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Donald Trump veut envoyer l'armée défendre la frontière sud avec le Mexique

Le président américain a promis mardi qu'il enverrait des soldats protéger la frontière sud avec le Mexique. Il a accusé les autorités mexicaines et son prédécesseur Barack Obama de laxisme sur ce dossier.

En attendant qu'on le laisse construire son "grand et beau mur" à la frontière avec le Mexique, le président américain Donald Trump n'a pas l'intention de lésiner sur les moyens. Mardi 3 avril, il a déclaré qu'il allait envoyer des soldats de l'armée l'américaine défendre cette zone, rendue poreuse selon lui par le laxisme des autorités mexicaines et les décisions délibérées de son prédécesseur, Barack Obama.

"Jusqu'à ce que nous ayons un mur et une sécurité adéquate, nous allons protéger notre frontière avec notre armée, c'est un grand pas. Nous ne l'avons jamais fait auparavant, en tout cas pas beaucoup", a déclaré Donald Trump en marge d'une rencontre avec les trois dirigeants des États baltes à la Maison Blanche.

WE WILL PROTECT OUR SOUTHERN BORDER! pic.twitter.com/Z7fqQKcnez

  Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 3 avril 2018

"Nous aurons une réunion bientôt avec le général Mattis (ministre de la Défense) et tout le monde", a-t-il précisé ensuite lors d'une conférence de presse.

La Garde nationale, un corps de réserve de l'armée américaine, est intervenue en 2010 et en 2006-2008 à la frontière. Selon une loi de 1878, l'armée régulière ne peut intervenir sur le territoire américain dans un but relevant purement de politique intérieure.

Donald Trump veut envoyer l'armée défendre la frontière sud avec le Mexique

Donald Trump remonté contre une caravane de migrants

Le dirigeant républicain fait monter la pression depuis le week-end dernier sur le Mexique et le Congrès américain pour qu'ils agissent chacun afin d'empêcher l'arrivée de clandestins aux États-Unis – un regain d'intérêt déclenché par les images d'une caravane de migrants d'Amérique centrale, principalement Honduriens, déterminés à rejoindre les États-Unis et se trouvant pour l'instant dans le sud du Mexique.

Ils ne sont qu'un millier environ, mais ont déjà provoqué plusieurs tweets et diatribes du milliardaire. Donald Trump estime qu'il revient au Mexique de les arrêter car les lois mexicaines sont, selon lui, plus strictes que la législation américaine.

The big Caravan of People from Honduras, now coming across Mexico and heading to our “Weak Laws” Border, had better be stopped before it gets there. Cash cow NAFTA is in play, as is foreign aid to Honduras and the countries that allow this to happen. Congress MUST ACT NOW!

  Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 3 avril 2018

Il a mis la renégociation du traité de libre-échange nord-américain Aléna dans la balance... et s'est félicité que le Mexique ait apparemment agi à sa demande : "Je crois qu'ils le font, en tout cas il y a douze minutes, (la caravane) était en train d'être démantelée".

"Nous avons besoin d'un mur"

Il a en outre accusé Barack Obama d'avoir "fait des changements ayant tout simplement conduit à une absence de frontière", sans qu'on sache à quoi il faisait allusion. Mais il a souvent accusé le président démocrate de laxisme dans l'application des lois migratoires.

Il veut aussi que le Congrès affaiblisse les droits des réfugiés et des migrants. Le républicain se plaint de la pratique consistant à relâcher les clandestins interpellés, le temps d'attendre leur comparution devant un tribunal, ce qui peut prendre des mois voire des années.

Honduras, Mexico and many other countries that the U.S. is very generous to, sends many of their people to our country through our WEAK IMMIGRATION POLICIES. Caravans are heading here. Must pass tough laws and build the WALL. Democrats allow open borders, drugs and crime!

  Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 3 avril 2018

"Nous avons besoin d'un mur qui mesure 1 100/1 300 kilomètres" le long de la frontière, a-t-il conclu. Actuellement, seules quelques centaines de kilomètres de la frontière de 3 200 km sont sécurisées par une forme ou une autre de clôture. Mais le Congrès a jusqu'à présent refusé de dégager les crédits nécessaires.

Avec AFP