Dans la presse, lundi 5 novembre, les réactions, en Iran, à l’entrée en vigueur des nouvelles sanctions américaines, les enjeux des élections de mi-mandat aux États-Unis, le président Bouteflika en route pour un cinquième mandat en Algérie. Et une nouvelle statue de footballeur complètement ratée.
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Dans la presse, lundi matin, l’entrée en vigueur des nouvelles sanctions américaines contre l’Iran – conséquence du retrait, en mai dernier, des États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien.
Cette entrée en vigueur des nouvelles sanctions américaines coïncide avec les célébrations, dimanche, de la prise de l’ambassade américaine de Téhéran lors de la révolution islamique de 1979. Un rendez-vous marqué par un grand rassemblement, devant ses anciens locaux, et dont les images font la une du Tehran Daily, qui reprend l’un des slogans de l’époque : "Down with USA" ("À bas les États-Unis") remis au goût du jour par les sanctions américaines. Devant la foule, le chef des Gardiens de la révolution islamique a défié Washington et ses alliés : "Ne menacez jamais le peuple iranien. Ne nous menacez pas militairement, n’essayez pas de nous effrayer par des menaces militaires". Autre quotidien iranien, même photo, même propos. "L’Iran commémore la prise de l’ambassade américaine", titre The Iran Daily, en reprenant également le discours Mohamad Ali Jafari – qui a assuré hier à ses compatriotes que l’Iran va réussir à "surmonter" les sanctions américaines. Ces déclarations laissent de marbre Al Arab, le journal panarabe de Londres, qui montre le Guide suprême iranien, Ali Khamenei, prêt à exploser sous l’effet conjugué des représailles imposées par les États-Unis et de la colère de son peuple.
Aux États-Unis, les électeurs renouvellent mardi une partie du Congrès à l’occasion des "midterms", les élections de mi-mandat. Alors que ce scrutin est présenté par de nombreux médias comme un référendum pour ou contre Donald Trump, le président américain a choisi de sillonner le pays pour mobiliser ses troupes dans plusieurs États-clés, d’après The Financial Times – qui cite notamment la Floride et la Pennsylvanie. Outre le fait que ces élections pourraient coûter à Donald Trump sa majorité républicaine, le renouvellement de la Chambre des représentants, d’un tiers du Sénat et de 36 sièges de gouverneurs sur 50 pourrait redessiner le visage du Congrès pour les dix prochaines années, voire plus, d’après USA Today.
Ces élections sont évidemment scrutées de près dans le monde entier. En France, Les Échos observent que Donald Trump a maintenu, lors de cette campagne, "sa tactique déroutante mais qui a été payante face à sa rivale démocrate Hillary Clinton en 2016 : l’outrance à tout prix". "Le milliardaire new-yorkais aurait pourtant pu mettre seulement en avant la bonne santé de l’économie et le faible taux de chômage", relève le journal, qui observe qu’il a choisi un terrain "plus mobilisateur auprès de son propre électorat : celui de la lutte contre l’immigration clandestine". "Quitte à aggraver le clivage entre les 'deux Amérique' : l’Amérique blanche, composée plus particulièrement de ceux qui estiment être les 'laissés-pour-compte' de la mondialisation ; et, de l’autre côté, l’Amérique plus ouverte au monde, plus entreprenante et multiraciale". "Ces élections sont plus importantes que n’importe quel scrutin récent", confirme The Guardian, au Royaume-Uni – qui estime que "seul un vote en faveur d’un Congrès démocrate pourra contraindre Donald Trump et mettre un terme à sa campagne de haine". "Ces élections sont cruciales pour les Américains, pour la démocratie américaine et pour le reste du monde", prévient le quotidien britannique.
En Algérie, le clan du président Abdelaziz Bouteflika prépare sa candidature en vue d’un cinquième mandat. Le scénario d’une nouvelle candidature du chef de l’État à la présidentielle d’avril 2019 est qualifiée de "surréaliste" par El Watan. "Entre l’image d’un chef d’État très malade, très fatigué et donc loin d’exercer les fonctions présidentielles – on n’a pas besoin de l’avis d’un médecin pour le constater – et les ambitions qu’on lui prête, il y a un océan d’incompréhension, une profonde consternation devant une situation kafkaïenne que le bon sens ne peut admettre", écrit le journal algérien. "Surréaliste", répète L’Humanité, en évoquant "les dessous (peu reluisants) d’une succession chaotique". " À quelques mois de l’élection présidentielle, les fragiles équilibres qui maintenaient laborieusement au pouvoir depuis 2013 un vieillard malade ont volé en éclats : désormais, la guerre de succession est ouverte, mettant aux prises des camps aux contours mouvants, obscur jeu d’ombres impliquant affairistes, militaires et clan familial", dénonce l’Huma.
On ne se quitte pas là-dessus. Si vous pensiez qu'il serait impossible de faire une statue de footballeur aussi ratée que celle de Cristiano Ronaldo – un chef d’œuvre exposé à l’aéroport international de Madère, vous vous trompiez. The Sun nous apprend en effet qu’une statue de Mohamed Salah, exposée, elle, à l’occasion du Forum Mondial de la Jeunesse, qui se tient actuellement à Charm el-Cheikh, en Égypte, suscite elle aussi un certain scepticisme mêlé d’effroi. Signée Mai Abdel Allah, cette sculpture a beaucoup inspiré les internautes. L’un d’entre eux a par exemple noté la ressemblance troublante entre sa statue et un petit troll aux cheveux violets…
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