
envoyé spécial France 24 à à la Spartak Arena de Moscou (Russie). – Surclassée par une Belgique impressionnante (5-2), la Tunisie n’a pas su peser sur ce premier tour de Coupe du monde 2018. Sauf miracle, à savoir une défaite anglaise face au Panama, elle ne verra pas les huitièmes. Les Belges, eux, y sont presque.
Face au Panama en ouverture de leur campagne de Coupe du monde 2018, les Belges avaient mis 45 minutes à régler la mire, avant de dérouler (3-0). Un démarrage en mode diesel dont n’a cette fois pas profité la Tunisie, sèchement battue par de séduisants Diables Rouges (5-2).
#CM2018 #BELTUN Quelle démonstration des Diables rouges faces aux Aigles de Carthage (5-2) ! Sept buts, une pluie d’occasions et une superbe ambiance ! pic.twitter.com/7gSRkJiLbT
ⓎⒶⓃⓃ ⒷⓤⓧⒺⒹⒶ (@y_bux) 23 juin 2018Pour leur deuxième levée du Mondial, Éden Hazard et les siens ont mis le turbo d’entrée. Et c’est du capitaine que la lumière est venue, après tout juste cinq minutes de jeu. L’ancien Lillois, sur une incursion côté droit, a obtenu un penalty logique qu’il s’est chargé de transformer dans la foulée (1-0, 6e).
Hazard brille
Juste derrière, il est même passé tout près du doublé, mais sa tentative sur un centre de Meunier a trouvé les gants de Ben Mustapha (13e). Une frustration rapidement évacuée, puisque la star de Chelsea s’est muée en passeur décisif quelques secondes plus tard.
Sur une contre-attaque éclair, il a parfaitement servi Lukaku, qui a crucifié le portier adverse d’une lourde frappe pour le but du break (2-0, 16e). Acculés, les Aigles de Carthage se sont tout de même rapidement relancés grâce à Wahbi Khazri.
Khazri entre les blessés
Capitaine courage, surnageant clairement au-dessus de son collectif, il a placé un coup franc millimétré sur la tête de Bronn, buteur de l’espoir pour les Tunisiens (2-1, 18e), avant qu’il ne sorte juste derrière sur blessure.
Surpris par cette réaction, alors qu’ils avaient fait le plus dur, les Belges ont un temps perdu le fil de leur rencontre. Moins inspirés, même parfois brouillons, ils ont toutefois eu le mérite de préserver le score dans leurs temps faibles, malgré les tentatives de Khazri (25e) et Khaoui (42e). Et, surtout, de profiter du quatrième but en deux rencontres de Romelu Lukaku pour reprendre le large (3-1, 45e+4).
Un scénario cauchemardesque pour la Tunisie, puisqu’en plus de conclure ce premier acte avec un passif de deux buts, c’est avec un deuxième blessé, Syam Ben Youssef, qu’ils ont rejoint les vestiaires.
Double double
Et au retour sur le pré, les choses ne se sont pas franchement arrangées. Comme face au Panama, les Belges ont débuté la deuxième mi-temps tambour battant. Une domination très vite matérialisée par l'inévitable Hazard, qui a transpercé la défense plein axe, éliminé Ben Mustapha puis conclu dans le but vide (4-1, 51e).
Derrière, longtemps, les Tunisiens ont cru que le cauchemar allait s'arrêter là, bien aidés par l'attaquant belge Michy Batshuayi, entrée en cours de jeu, qui a gâché trois occasions franches dans le dernier quart d'heure (76e, 80e et 81e). Mais même pas franchement en réussite, l'ancien 9 de l'OM y est lui aussi allé de son but, après avoir repris victorieusement un centre de Tielemans (5-1, 90e).
Sans surprise, même la réduction tardive du score par Wahbi Khazri (5-2, 90e+3) n'a rien changé à la belle ambiance mise par les milliers de supporters belges, qui avaient copieusement garni les deux virages de la Spartak Arena de Moscou. Et pour cause, la Belgique n'est pas encore officiellement les deux pieds en huitièmes de finale, mais il ne lui manque qu'un orteil. Les Tunisiens, eux, peuvent déjà réserver leur billet retour. Sauf miracle, ils ne passeront pas la phase de groupe.