Qu’il signe Disiz, Disiz la Peste, Disiz Peter Punk ou Sérigne M’Baye Gueye de son vrai nom, la musique et les textes du rappeur rythment nos vies depuis bientôt vingt ans. Lui qui se souvient, petit, avoir découvert la soul de James Brown devant l’émission "Les Enfants du rock" sur Antenne 2, s’est ensuite pris la déferlante rap "en pleine tête". NTM, IAM et MC Solaar pour la France, puis Dr. Dre, Snoop Dogg et Redman pour les États-Unis.

Mais il n’y a pas que dans la musique que Disiz puise ses références. Entre deux romans et un rôle au théâtre dans "Les Amours vulnérables de Desdémone et Othello", il évoque l’influence de Boris Vian et son livre phare "J’irai cracher sur vos tombes" sur le racisme à l’encontre des Noirs dans le Sud des États-Unis. Sans oublier l’univers du film de genre japonais largement présent dans "Disizilla". "C'est un univers qui n'est pas manichéen, il y a de la nuance même chez les monstres", explique-t-il.

L’interview de Disiz en intégralité en audio 3D :

Sur son douzième album "Disizilla", sorti le 14 septembre, Disiz partage le micro avec deux invités, Fianso sur le titre "Enfants des rues" et Niska sur le titre "Cercle rouge". Deux rappeurs de la nouvelle génération dont l’artiste se sent proche : "Niska vient de la même ville que moi, il n'a pas trafiqué qui il était pour avoir du succès".

Aux Transmusicales de Rennes, Disiz montait pour la première fois sur scène avec les titres de son nouvel album et une scénographie inédite sur fond de gratte-ciels anéantis par les bombardements. Lorsqu’on l’interroge sur son duo rêvé pour sa tournée à venir courant 2019, il cite les Daft Punk ou Woodkid – preuve s’il en fallait une que le hip hop est une musique électronique comme une autre.

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