
Rends l'argent, François. Euh, Martin, pardon. Et rends l'album, aussi.
Une cour fédérale américaine vient de forcer Martin Shkreli à rendre l’album "Once Upon a Time in Shaolin", un double opus du Wu-Tang Clan produit à un seul exemplaire, à la justice. Comment on dit, déjà ? Cheh !
Surnommé le "Pharma Bro" pour avoir fait augmenter drastiquement le prix d’un médicament contre le VIH, Martin Shkreli a été reconnu coupable de fraudes boursières et devra se départir de 7,3 millions de dollars – ce qui inclut l’album inédit du Wu-Tang Clan. Dans ce "lot" que le gestionnaire de fonds d’investissement devra céder, il y a aussi une toile de Picasso et un album inédit de Lil Wayne, Tha Carter V, que Martin Shkreli prétend posséder.
Concernant l’album du Wu-Tang, il l’avait acquis en 2015 pour la modique somme de 2 millions de dollars par l’intermédiaire d’une maison de vente aux enchères en ligne. Le groupe n’avait à l’époque pas connaissance de l’identité de l’acheteur et ses pratiques commerciales douteuses n’avaient pas encore été mis au jour.
"Once Upon a Time in Shaolin" est un double album unique qui repose dans une boîte en argent nickel gravée, accompagné d’un livret en cuir de 174 pages relié à la main. Selon les termes de la vente, Martin Shkreli avait interdiction de commercialiser l’album avant l’année 2103. Mais celui-ci l’avait mis en vente sur eBay en septembre, déclenchant les foudres du Wu-Tang Clan. Un deal aurait alors été conclu avec un passionné de musique pour un million de dollars, mais personne n’a jamais affirmé posséder l’album. On ne sait pas s’il avait véritablement été vendu et la justice américaine n’a pas l’air de s’en soucier outre mesure.
Martin #Shkreli's letter to the judge expressing remorse. pic.twitter.com/efThXYcffD
— Christie Smythe (@ChristieSmythe) 28 février 2018
Notons que les avoirs de Martin Shkreli ne seront pas saisis tant que celui-ci n’aura pas eu l’occasion de faire appel. Depuis septembre, le juge lui a retiré sa libération conditionnelle et l’a envoyé en prison au centre de détention de Brooklyn. Martin Shkreli a tenté le coup de la lettre de remords mais, visiblement, c'est loupé.
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