec la Ligue (extrême droite) de Matteo Salvini.
Selon Luigi Di Maio, qui est aussi ministre du Développement économique, "il y a des dizaines de pays africains où la France imprime une monnaie, le franc des colonies et avec cette monnaie elle finance la dette publique française".
"Si la France n'avait pas les colonies africaines, parce que c'est ainsi qu'il faut les appeler, elle serait la 15e puissance économique mondiale alors qu'elle est parmi les premières grâce à ce qu'elle est en train de faire en Afrique", avait-il argué.
Les relations entre Paris et Rome sont extrêmement tendues depuis l'arrivée au pouvoir, en juin 2018, de l'extrême droite alliée aux antisystème.
Avec AFP