Le secrétaire d'État américain s'est rendu, mercredi, en Corée du Nord pour préparer le sommet entre Donald Trump et Kim Jong-un. Il pourrait regagner Washington avec les trois Américains qui y sont détenus, selon un haut fonctionnaire sud-coréen.
Comme annoncé la veille par Donald Trump, le secrétaire d'État américain, Mike Pompeo, est arrivé mercredi 9 mai au matin en Corée du Nord afin de préparer le sommet entre le président américain et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un.
La visite de Mike Pompeo intervient alors que circulent des rumeurs sur le sort de trois citoyens américains détenus par les autorités nord-coréennes, certaines de ces rumeurs indiquant que ces Américains pourraient avoir été déplacés en vue de leur libération. "Ce serait un beau geste s'ils acceptaient" de les libérer, a-t-il déclaré dans l'avion, tout en précisant ne pas avoir de certitude à ce sujet.
"Nous nous attendons à ce qu'il rapporte la date, l'heure (de la rencontre avec Trump, NDLR) et les prisonniers", a déclaré un responsable sud-coréen cité par l’agence Yonhap.
Kim Dong-chul, un homme d'affaires et pasteur américain âgé d'une soixantaine d'années, a été condamné en avril 2016 en Corée du Nord à 10 ans de travaux forcés après son arrestation l'année précédente pour subversion et espionnage. Kim Hak-song et Kim Sang-duk, également connu sous le nom de Tony Kim, travaillaient tous deux pour l'université des Sciences et de la Technologie de Pyongyang (USTP) lorsqu'ils avaient été arrêtés l'année dernière pour "agissements hostiles". Six Sud-Coréens sont également détenus au Nord et Séoul fait pression pour tenter d'obtenir leur libération.
Un entretien avec Kim non confirmé
Mike Pompeo a, en revanche, affirmé qu'il n'était pas sûr de s'entretenir avec Kim Jong-un. "Nous sommes prêts à rencontrer quiconque pourrait s'exprimer au nom du gouvernement nord-coréen", a-t-il dit.
"Des plans sont établis actuellement, les relations se développent", avait assuré Donald Trump, mardi, lors d'une parenthèse lors de son discours annonçant le retrait des États-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien. "Nous espérons qu'un accord verra le jour. Et avec l'aide de la Chine, de la Corée du Sud et du Japon, un avenir de grande prospérité et de sécurité adviendra pour tout un chacun", avait-il ajouté.
Pompeo avait déjà effectué une visite secrète en Corée du Nord au cours du week-end de Pâques, alors qu'il n'avait pas encore été nommé à la tête du département d'État. Aucun responsable américain n'avait jusqu'alors rencontré le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un.
Avec AFP