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Le parquet de Paris met en examen un Libérien pour crime contre l'humanité

Kunti K, ressortissant libérien, soupçonné de crimes contre l'humanité commis dans son pays dans les années 1990, a été arrêté mardi en région parisienne, puis mis en examen et écroué pour "actes de torture aggravés" et "crimes contre l'humanité".

Un ressortissant du Libéria soupçonné de crimes contre l'humanité, Kunti K., a été arrêté en France le 4 septembre et mis en examen à Paris le jeudi soir, indique l'agence Reuters, en s’appuyant sur une source judiciaire française.

Le pôle Crimes contre l'humanité, Crimes et délits de guerre du parquet de Paris avait ouvert une enquête préliminaire à la suite d'une plainte déposée le 23 juillet par l'ONG Civitas Maxima.

Kunti K. aurait été un commandant de l'Ulimo [United Liberation Movement of Liberia for Democracy ; Mouvement de libération unie du Libéria pour la démocratie], mouvement rebelle armé lors de la première guerre civile libérienne (de 1989 à 1996/97).

Il est soupçonné d’avoir commis des actes de torture et de cannibalisme, des meurtres, d'avoir utilisé des enfants soldats et de s'être rendu coupable d'esclavagisme dans le comté du Lofa alors occupé par l'Ulimo, au nord-ouest du pays, entre 1993 et 1997.

Actes de torture aggravés

Kunti K., né en 1974 et naturalisé néerlandais, a été interpellé mardi par les enquêteurs de l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité, les génocides et crimes de guerre (OCLCHGCG) et le GIGN.

"À l'issue de nombreuses investigations, l'intéressé a été interpellé sur mandat de recherche et placé en garde à vue le 4 septembre", précise-t-on de source judiciaire.

"Il a été déféré le 6 septembre au parquet, qui a ouvert une information judiciaire", ajoute-t-on. "Présenté au magistrat instructeur, il a été mis en examen des chefs d'actes de torture aggravés par l'usage d'une arme et la réunion, et actes de torture constitutifs de crimes contre l'humanité."

Kunti K. a été placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention, conformément aux réquisitions du parquet.

Avec Reuters