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Coupe Davis : sans Nadal, les Bleus peuvent rêver d'une finale

Le forfait de Rafael Nadal a changé la donne pour la demi-finale de Coupe Davis France-Espagne. Les Bleus peuvent désormais espérer décrocher une deuxième finale de suite, à partir de vendredi à Villeneuve d'Ascq.

Depuis plusieurs années, l’équipe de France de Tennis semblent disposer d’une bonne étoile. Après les désistements du Tchèque Tomáš Berdych, du Canadien Milos Raonic en 2016, puis ceux du Japonais Kei Nikishori, du Britannique Andy Murray et du Serbe Novak Djokovic l’an passé, les hommes de Yannick Noah peuvent compter cette année sur le forfait de l'Espagnol Rafael Nadal. Une nouvelle tombée à pic au moment de rencontrer l’Espagne en demi-finale de Coupe Davis, pour ce qui est la dernière édition de la formule actuelle.

"En tant que fan de tennis, je suis déçu qu'il ne vienne pas", a déclaré Yannick Noah en début de semaine en conférence de presse. "En tant que capitaine, cela change tout pour la rencontre. La physionomie est totalement différente, notamment au niveau de la préparation. Quand Nadal joue, c'est quasiment deux points [assurés] pour l'Espagne... Là, ça change et il faut s'adapter".

A l'issue du tirage au sort, les joueurs de simple @BenoitPaire et @La_ Pouille, et leur capitaine Yannick Noah, ont livré leurs sentiments sur les matchs qui les attendent vendredi. ???????????????? pic.twitter.com/0oUZR2bHtj

  FFT (@FFTennis) 13 septembre 2018

Le baptême du feu de Benoît Paire

Mais même sans le Majorquin, les Bleus, champions en titre, devront donner tout leur potentiel pour venir à bout des Ibériques. Les n° 1 et 2 espagnols, Pablo Carreno Busta (21e joueur mondial)  et Roberto Bautista Agut (26e), sont de sérieux clients. Des profils qui ont certainement conditionné le choix de Noah de sélectionner Benoît Paire (54e) – qui a le meilleur bilan face à Carreno Busta (3   victoires chacun) – aux côtés de Lucas Pouille (19e) aux dépens de Richard Gasquet (24e).

Ce vendredi, Benoît Paire, qui n'avait jamais été sélectionné en équipe de France, aura la lourde tâche d'apporter le premier point aux Bleus. "Pour ce match [contre Pablo Carreno Busta], je n'ai pas hésité longtemps. Benoît va commencer. Il s'est intégré très rapidement à l'équipe aux entraînements et ça s'est vraiment bien passé. Il est en forme, il joue bien", a expliqué Yannick Noah.

Si personne ne peut contester le talent du joueur, qui, il y a quelques semaines, a obtenu deux balles de match contre Roger Federer sur gazon, qui a aussi battu Djokovic cette saison, Benoît Paire est quelque peu à part. Fantasque, au mental parfois défaillant, à la conduite parfois limite, comme ses débris de raquettes peuvent en témoigner, son histoire avec les instances du tennis n'ont jamais été simples. "On attend de voir quand il va casser cinq ou six raquettes. Et là, vous allez kiffer et voir ma gueule, ça va être marrant!", a d’ailleurs plaisanté le capitaine.

Prêt à tout donner demain ! Toujours un honneur de jouer pour mon pays ???? ???????? et je compte sur votre soutien ! ???????? ???? Lille, c’est reparti ! #Allez #TeamFranceTennis #FRAESP (photo @antoinecouvercelle @FFTennis ) pic.twitter.com/46l2Nb2Ibb

  Lucas Pouille (@la_pouille) 13 septembre 2018

"On a pas mal d'options durant le week-end"

Richard Gasquet peut toutefois tout à fait repointer le bout de sa raquette à la fin du week-end, comme l'a laissé entendre Noah. "On a pas mal d'options durant le week-end", a-t-il répété. Reste l'interrogation Lucas Pouille. Il avait quitté l'US Open frustré, encore une fois, éliminé au 3e tour, parachevant un été à oublier. Le Nordiste se cherche depuis des mois, incapable de briser sa spirale négative qui lui a fait perdre près de dix places en six mois. Malgré une alerte à l'épaule ressentie lors des entraînements, il a assuré qu'il serait à "100 %" vendredi. Mais sa tâche ne s'annonce pas simple : il va jouer contre Bautista Agut vendredi, face à un joueur qui ne lui réussit pas vraiment [3 victoires à 1 pour l'Espagnol].

La bascule du double devrait être évidemment décisive. Le néo-retraité Julien Benneteau (probablement associé à Nicolas Mahut), qui avait été privé de finale en 2017, aura certainement à cœur de finir sa carrière sur une victoire dans cette même salle de Villeneuve-d'Ascq, où les Bleus avaient été sacrés.

Avec AFP et Reuters