À la une de la presse, jeudi 18 octobre, la proposition de prolonger la période de transition après le Brexit, pour gagner du temps, faute d’accord. Les derniers développements de l’affaire Khashoggi, et sa gestion par la famille royale saoudienne. Et des papas kangourous.
Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…
À la une de la presse britannique, la proposition de prolonger la période de transition après le Brexit, prévu le 29 mars prochain.
D’après The Independent, Theresa May se serait ralliée à cette proposition, face à l’impasse des discussions, qui achoppent toujours sur l’avenir des relations de l’UE avec l’Irlande du Nord. "May laisse la porte ouverte à une transition plus longue après le Brexit", annonce le journal. Annonce confirmée par The I, qui explique que cette prolongation, durant laquelle les règles communautaires continueront de s'appliquer au Royaume-Uni, a pour objectif de "sauver" l’accord de libre échange qui doit être conclu avec l’UE. Mais le problème, c’est que les partisans d’un divorce rapide, eux, n’en veulent pas. Pas question de passer "une année de plus dans les limbes du Brexit", prévient The Daily Mail : "Theresa May veut faire attendre le Royaume-Uni encore plus longtemps, pour éviter le précipice du 'no deal', du Brexit sans accord, et pendant ce temps-là, on va devoir continuer à payer des milliards à l’Union européenne", fulmine le tabloïd. The Spectator, la revue de l’intelligentsia conservatrice, accuse quant à elle la Commission européenne de chercher à "diviser et à régenter" le Royaume-Uni et d’utiliser la question irlandaise pour "prendre le contrôle du Brexit".
À la une, toujours, l’affaire Khashoggi, et les efforts de Donald Trump pour défendre le régime saoudien. Tout en niant chercher à "couvrir" ses alliés, le président américain répète son refus de tout "jugement hâtif" sur l’éventuelle responsabilité de Riyad dans la disparition du journaliste. Cette déclaration est à la une du journal saoudien Arab News, qui note également que Donald Trump a souligné "le rôle clé" de l’Arabie saoudite dans la lutte contre le terrorisme. Mais la prudence du président des États-Unis lui vaut d’être accusé de voler au secours de ses amis saoudiens, notamment par le dessinateur Steve Bell, qui montre le prince héritier d’Arabie saoudite, en Vénus de Botticelli, baignant dans le sang, et dont Donald Trump tente de couvrir la nudité. Donald Trump est aussi aux côtés d’Emmanuel Macron dans le dessin de Willem pour Libération, prenant la défense de Mohammed ben Salmane, auquel tous deux ont bien l’intention de vendre les tas d’armes dans leurs brouettes : "Il permet aux femmes de conduire des voitures !", plaide le président français, "Plus moderne, tu meurs", renchérit le président américain. Mohammed ben Salmane est aussi montré par Peter Brookes en prestidigitateur prêt à faire disparaître le corps du journaliste, après l’avoir coupé en morceaux. "Ce meurtre va-t-il échapper à la justice ?", demande la légende. Un dessin trouvé sur Twitter, comme celui de Steve Bell.
Face aux pressions, l’Arabie saoudite réagit dans la discrétion. D’après Le Figaro, le comité des sages de la famille régnante, en charge des problèmes de succession, se réunit depuis plusieurs jours pour "examiner la situation créée par la disparition de Jamal Khashoggi" et étudier le cas de Mohammed ben Salmane. L’avenir du prince héritier se jouerait au sein de ce comité, qui pourrait proposer la nomination d’un vice-prince héritier, ce qui pourrait signifier que MBS serait alors "sur le départ, mais pas tout de suite", selon une source saoudienne à Riyad. Le Huffington Post affirme que la disparition de Jamal Khashoggi a "aggravé les tensions au sein de la famille royale", dont une partie serait déjà très échaudée par "les actions de centralisation du pouvoir" du prince héritier, dont la campagne militaire au Yémen et la rupture avec le Qatar ne feraient pas non plus l’unanimité.
Alors que de nombreuses entreprises et personnalités ont manifesté leur indignation en refusant de se rendre au "Davos du désert" organisé la semaine prochaine à Riyad, les sociétés françaises, elles, ont décidé de maintenir leur participation. Notre site France 24 cite plusieurs grands groupes français, BNP Paribas, la société générale, Thales, EDF ou encore Accor Hotels – attirés par les nouveaux marchés ouverts par le projet Vision 2030 de Mohammed ben Salmane.
La France, qui n’a pas refusé non plus de vendre des blindés à l’Égypte de Mohamed Morsi puis du maréchal Sissi, selon un rapport d’Amnesty International cité par Le Monde. D’après l’ONG, des blindés français auraient été utilisés pour réprimer violemment les manifestations d’opposants entre 2012 et 2015. Depuis 2013, la France est devenue le premier pays exportateur d’armes vers l’Égypte, supplantant les États-Unis.
On ne se quitte pas là-dessus. Le Huffington Post nous apprend qu’une photo de Daniel Craig, alias l’agent 007 au cinéma, a suscité les critiques d’un présentateur télé, qui s’est offusqué que l’acteur se laisse photographier avec son porte-bébé. " Oh 007, pas toi, pas toi aussi ?!!!", s’est exclamé Piers Morgan. Comprenez que ça ne fait vraiment pas très viril, tout ça - commentaire qui a provoqué à son tour une avalanche de critiques de nombreux pères très fiers, eux, de porter leur enfant dans un porte-bébé, comme ce papa de jumelles, qui s’est fait photographier fièrement avec sa progéniture: "Mes filles font mon sport avec moi"…
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française (du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale (du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.